Vent de sable




Réalisation Mohammed Lakhdar-Hamina (1982)
Sélection Officielle Cannes 1982
Sélectionné aux Oscars du meilleur film étranger en 1983

Genre : Drame

Interprètes : Leïla Shenna, Albert Minski, Nadia Talbi, Nadir Benguedih, Himoud Brahimi, Hadja, Merwan Lakhdar-Hamina,
Scénario : Mohammed Lakhdar-Hamina
Image : Youcef Sahraoui, Marcello Gatti
Musique : Philippe Arthuys
Durée : 100 minutes
Version : Originale, française, originale sous-titrée français et originale sous-titrée anglais.

Synopsis
Une palmeraie au fond d’un cône de sable. Cinq jours sur sept, le simoun souffle, se transforme en tempête et ravage tout sur son passage. La principale activité des habitants de la palmeraie consiste donc à réparer les dégâts et à refaire depuis toujours les mêmes gestes millénaires pour désensabler, c’est-à-dire survivre. La seule personne qui ne participe plus à cette activité, c’est Abbas, l’aveugle. Sorte de prophète à l’écart de la communauté, il rappelle périodiquement aux hommes la fatalité et l’inanité de cette lutte contre les éléments. Et la poignée de sable qu’il lance comme un défi dans le ciel annonce à chaque fois une nouvelle tempête. Parmi les habitants, deux frères, Amara, l’ainé et M’Hamed. La femme d’Amara accouche d’une huitième fille et cette naissance va déclencher le drame. L’homme ne supporte plus la malédiction que symbolise à ses yeux et aux yeux de tous, la venue de cette huitième fillette. Pour lui, huit petites filles, belles et en bonne santé, ne peuvent faire oublier le malheur de n’avoir pas de fils. Un fils, même infirme, comme celui de son frère et de sa belle-sœur, Roguia, a plus de valeur que toutes ses huit filles. Cette nouvelle déception le laisse amer et plein de jalousie. Après avoir battu et répudié sa femme, il va tourner cette jalousie contre sa belle-sœur, dont la beauté exerce sur lui une haine mêlée d’attirance. L’arrivée du troubadour Hafnaoui, qui se déplace de palmeraie en palmeraie pour dispenser espoir et poèmes, lui permettra de concrétiser une terrible et inutile vengeance.

« Tous ceux qui connaissent le Vent des Aurès et Chronique des Années de Braise, qui valut à Mohamed Lakhdar-Hamina la Palme d’Or en 1975, ont déjà pu apprécier le souffle de ce metteur en scène qui voit grand et poétique avant tout. Les spectateurs devraient être encore comblés par Vent de Sable, qui, selon son auteur, est encore plus lyrique que ses deux films précédents. »

Georges Cohen - Première