Le Groupement Autonome
de Gendarmerie Du Sahara
G.A.G.S.

Organigramme


par Joseph BÉGASSE
Gendarme au G.A.G.S.  (1er janvier 1960—26 décembre 1962)
Document réalisé à l'aide des annuaires et des
Bulletins de liaison « La Croix du Sud »
de l'Amicale des Anciens
de la Gendarmerie du Sahara

 

Le Colonel Yves OURTA,
1er Commandant du G.A.G.S.

« La Croix du Sud » n° 26

Le Général Jean AUBRY, 2ème Commandant du G.A.G.S.
Photo : collection Jean-Jacques AUBRY


Commandant René RICATTE *
Commandant Jean HERLEM **
* Commandant Sous/Groupement SAOURA
** Commandant Sous/Groupement des OASIS
« La Croix du Sud » n° 45

Le 8 janvier 1953 sera créée la 10ème Légion de Gendarmerie à Alger, la 10ème Légion Bis de gendarmerie à Constantine et la 10ème Légion Ter de Gendarmerie à Oran.
Avant la création des départements de la Saoura et des Oasis par Décret du 7 Aout 1957, au point de vue militaire le Sahara Algérien était divisé en quatre territoires : Territoire d’Ain-Sefra, de Ghardaïa, des Oasis et de Touggourt. La Gendarmerie du Sahara dépendait de la 10ème Légion de la Gendarmerie à Alger, Oran et Constantine jusqu’au 1er janvier 1958 qui a vu la création du GAGSA (Groupement Autonome de Gendarmerie du Sud Algérien) dont le siège se trouvait Caserne des Tagarins à Alger.
Les Gendarmeries de Mécharia, Ain-Sefra, Géryville et Bidon II dépendaient du Groupement d’Oran, Compagnie de Mascara. Les Brigades de Djelfa, Laghouat, Ghardaïa et Ouargla dépendaient du Groupement d’Alger, Compagnie de Médéa. Les Brigades de Biskra, Ouled Djellal, Guémar et Touggourt dépendaient du Groupement de Constantine.
En 1952, de la Compagnie de Mascara dépendait la Brigade de Béchar Djédid (Bidon II – Colomb-Béchar) la Compagnie était commandée par le Capitaine CASTELAR puis le Lieutenant RISPAL. On y trouve également les Gendarmes Charles BERNA, FUSTIER, MILAVET, PEREZ, QUINTANILLA.
La Brigade était commandée par l’Adjudant-chef CLERMONT puis LOPEZ ayant pour adjoint l’Adjudant Marcel RUIZ. À la BT on trouve les Gendarmes Édouard BERNANCOURT, BUZEAU, DELEAGE, DUCROCQ, ELOI, FORET, GIRARD, GUILLOTEAU, PAIN, PINTON, RICO, SUBRA.
La BR est commandée par le MdL-chef KERANFLECH.
De Béchar Djedid dépendaient Abdala, Béni Ounif, Taghit et Tharit.
Le GAGS. (Groupement Autonome de Gendarmerie du Sahara) a été créé le 1er janvier 1958.
Le premier chef de Corps du GAGS fut le Colonel Yves OURTA qui a été remplacé par son adjoint le Colonel Jean AUBRY. Le GAGS était formé de son État Major, des Sous Groupement des Oasis et de la Saoura et des Compagnies de Laghouat, Ghardaïa, d’Ouargla et de Touggourt pour le département des Oasis, d’Adrar et Colomb-Béchar pour le Département de la Saoura.
L’État Major du GAGS à Alger était composé des :
Colonel Yves OURTA, Lieutenant-colonel Jean AUBRY, Commandant Martial VIRY, Capitaine Raymond HILLERET, Adjudant-chef BAZIN, Adjudant Marc RIOU, MdL-chef Robert CHEVALIER, Gendarmes Antoine ALICATA (service radio), Marcel BLANCHAMP, Gérard BRAYELLE, Paulin CAYSSIALS, Serge CHRETIEN, Jean-Claude COUTURIER (service du personnel), Michel GALEA, René GRISAFI, Aimé HOT, François LE DROFF (service radio), Sauveur MOLL, Walter OTTIGER, Robert ROBINI, Secrétaire Janine BRUGUIERE.

