Vie au Sahara (1960-1961)

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Climat


Le climat saharien tel que reporté par des géographes n'ayant visité le pays qu'en hiver est que « le désert est le pays où le soleil est chaud et les nuits sont froides ».


Le deuxième volet de cette affirmation est valable pour l'hiver où j'ai rencontré de la glace dans le Hoggar et plus tard dans le Ténéré. À Reggan, lors de l'hiver 1960-1961 la température n'est descendue qu'à +6°C, ce qui associée à un vent de chasse-sable du Nord-est rend le chèche et même la djellaba utiles. Les quartiers d'habitation et les bureaux n'étaient pas chauffés, il fallait attendre 10 heures du matin pour que la température monte à 15°C et soit relativement agréable. Dans le Hoggar, heureusement les climatiseurs avaient une position « chauffage » et les températures glaciales permettaient une activité normale.


Par contre en été, la température sous abri à Reggan n'est pas descendue la nuit au-dessous de 30°C du 20 avril au 1er octobre... La fraîcheur de la nuit étant toute relative par rapport à celle de l'après-midi au cours desquelles pendant la même période, le thermomètre a atteint tous les jours plus de 41°C, avec un maximum de 45°C sous abri, mais il y avait peu d'abris en plein air à Reggan. J'ai rencontré 47,5 au cours d'une journée à Tessalit. Pour se faire une idée de la température supportée en été à l'extérieur, on peut noter que la température du réservoir d'eau des véhicules était régulièrement de 60°C avant de lancer le moteur. Les pièces métalliques exposées au soleil étaient strictement brûlantes et il nous arrivait de prendre le volant avec des gants.


La plupart du temps, l'humidité de l'air était négligeable (10 à 15%) et l'alizé de la direction ENE accélérait encore la transpiration au soleil. Il arrivait cependant, surtout en été, que des nuages arrivent par le sud (des remontées de mousson tropicale), l’humidité de l’air montait à 60%, des bourrasques de sable étaient soulevées (les fameux vents de sable qui ensevelissaient des caravanes...) et le climat devenait insupportable.


Dans les éclaircies, on apercevait distinctement de la pluie qui tombait de certains gros nuages, mais elle s'évaporait avant d'atteindre le sol. À dire vrai, il est arrivé que quelques grosses gouttes se retrouvent par hasard au sol, entraînant une plus grande quantité de sable que d'eau, complétant le camouflage des véhicules. Jamais nous ne vîmes dans le Tanezrouft le sol mouillé.


Les phénomènes de mirage étaient très fréquents. La conduite sur le plateau du Tademaït - en particulier - était très fatigante, car seuls les obstacles se trouvant à une quinzaine de mètres étaient certains. Les mirages pouvaient faire confondre un caillou à 20 mètres et un rocher à 100 mètres. Bien entendu le ciel se réfractant sur le sol donnait une impression de lac, mais nous n'attendions pas de mare en dehors des palmeraies.


Le climat du Hoggar est moins exotique. Nous y avons vu des flaques d'eau au sol subsistant toute la nuit et même se transformant en glace le lendemain matin. Le jour, la température pouvait être extrêmement agréable en hiver, surtout que la région d’In-Eker était relativement abritée du vent par les montagnes.


Aussi bien à Reggan qu'à In-Amguel nous avions remarqué que la température la nuit était très sensible à la nature des sols traversés. Les zones de rochers rayonnaient la chaleur accumulée dans la journée, tandis que les zones sablonneuses étaient beaucoup plus fraîches, même en l'absence de végétation. La température dans les jardins des palmeraies ou dans les champs cultivés du Hoggar était aussi bien inférieure à cause de l'évaporation de l'eau.
La petite piscine de Reggan était remplie avec de l'eau sortant de la foggara à plus de 30°C. La température s'abaissait à 23-25°C au bout de trois jours d'exposition au soleil (paradoxe des chaleurs d'évaporation).


