Base aérienne 121 à Essey-lès-Nancy du 2 février 1963 au 10 avril 1963
Base aérienne 167 à Reggan-Plateau du 15 avril 1963 au 15 mai 1964
Les photos et légendes
sont de Jean-Marie DALSTEIN
J’ai été incorporé le samedi 2 février 1963 à la Base aérienne d’Essey-lès-Nancy étant donné que je suis Mosellan. J’avais vite fait le voyage pour arriver à ma destination. Après m’avoir souhaité la bienvenue mon futur chef de section me dit : « toi aussi t’es bon pour l’Algérie ». Stupéfaction de ma part, pourquoi là-bas puisque ce conflit était derrière nous ? Je pensais en moi-même, que d’un autre côté, ca me ferait connaitre l’autre rive de la Méditerranée. J’ai fait mes 2 mois de classes durant l’hiver 1963 qui était très vigoureux et encore plus pour les gars du sud de la France qui, pour la plupart, ne connaissaient pas la Lorraine. À l’issue de ces 2 mois de classes j’ai eu droit à huit jours de perm et ensuite j’ai pris la direction de Marseille. Le voyage était de nuit, ensuite le fameux camp Sainte-Marthe, inoubliable. Pour moi le pire restait à venir car lors du voyage sur le Sidi-Okba je croyais mourir, rien de pire que le mal de mer, je me souviens l’embarcation s’était faite le Vendredi-Saint au soir, 24 heures de traversée puis Alger. Nous étions transférés rapidement à la caserne d’Hussein Dey, je suppose pour des questions de sécurité. C’était une très belle caserne dont il me reste un très bon souvenir et après environ une semaine, nous prenions la direction de Blida et ce fut, pour la majorité d’entre nous, le baptême de l’air. J’étais un peu inquiet mais le vol s’était bien déroulé et à l’approche de la piste d’atterrissage, stupéfaction à mes yeux, je me voyais dans un autre monde. Quelle différence entre Nancy et Reggan, avant le froid et maintenant la chaleur extrême. Après nous avoir souhaité la bienvenue on m’affecta au mess officiers. Rien à voir avec ma profession mais à l'armée il vaut mieux ne pas chercher à comprendre. J’avais pour mission de m’occuper de l’entretien des chambres pour le personnel CEA, donc des civils. On avait mis à ma disposition 3 PLBT pour effectuer ce travail et je dois dire que dans le fond j’avais la belle vie. Quelques anecdotes qui me restent comme la commémoration du centenaire de Camerone par la Légion Étrangère le 30 avril 1963, le fameux défilé du 14 juillet inoubliable, la honte pour les gonfleurs d’hélices mais c’était pardonnable compte tenu du peu d’entrainement que nous avions. Je me souviens aussi de mon unique sortie à Reggan-Ville, malgré l’interdiction. C’est ainsi que j’ai passé une partie de ma vie sur ce territoire qui n’était pas le mien mais qui reste inoubliable. À la fin de mon service j’ai été transféré sur la BA 128 de Metz Frescaty le 10 mai 1964 et je fus libéré le 25 mai, le jour même de l’arrivée du général De Gaulle sur la base aérienne 128 et qui était venu, pour l’inauguration du canal de la Moselle, avec le chancelier Adenauer.
Voici quelques photos qu’il me reste en souvenirs.
Rencontres
Jean-Marie DALSTEIN |
Jean-Marie
DALSTEIN – 63/1 – Base aérienne 167
– Permanent au mess officiers
Jean-Joseph WINCKEL – 66 1/B – 2ème
Compagnie – Station service
Jean-Marie
DALSTEIN (à gauche)
& Bernard LEFAURE
à Montferrand-le-Château (Doubs)
le 2 juin 2010 |
Jean-Marie
DALSTEIN – 63/1– Base aérienne
167 –
Mess des officiers
Bernard LEFAURE – 63 1/A – 620ème
GAS – Mess des officiers