Photo n°1
Caserne des Tagarins
État Major du GAGS
Photos d’Algérie 1830-1962
Photo n°2
Le XIX° Corps d’Armée
Roger DUVOLLET Tome XXIV

L’État Major du GAGS à Reggan était composé des Colonel Jean AUBRY, Commandant Marcel BASSEUX, Marc RIOU, de l'Adjudant Louis MIQUELON, des MdL-chef René BOUDRET, Max COTTEREL (service radio) et des Gendarmes Jacques ANDREANI, Marcel BLANCHAMP, Gérard BRAYELLE, Jean BREYTON (service du personnel), Paulin CAYSSIALS, Serge CHRETIEN, Max COTTEREL, Jean-Claude COUTURIER, Marceau DEROME, Michel GALEA, Louis GAUTHIER, René GRISAFI, André HUGUET, Pierre MARTEL, Louis MIQUELON, Sauveur MOLL, Pierre OTT, Claude QUOINCHON, Fernand RIPPE, Robert ROBINI, Sylvain SCARPARO (service casernement), Albert THOMASSIN.

Photo n°3
Reggan-Ville — La palmeraie
Photo n°4
Reggan-Ville — Base Militaire
Photo n°5
Reggan-Plateau — Base Militaire
Photo Jean BELLEC
Photo n°6
Reggan-Ville — Le Bordj Estienne
Photo Jean-Claude MOUROT

TERRITOIRE DE GHARDAIA
Sous Groupement des Oasis à OUARGLA


Il est installé dans un premier temps à Laghouat, jusqu’au début de l’année 1960 où il est transféré à Ouargla au 1er étage de l’Hôtel Gabillard en attendant la livraison de la nouvelle caserne en 1962 qui sera également le siège de la BT, la BR et le Service Auto.
Ont appartenu à cette unité :
Commandants Fernand DUPAIN, Jean HERLEM, Pierre IRIGARAY
Adjudants Dieudonné BEGUE et Michel FAIVRE, MdL-chef Jacques LACRANPE, Gendarmes Dieudonné BEGUE, Maurice BERTRAND, René BODIN, Pierre BOUYE, Bernard BOUYSSOU, Michel CHAPDELEINE, Jean DEBUICHE, Florentin FRACKOWIACK, Max HAUTENEUVE, André LEGER, Augustin LEPRETRE, Jacky PARRAUD, Georges POCHARD, Nestor QUATRELIVRE, Fernand RIPPE, Pierre SAVALOIS, André SEGAS, Gérard STREIFF, Jean-Paul TRESSERES, Raymond VAYSSIERE.

LAGHOUAT
L’Armée française s’installe à Laghouat le 4 décembre 1842. C’est aux deux commandants de la place d’abord le général du Barail puis au général Marguerite que revient le mérite d’avoir construit la cité : les forts Morand et Bouscarin, la caserne Bessières, le quartier Marguerite suivant le plan défini, les maisons sont basses au milieu de jardins, toute entière de construction française. Après la prise de Laghouat, le général du Barail raconte qu’il a déblayé tant bien que mal, les ruines de la ville primitive après les combats qui nous amenèrent à prendre possession de ce point stratégique, qui devait servir de base pour aller plus loin vers le sud. Sous son impulsion on se mit au travail, sans même attendre les ordres du gouverneur général de l’Algérie, on fabriqua des briques, on tailla les pierres, on commença les installations nécessaires à l’armée et à l’administration. Sur les deux plus hautes collines il planta, à l’est à la place de la tour Abdallâh, le fort Morand au pied duquel on pouvait voir le Marabout Abd El Kader où les Berbères et les Arabes venaient en grand nombre faire leurs dévotions. À l’ouest il construisit le fort Bouscaren. Les noms donnés à ces deux édifices furent ceux d’officiers morts lors de la prise de la ville. Sur la place Randon, plantée de magnifiques palmiers, se dressait l’hôtel du commandant supérieur entouré de tous côtés de galeries, le cercle militaire des officiers supérieurs de la garnison, les bureaux de l’annexe, la mairie, la poste et le trésor public. La place d’Alger précédée d’un très agréable jardin, offrait un spectacle coloré, on pouvait y trouver les produits de l’artisanat local : tapis, robes, bracelets, hailks, djellabas suspendus aux grilles du jardin et par terre un étalage de choses usagées, fripées, sales, un mélange d'objets indigènes et européens venus on ne sait d'où, c’était les puces locales. Et dominant la ville l’hôpital militaire construit en briques rouges d’un style bien particulier tranchait avec les maisons blanches des indigènes. C'est le général Margueritte qui élargit et aligna les rues, il fit pénétrer partout air et lumière. Ses successeurs n’eurent plus qu’à continuer, le plan était tracé, des maisons souvent avec arcades seront construites dans des rues spacieuses et rectilignes. Le quartier Margueritte, la caserne de la ville, avec ses bâtiments de compagnies à arcades, et ses larges dégagements était un modèle du genre, il abritait la plupart des unités de la ville.