Vêtements


Nous portions au travail des vêtements militaires et en dehors du travail à peu près les mêmes sans signes distinctifs de grade. La tenue militaire avait été adaptée aux conditions du climat et ne respectait pas les canons officiels. En hiver, c'était le pantalon de treillis ou le pantalon de toile d'été et la chemisette d'été avec par dessus la veste de treillis et le chèche utilisé surtout comme écharpe. La coiffure était normalement le calot saharien rouge. Le béret kaki fut introduit juste avant mon départ. La plupart d'entre nous portaient des pataugas, les chaussures de ville ne résistant pas au sable et les rangers ne se justifiaient pas en l'absence de végétation, le crapahutage n'étant guère une de nos activités. Certains d'entre nous avaient des djellabas.


En été, le pantalon laissait place au short et le calot était remplacé par le chapeau de brousse. Les chaussures étaient des naïls qui se vidaient automatiquement de leur sable en marchant. Bien entendu la veste de treillis ne se justifiait plus.

La tenue saharienne officielle comportait les naïls et le pantalon bouffant, mais n'était guère portée en dehors des défilés.

Le soir ou le dimanche, nous, les officiers, remplacions souvent la chemisette militaire par une chemisette civile blanche.

Horaires

Pendant les mois d'été, les horaires de travail étaient normalement de 7 heures à 13 heures et de 17 à 19 heures. On prit assez rapidement l'habitude d'une sieste de l'après-midi. À noter que la plupart des autres Sahariens se limitaient à un travail le matin en été, sans parler de ceux qui hivernaient en métropole. En hiver par contre le travail habituel ne commençait qu'à 9 heures et reprenait à 14 heures. Bien entendu, ceci était la routine habituelle, des nécessités opérationnelles en période d'essais nous replaçaient dans des conditions qui atteignaient le 24/7.


Certains avions ne pouvaient pas décoller à pleine charge de Reggan pendant la journée. Les C-47 décollaient en général à 7 heures du matin. La liaison Alger-Paris en Breguet atterrissait vers 20 heures et redécollait le matin à 8 heures.


Les évènements à Reggan


Fermeture des stations de radar-vent d’Ouargla et d’Atar (Mauritanie).

La perspective des essais souterrains au Hoggar et les difficultés de support des stations éloignées causèrent la décision de fermer les stations d’Ouargla et d’Atar dès le début de l'été 1960. Même si la Météo Nationale aurait volontiers gardé ces stations opérationnelles pour compléter ses mesures du climat saharien, ce n'était pas elle qui payait et le CIAS en ordonna le démantèlement avant mon arrivée au Sahara. La station d’Ouargla était déjà rendue et le radar d’Atar avait été convoyé à Dakar tandis que le détachement d’Atar ne comprenait plus qu'un simple soldat gardien du matériel de faible valeur. J'assistai, à distance, au procès verbal de signature de la cession par le CIAS de bouteilles d'hydrogène et de bricoles du même type et du procès verbal de perte d'une tente de gonflement déchirée par une tempête et d'une enclume enfouie par ce même vent de sable, (probablement récupérée par les locaux). Ce PV était signé du seconde classe Marchand représentant le CSEM et du colonel adjoint du général commandant les forces françaises en AOF. La perte d'un magnétron était facile à mettre au compte des remplacements de pièces usagées mais celle de la tente et de l'enclume exigea une enquête... !


Gerboise Rouge


Le troisième essai français eut lieu le 27 décembre 1960. Elle eut lieu au sommet d'une tour de 100m de haut comme celle de la première explosion de février 1960. J'y suis monté en novembre en compagnie d'un ingénieur de la DAM, on avait une belle vue sur le cercle noir autour de ce qui fut le site de Gerboise bleue et qui avait vitrifié le sol sur un rayon de quelques centaines de mètres. On voyait aussi à distance les carcasses de chars et d'avions qui avaient été exposés. Les ingénieurs de Sodeteg s'affairaient dans le bunker Alpha à installer des caméras ultra-rapides - achetées plus ou moins clandestinement aux États-Unis, le PC de tir était équipé de boutons factices pour les personnalités militaires, l'ensemble de l'essai étant piloté pendant une demi-heure par des automates sous le contrôle de la DAM.


