Par Jacques Lorillou


Fresque du Sahara

La présence de l’Atlantide, a été découverte par Platon. Mais rien ne peut prouver ses dires, Il ne peut même pas situer exactement son emplacement. La question se pose de savoir si l’Atlantide était une île, comme certains l’affirment, ou bien, une partie de continent existant encore actuellement.

Nous avons actuellement quatre hypothèses d’emplacement : la première la situe au milieu de l’Atlantique entre la mer des Antilles et l’Afrique occidentale, dans la seconde, elle se trouve en différents points de l’Afrique du Nord, où de l’Espagne, nous voici arrivé au troisième emplacement qui serait le Nord Ouest de l’Europe que les anciens appelaient l’Hyperborée, enfin le quatrième point serait celui de soit la mer Noire ou la mer Égée. Pour notre part nous en resterons à la seconde hypothèse celle de l’Afrique du Nord. De plus cette région du Sahara a été, voici 440 à 465 millions d’années au moment où la dérive des continents était en pleine évolution, cette partie de terre était soudée à l’antarctique, l’Amérique du Sud et l’Inde qui formait avec l’Afrique un super continent: le Gondwana. L’emplacement du Pôle Sud était juste centré sur le Sahara.

A cette période, une glaciation survint, c’était l’âge géologique appelé Ordovicien. Nous retrouvons d’ailleurs les traces de cette glaciation. Des stries glaciaires que l’on peut suivre sur plusieurs kilomètres, des traces d’érosion fluvio-glaciaire, profond chenal creusé par les eaux de fusion torrentielles d’un inlandsis.


Touaregs de Hoggar, illustration de Fabrid Benyaa

Voici environ 200 millions d’années, le Gondwana commença à se scinder et les fragments vinrent se positionner à leurs emplacements actuels. Et le climat se modifia d’une manière considérable, mais les traces laissées par les glaciers ne se sont pas complètement effacées. C’est pendant cette période que le fleuve Nil se forma. Il semble qu’il coulait dans son lit actuel jusqu’en aval de Khartoum, là où le Nil Blanc venu de l’Ouganda et du lac Victoria est rejoint par le Nil Bleu, descendu du lac Tana en Éthiopie. A partir de ce point, au lieu de prendre la direction actuelle du Nord, il se dirigeât vers l’Ouest pour venir arroser la partie centrale de l’Afrique du Nord.

On peut donc supposer que la Sahara fut une sorte de paradis terrestre, car il avait tout pour être une contrée florissante en ces temps reculés.Par contre l’Egypte semble avoir été un désert, car sans le Nil, ou les cultures, qui en font un pays enchanteur, se limitent au delta, elle ne serait que la suite la plus désolée des sables de la Libye. Cette vallée du Nil en effet, sur plus de 2 000 kilomètres depuis Berber jusqu’à son embouchure, ne reçoit aucun affluent. Ce cours inférieur du Nil n’est pas normal car il est le plus grand fleuve du globe 4.000 kilomètre de long sur une largeur de 1 à 3 kilomètres.


En 1803, Bory de Saint-Vincent, naturaliste et voyageur français,
publia cette carte pour tenter d'illustrer se théorie d'une Atlantide
qui aurait été située à l'ouest de l'Afrique. De ce grand empire, il
ne restait plus, selon lui, que les Canaries, Madères et les Açores.


On trouve dans le Sahara de grandes vallées d’érosion et des traces de végétation, ainsi que des traces de troncs pétrifiés de végétaux arborescents. On trouve également la trace d’une mer intérieure au sud de l’Algérie et de la Tunisie. Cette mer de 400 kilomètres de long aurait été alimentée par une série de quatre fleuves : le Souf, l’Ighargar, l’oued Miya et l’oued Djeddi. Qui sont en réalité les quatre fils du Nil.

Les vestiges de la civilisation montrent que la flore y était des plus abondante. Nous rencontrons des dessins primitifs sur la pierre desséchée représentant des lions, des rhinocéros, des gazelles, des hippopotames, et des caïmans. On peut trouver aussi en abondance des silex taillés sur les bords de ces anciens fleuves. Il y a aussi des traces de construction d’anciens canaux.

A Mertoutek, dans le Sahara central à 2 000 mètres d’altitude, l’on a trouvé des peintures représentant des hommes et des troupeaux de bœufs ; ces peintures sont comparables à celles que l’on trouve en Egypte. Ce qui tendrait à prouver une civilisation d’il y a plusieurs millénaires dans cette partie d’Afrique centrale. Elle fut sans doute l’ancêtre de la civilisation Egyptienne dont le berceau fut le Hoggar, où des fouilles effectuées dans le Hoggar, et de l’emplacement de la tombe de la mystérieuse reine Tin-Hinan, toujours vénérée par les Touaregs. On y a découvert, près d’un squelette féminin, de nombreux bijoux, colliers et bracelets d’or, et une statue du style aurignacien. Ce squelette donnait une ressemblance avec la race Cro-Magnon ce qui laisserait supposer que les habitants de l’époque de cette région étaient de grande taille, à peau blanche, aux cheveux blonds et aux yeux clairs, ce qui ne correspond en rien à des races africaines de la même latitude. Ils y seraient venus avant la séparation de l’Europe et de l’Afrique.

En raison de tous ces avantages, autant climatiques que des végétations luxuriantes, ce pays fut donc considéré comme un Eden, et c’est pour cela que l’Atlantide a toujours été le pays idyllique. Les conteurs indigènes et arabes parlent souvent des contrées jadis florissantes, couvertes de cultures abondantes et de palmeraies entourant d’importantes villes. Il est possible qu’un mouvement tellurique ait dévié le cours du Nil de son ancien lit à celui qu’il a actuellement. De ce fait le manque d’irrigation de cette partie de l’Afrique du Nord, a désertifié toute la région et que le Sahara est devenu le désert que nous connaissons maintenant.

Journal du net.

 

Alain CHUETTE - Octobre 2010


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