COMPAGNIE DE LAGHOUAT

Ont appartenu à cette unité :
Capitaine Philippe MAGNET, Lieutenant Jean BURIGNAT

BRIGADE DU FICHIER DE LAGHOUAT

Paul FENOUD, André SEGAS

• BRIGADE DE LAGHOUAT
20.777 habitants dont dépendaient :
El Maïa – Tadjouna – El Haouita – Messaad – Ksar El Hirane – Hassi Delaa.
La Brigade a été créée le 1er juillet 1955 par le MdL-chef Francisco MARTINEZ.
Ont appartenu à cette unité :
Adjudants Julien MOLIERES, Firmin AGUIRRE, MdL-chef Francisco MARTINEZ, Gendarmes Jean-François ALHEILY, Guy ANQUEZ, Jacques BAHEUX, Maurice BARETTE, Raymond BENOIT, Maurice BERTRAND, Jacques BOURILLON, Eugène BRAILLON, Robert BRETAUD, Alphonse CARRE, Georges COURAL, Antoine DI MARTINO, Marcel DUBOIS, Claude DUBOS, Jean DUPLE, François ESTABLE, René FABE, Michel FAIVRE, Antoine FERENCZ, Prosper FRESSE, Georges FONTANET, Robert GALURET, Louis GAYAN RAMIREZ, Ernest GEROSA, Claude HAUDEGON, André LAVOLE, Marc LEBRE, Jacques LEFEVRE, Gabriel LENORMAND, Henri MADRANGES, Charles MARCHANDON, René MONDOUT, Victor PATACCHINI, Grégoire PARAGUIAN, Marcel POULINE, André SEGAS.


Photo n° 7
Photo n° 8
Photo n° 9
Brigade de Gendarmerie
de Laghouat
Photo n° 10
Laghouat
Photo Internet
Photo 9 : « La Croix du Sud »


• BRIGADE DE TADJMOUT 1.131 habitants
Ont appartenu à cette unité :
Gendarme Jacques BOURILLON

Photo n° 11
Photo n° 12
« La Croix du Sud » n° 5

HASSI R’MEL
Hassi R’mel est une commune de la wilaya de Laghouat en Algérie. On y trouve le plus grand gisement de gaz naturel du continent africain. Découvert en 1956 dans une formation Triassique, le gisement représente encore le quart de la production de gaz du pays. Environ la moitié de ses réserves initiales (estimées à 2 400 milliards de mètres cubes) seraient épuisées. Les installations construites autour de Hassi R’Mel sont la plaque tournante de l’industrie gazière algérienne : en plus de la production du gisement lui-même, elles centralisent le gaz produit dans d’autres régions d’Algérie, comme le gaz associé d’Hassi Messaoud. Le nombre d’habitants de Hassi R’Mel est moins de 25 000

• BRIGADE D’HASSI R’MEL (12) dont dépendaient :
— Settafa – Tilchemt
Ont appartenu à cette unité :
Gendarmes Jacques BOURILLON, Yves GEFFRAY, Claudius LYARD,  Henri MADRANGES, Joseph PEREZ.


Photo n° 13
Photo n° 14
« La Croix du Sud » n° 6


GHARDAIA
Ghardaïa fait partie du patrimoine mondial et elle est considérée comme un site touristique d’importance majeure en Algérie, de par son architecture et son histoire. Ghardaïa tire son nom du mot amazighe tagherdayt (Tarerdayt). Aujourd’hui capitale du Mzab. Sa date de fondation est 1048 ou 1053. C’est une cité (A?erm) de type ksourien, son architecture traditionnelle a largement inspiré l’œuvre de Le Corbusier
Elle est située à 600 km au sud d’Alger, à 190 km au sud de Laghouat et à 190 km à l’ouest d’Ouargla. Ghardaïa est la capitale de la Vallée du Mzab. La ville est peuplée de 170 000 habitants.