Un des soucis de l'époque était les mesures de détection des explosions, à la fois pour rendre discrets les futurs tirs souterrains français et pour concurrencer les américains dans l'annonce d'essais soviétiques. Les USA et l'URSS avaient conclu un moratoire après les essais de superbombe H (50 Mt ?) en Novaia Zembla en 1960 et toutes les puissances nucléaires s'afféraient à pouvoir détecter des essais clandestins de l'adversaire. C'est ainsi que notre radar de rechange fut utilisé pour essayer de détecter la signature du nuage. Il ne put détecter le signal EMP (impulsion électromagnétique) de l’explosion de l’engin lui-même, car la DAM redoutait la perturbation qu’aurait pu créer le faisceau radar sur l'électronique de l'allumage de la bombe ! On nous avait demandé de mettre le radar en route quelques secondes après l'heure H...


Lors du tir, je me trouvais sur la base vie à environ 40 km de Hammoudia, soit à peu près 60 km. Le retard à entendre la déflagration était quelque peu impressionnant, mais la puissance de l’engin étant relativement faible (8 Kt, parait-il contre 60 Kt pour Gerboise bleue), le boum ne fut pas impressionnant.


Référendum sur l'autodétermination


La vie sur la base de Reggan était bien déconnectée de la vie politique à Paris et encore plus de celle d'Alger. Le sort de l'Algérie semblait avoir définitivement tourné lorsque des manifestations publiques pro-FLN se déroulèrent dans un Alger soi-disant pacifié depuis la bataille de la Kasbah de 1959. Il ne s'agissait plus de savoir si l'Algérie était un ensemble de départements français mais de savoir si les pieds noirs pouvaient y subsister malgré (ou à cause de) leurs situation juridiquement privilégiée et si les intérêts français - essentiellement les intérêts pétroliers - pouvaient être sauvegardés - ce qui était toujours négociable-. Quant aux bases d'armes nucléaires, on commençant à entendre des rumeurs qu'un nouveau centre allait être développé dans l'hémisphère sud, aux Kerguelen ou en Polynésie.


Lors du référendum tenu au début 1961 où militaires, sahariens et Touati votèrent « dans un seul et même collège », la proposition gaullienne fut adoptée en très large majorité, les opposants de gauche au régime gaulliste refusant de mêler leurs suffrages à ceux des « ultras » d'Algérie du Nord.


Gerboise Verte

 


Le quatrième essai eut lieu le 25 avril 1961. L'explosion eut lieu comme les précédents à l'aube et la photo de droite a été prise à H+1. La distance du point zéro est de 60 kms, la hauteur du nuage est d'environ 10 000 mètres. Le nuage se déplace comme prévu vers les zones inhabitées à l'est.


La puissance de l'engin a été assez nettement plus faible que prévu, suite probablement à une défaillance de l'allumage neutronique. Le matériau de la bombe n'a pas été essentiellement dispersé dans le nuage et on a mesuré dans les jours qui suivirent une radioactivité alpha (Pu) supérieure à l'attente (et aux mesure gamma) dans le champ de tir.


Cet essai mit fin aux explosions aériennes au Sahara.


