Assekrem

Retour SAHARA

DANS cette page sont regroupées les photos de notre sortie autour du Hoggar que j'ai pu retrouver après 40 ans. Leur qualité est inégale comme le sont aussi les essais de restauration que j'ai pu entreprendre. Je compte les reprendre lorsque j'aurai à peu près terminé le scan de mon vieux stock de diapos.

Le voyage débute à la base vie d’In-Amguel par la route de Tam. Au village d’In-Amguel peuplé de harratine comme tous les campements sédentaires, nous tournons à gauche vers l'est pour emprunter la piste peu fréquentée vers Hirafok (elle se prolonge ensuite vers Idelès et rejoint la piste Tamanrasset-Djanet).

 

 

Hirafok est un petit village de zeribas (huttes de roseaux) autour d'un puits situé dans l'oued Hirafok qui s'écoule vers l'ouest entre les deux grands massifs du Hoggar, la Tefedest et l’Atakor. Le village est habité par des Harratines descendants d’esclaves noirs qui travaillent les champs de légumes propriété des Touareg nomades qui reviennent de temps en temps visiter les villages de leurs métayers.

 


Après Hirafok, nous prîmes vers le sud la piste Idelès-Tamanrasset qui monte progressivement vers le sommet de l'Atakor. Il n'y a plus de village habité en permanence avant les sommets, mais seulement des points d'eau servant aux nomades. Ces points d'eau ne sont pas des puits creusés dans les anciens ouadi mais des gueltas qui recueillent de l'eau de pluie des ruisseaux barrés par des coulées de lave.
Cette eau peut être bue, si l'on n'est pas trop formalisé par les crottes d'animaux sauvages ou domestiques qui viennent s'y désaltérer.

Nous avons rencontré successivement la guelta Amara...

 

... et la guelta Issakrassene, plus connue peut-être par le récit de méharées dans le Hoggar.


Ci-dessus la lune se mirant dans la guelta Issakarassene

Ensuite commence la longue montée dans la lumière du soir à travers les volcans.


Vue du Tahat le sommet du Hoggar à gauche


À contre-jour les sculptures de pierre au bord de l'Imadouzene


L'Imadouzene éclairé au coucher du soleil

Puis enfin, à la nuit, nous arrivâmes au pied de l'Assekrem qui surplombe le col de quelques centaines de mètres. Nous saluâmes les deux frères, successeurs de Charles de Foucauld, qui logeaient alors au bord de la route en bas. Le gros de la troupe prépara le bivouac dans l'enceinte près des frères, puis nous les trois officiers de réserve, nous fûmes invités à loger dans la chambre du Père de Foucauld contiguë à la chapelle au sommet du plateau.



Entrée de l'ermitage juste avant notre départ

 

Le lever du soleil du haut de l'Assekrem est quelque chose d'inoubliable, les sommets sont visibles à près de km.

 


Vue vers le sud-est dans la direction de Tamanrasset du haut de l'Assekrem


La piste au pied de l'Assekrem au moment du départ

La route passe assez loin du mont Tahat, ci-dessous, forteresse qui domine l'Atakor avec ses plateaux basaltiques.

 


La montagne la plus spectaculaire, à mon avis, de l'Atakor est le pic Ilamane.


La face sud de lIlamane est très abrupte et probablement un challenge pour des alpinistes. Il s'agit d'un dyke volcanique.

 

Un peu au sud de l'Ilamane se trouve une « mosquée » simple enclos à ciel ouvert, lieu de recueillement pour les voyageurs croyants et magnifique premier plan pour les photographes.

 


Notre voyage se termina par un passage dans les rues de Tamanrasset au coucher du soleil et un retour de nuit à In-Amguel sur une piste où il était difficile de se protéger de la poussière, cela d'autant plus que nous avions jugé bon de rabattre le pare-brise de la jeep pour essayer de reconnaître un peu mieux la piste. Parfois il valait mieux quitter un peu la piste pour éviter la « tôle ondulée », mais il fallait être très attentif aux petits obstacles la nuit. Enfin, tout se passa sans encombre et nous rejoignîmes In Amguel vers 21h00.


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© 1961-2003 Jean Bellec