Ghardaïa dispose d’un aéroport situé à 19 km au sud-est de la ville. Des vols opérés par la compagnie Air Algérie relient Ghardaïa à la capitale algérienne, Alger, et aux villes du Sud algérien : Illizi, Djanet et Tamanrasset.

Le toponyme « Ghardaïa », comme d’ailleurs ceux de la région amazighe du Mzab « El Atteuf »», « Melika », « Beni Isguen », « Bounoura », n’est en effet que depuis la période coloniale française.

La visite de la cité est pédestre, elle s’effectue à pieds, compte tenu de l’étroitesse des rues montant en escaliers. De la vieille place du marché (Souk), spécialisée dans la vente des produits de l’art traditionnel, on y accède à la grande mosquée datant de plusieurs siècles. Le visiteur pourra se diriger vers l’emplacement de la grotte légendaire refuge de Daya, femme mythique qui aurait donné son nom à la ville (Ghar = grotte en Arabe Daya le nom de la femme) d’où le nom de la ville « Ghardaïa ».
Le musée, situé au centre de la ville, abrite diverses pièces antiques, plus au Nord le long de l’oued M’Zab, se trouve le cimetière AMI SAID et sa mosquée à semi- souterraine.

La palmeraie de Ghardaïa nous fait découvrir son système traditionnel de partage des eaux pour l’irrigation des parcelles cultivées ainsi que le système de lutte contre les crues et les digues construites sur le lit de l’oued M’Zab. Les belvédères surplombant la vallée du M’Zab offre une vue panoramique imprenable sur l’ensemble de la pentapole.

BOU-NOURA est fondée en 1046 par une fraction des Béni-Mthar d’Ouargla encouragée par le succès de la jeune ville d’El-Atteuf. Vers 1750, une fraction de Melika expulsée, les Oulad Abdallah, fut accueillie à Bon-Noura par les Béni-Mathar qui, après les avoir laissé construire des maisons, les chassèrent à leur tour. Ils se réfugièrent à El-Atteuf. Mais les autres ksour vinrent attaquer Bou-Noura et la détruisirent de fond en comble. Le ksar qui existe aujourd’hui fut rebâti sur le premier par les survivants des Oulad Abdallah. Son oasis, limitée à quelques milliers de palmiers, est d’une importance tout à fait négligeable. Bou-Noura est, comme les autres ksour de la Pentapole, dans la dépendance économique de Ghardaïa dont elle n’est distante que de 3 kilomètres.

BENI-ISGUEN
Fondée en 1347 au confluent de l’oued N’tissa et de l’oued M’zab, elle ne fut d’abord qu’un petit village grossi au XVIe siècle d'éléments émigrés de Ghardaïa. C'est aujourd'hui, après Ghardaïa, la ville la plus importante de la Pentapole. Ville sainte du M'zab, foyer intellectuel de l'Ibadisme, Beni-Isguen occupe une position toute particulière dans la sentimentalité mozabite. Sa rigoureuse propreté, la belle ordonnance de ses rues et de ses maisons, ses remparts intacts attirent l'attention. C'est une ville antique prolongée jusqu'à aujourd'hui et toujours jalousement préservée des contacts étrangers. La palmeraie s'étend le long de l'oued N'tissa sur 3 kilomètres. Beni-Isguen a perdu son ancienne importance commerciale au profit de Ghardaïa située à 2 km seulement. Elle possède cependant un marché aux enchères quotidien très couru qui est une sorte de bourse de l'artisanat.

EL ATTEUF
La plus ancienne ville du M'zab, fondée en 1012 de l'ère chrétienne par une fraction d'ibadites venus de l'oued Dya. Située à l'extrémité aval de la Pentapole et détachée par rapport aux autres ksour, El-Atteuf est aujourd'hui une cité peu florissante en raison de sa situation géographique. Les palmiers de l'oasis sont dispersés le long de l'oued M'zab.