Putsch d'Alger


C’est seulement deux jours avant le tir de Gerboise Verte qu'éclata le putsch des généraux à Alger en avril 1961. L'état major du CIAS et du CSEM adhérait fondamentalement à la doctrine gaulliste que leur fondateur le général Ailleret avait contribué à définir. Pour eux l'engagement de la France dans les guerres coloniales depuis 1945 était un anachronisme et la modernisation d'une armée dédiée à la défense tous azimuts du territoire était leur rôle. Cette vision était partagée par une partie des officiers qui avaient vécu la seconde guerre mondiale. Quelques jeunes lieutenants ou capitaines qui avaient fait des séjours en Algérie, souvent dans des activités relativement humanitaires étaient partagés. Les officiers de réserve se trouvaient à Reggan souvent parce qu'ils l'avaient choisi aux dépens des Aurès ou du « barrage » et reprochaient aux précédents leurs hésitations à obéir.
Il y avait aussi à Reggan des unités récemment revenues d'Allemagne et destinées à faire des exercices en « environnement nucléaire ». Il semble qu'il s'agissait de l’opération Hippocampe Verte dont j'ai appris l'existence récemment. On disait que ces unités avaient été retirées du Nord de l'Algérie à titre de sanctions contre leur inclinaison à préférer « l'Algérie Française » à l'obéissance au gouvernement. La sympathie des territoriaux sahariens penchait en faveur de l'Algérie Française.


Un matin, le bulletin ronéotypé des informations de la base distribuée aux cadres comportait le texte intégral des généraux putschistes. Rapidement un autre bulletin équilibré rappelait la position de Paris. Le commandement décida de limiter les velléités des supporters éventuels des généraux en les faisant séjourner dans leurs chars, équipés de masque à gaz par 43° à l'ombre dans la poussière du champ de tir, limitant ainsi le risque de rixe après bar. Ce qui inquiétait le commandement était la présence sur la base de l'engin de Gerboise Verte qui pouvait faire l'objet de chantage, au moins médiatique, si Alger pouvait en acquérir le contrôle. Il fut ainsi décidé de se débarrasser au plus vite de cet engin en accélérant les préparatifs du tir. Celui-ci eut lieu le matin de la chute du putsch.


Ce fut une longue journée où je suivais les messages qui parvenaient du Nord au secrétariat du CSEM, tenu par un sergent-chef qui fit à sa libération une carrière renommée de dessinateur humoristique et qui informait les officiers de réserve des proclamations des généraux du Nord. Tout le monde fut satisfait de voir qu’Ailleret refusait d'obéir à Alger. Mais le commandement du CIS au Sahara, le général commandant la Saoura envoyaient des télex à leurs troupes pour soutenir le putsch. Je me trouvais en début de l'après-midi au bureau quand l'officier de liaison à Alger, dans les murs du GG, m'appela pour faire le point sur le ravitaillement de Reggan. Il m'informa que le Breguet qui devait ramener les libérables en France faisait demi-tour sur Reggan et que les Noratlas qui devaient nous envoyer le ravitaillement avaient disparu de Maison Blanche (en fait l'aviation s'était rebellée contre Jouhaud, mais nous ne savions pas si cette disparition était due à une invasion de la métropole ou autre chose). Le contenu du Breguet Deux-Ponts était lui aussi inconnu et quand il se présenta à Reggan, on lui enjoignit de rester en bout de piste pour que la gendarmerie vérifie si les passagers n'étaient pas des parachutistes qui auraient pu, à défaut de bombe prendre pour otage des fidèles du général. Finalement, on constata que les « pax » n'étaient autres que les libérables partis la veille de Reggan. Plus tard dans la soirée la radio difficilement captée nous apprit le début de la débâcle du putsch. La soirée se termina par l'arrivée d'un C-47 inattendu s'annonçant à la radio comme l'avion du comandant (putschiste) interallié au Sahara. Notre commandement laissa l'avion faire quelques tours d'attente au dessus de la base, la piste ayant été éteinte, puis finalement les gendarmes et le général du CIAS mirent le général du CIS aux arrêts dans la villa du colonel.


Quelques semaines plus tard, nous eûmes la visite de Messmer avec une commission d'épuration de l'armée qui ne fit pas de victimes, compte tenu de l'opinion générale des cadres.


Fermeture de Tessalit


L'activité sur la base de Reggan en avril 1961 avait transpiré dans la presse et une campagne commença dans les médias contre la France qui se livrait à des explosions dans l'atmosphère alors que les autres puissances nucléaires respectaient un moratoire sur de tels essais (après avoir faits des explosions mégatonniques dont la pollution est restée insoupçonnée de beaucoup de gens). Le Mali, maintenant séparé du Sénégal, était aux premières loges pour des tirs à Reggan et prit la tête d'une croisade des pays africains contre les essais. Comme il était prévu de suspendre les essais dans l'atmosphère il était prévu de fermer la station radar météo de Tessalit mais seulement après le tir Gerboise Verte. Je fus chargé d'examiner les conditions d'un redéploiement compte tenu du climat du Tanezrouft en mai et de la situation diplomatique. C'est ainsi que je me visitais l'avant dernière fois Tessalit au début avril. Je rendis visite au sous-préfet et fis un rapport qui considérait comme techniquement possible une « invasion » escortée pour retirer le radar, mais qu'elle mènerait nécessairement à un incident diplomatique, une exfiltration secrète s'avérant impossible, tout se sachant dans le désert. Nous eûmes un certain nombre de télex échangés avec le deuxième bureau à Paris pour arriver finalement à la demande d'un transit terrestre et aérien pour évacuer pacifiquement sinon la base, du moins le matériel et le personnel radar vers Reggan. La tension entre la France et le Mali faisait que ce dernier exigeait une autorisation spéciale pour chaque déplacement d'appareil militaire français sur son territoire.


En fait le putsch et son échec minimisèrent les « retombées » de Gerboise Verte au Mali, qui ne fut pas atteint par les déchets de l'explosion d'ailleurs ratée. Nous réussîmes à obtenir les feux verts des ministères concernés et des autorités maliennes pour pouvoir entrer dans le pays et y retirer simultanément par la terre et par les airs personnel et matériel.


Le Tanezrouft en été n'était pas un lieu de promenade pour le tracteur du radar Cotal cependant indispensable au repli du radar (semi-remorque dont l'avant était sur vérins). Un camion pétrolier fut loué par le Train et le tracteur, qui était retourné à Reggan, fut brêlé sur le camion. L'arrimage du radar pour supporter la piste exigea le transport d'un poste de soudure autogène à Tessalit dans un GBO de l'Armée et le convoi traversa le Tanezrouft et arriva sans encombre à Tessalit, la veille de l'arrivée du C-47. Le démontage final se fit par 48°C à l'ombre et nous étions au soleil. Le C-47 repartit avec notre équipe radar, un chien et la gazelle mascotte élevée par l'équipe qui réussit à lui faire éviter quarantaine et cuisine à l'arrivée à Reggan.


Déménagement au CEMO


Le plan de déménagement de la base de Reggan vers le Hoggar avait commencé dès le printemps 1960. Notre régiment fit mouvement à la mi-août 1961. J'avais déjà fait plusieurs déplacements vers In-Amguel pour installer la station radar qui était auparavant située à Tessalit. Relativement peu de matériel fut transféré de Reggan à In-Amguel, puisque les aménagements de Reggan étaient transférés intégralement au Commandement Interarmées au Sahara. Le site d’In-Amguel avait donc été construit de neuf à partir de la mi-1960.


Premier essai souterrain


Le premier essai souterrain d'explosion nucléaire eut lieu en novembre 1961. L'environnement politique de ce tir a été plus serein que le tir précédent. En effet, le moratoire sur les essais venait d'être rompu par Américains et Soviétiques et la presse française ne fut pas conviée aux essais souterrains. L'échec du putsch d'Alger et la reprise en main de l'Armée par le ministre Messmer ne laissait plus d'espoir de garder l'Algérie Française et les militaires du CIAS se trouvaient maintenant sans le droit fil du futur de l'Armée Française. Pour les essais souterrains, il n'y eut guère que des expérimentations de la DAM et pas ou très peu d'expérimentations militaires qui avaient encombré le ciel et la place de Reggan.


L'utilisation de nos sondages météo avait beaucoup moins d'importance que précédemment. L'essai suivant Béryl en mai 1962 après mon départ montra que les oiseaux de mauvais augures n'avaient pas forcément tort sur l'innocuité des explosions souterraines.

 

 

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© 1961-2003 Jean Bellec