MELIKA
Petite cité guerrière qui domine la vallée de l'oued M'zab. Elle fit alliance avec les Chaamba Berezga de Metlili, qu'elle conquit à l'influence mozabite après avoir procédé à un échange de population. Sa palmeraie est à peu près inexistante, mais les habitants de Melika possèdent à Metlili de très nombreux jardins.
Sa population comprend une fraction arabe originaire de Metlili.

COMPAGNIE DE GHARDAIA

Ont appartenu à cette unité :
Capitaine Jacques DURAND, MdL-chef Jean MAYNE, Gendarme Jacques MULHASSER


Photo n° 15
Ghardaïa – Vue Générale
Photo n° 16
Ghardaïa – Hôtel Transatlantique
Photo n° 17
Ghardaïa – Place du Marché
Photo n° 18
Ghardaïa – La Porte des Forgerons


BERRIANE 8 400 habitants
Elle est fondée en 1101 de l'Hégire (1690) sur l'oued Bir, affluent de l'oued N'sa, à 45 km au nord de Ghardaïa, par deux fractions chassées de cette dernière ville. La population comprend une minorité arabe composée d'Oulad Yahia, tribu maraboutique venue des Zibans.
L'oasis de Berriane est florissante. L'eau est assez peu abondante, mais la terre est très fertile et les jardins sont bien entretenus.
La ville est un centre commercial important en voie de développement rapide grâce à sa position sur la grande route Ghardaïa-Alger et aux échanges occasionnés par la proximité immédiate du pays du mouton.


• BRIGADE DE BERRIANE 8.400 habitants
Ont appartenu à cette unité :
MdL-chef Auguste ANGELINI
Gendarmes Jean-François ALLHEILY, Dahmane BENABSA, BENALLAL, Antoine CAUCI, René DUPLAN, Yves GEFFROY, Maurice HAAS, LANDUREN, Nestor QUATRELIVRE, Gilbert VOGT.


• BRIGADE DE GHARDAIA
20.501 habitants (19) dont dépendaient :
Daïa Ben Daouas – Ben Noura – Melika 6.121 habitants – Beni Isguen 5.390 habitants – Larba Est 13.575 habitants – Larba Ouest 9.400 habitants – El Ateuf 3.798 habitants – Zelfana
Ont appartenu à cette unité :
Adjudant Georges DEGOY, MdL-chef Prosper SAMSON
Gendarmes François ALBALAT, Jean-François ALHEILY, Georges ANDRE, BOUQUERAND, Jacques BRIAND, Henri CREPIN, Georges DEGOY, François DELLES, Jean HAMELIN, Maurice RHENROT, André HOUVET, IMIELSKI, Jean-Pierre LANCELLE, Noël LEFEBVRE, Jean MALROUX, Jean MAYNE, Raymond MERCIER, Robert MILLEMANN, Jacques MULHAUSSER, Jean-Pierre NIBERON, Grégoire PARAGUIAN, René PATTE, Georges ROUSSEL, André ROUVET, Gérard STREIF


Photo n°19
Photo n° 20
Photo n° 21
Photo n° 22
Photo 19 : « La Croix du Sud » n° 35


BRIGADE RECHERCHE DE GHARDAIA
MdL-chef Henri CREPIN, Gendarme André HOUVET

GUERRARA
L’ancienne oasis de Guerrara, septième ksar du M’zab, est située à 110 km au nord-est de Ghardaïa. Classée au patrimoine national par le ministère de la Culture depuis 1997, elle couvre une superficie de 400 hectares sur le lit de l’oued Zegrir et compte 80 000 palmiers dattiers.
La diversité variétale de Guerrara fait la fierté de ses agriculteurs qui recensent une trentaine de variétés de dattes, notamment El Gherss, Deglet Nour, Tafézouin, Azerza, Tamdjouhert, Dala, Taisibbi, Taneslit et Outekbala, pour ne citer que les plus importantes. Deux sources d’eau sont simultanément utilisées pour l’irrigation : la nappe phréatique dont vivait l’oasis avant 1959, date de création du premier forage dans l’albien, capté par 1 300 puits de profondeurs variables, et l’oued Zegrir qui permet une irrigation à grande échelle, un lessivage des sols et un apport en éléments nutritifs en plus du forage albien El Foussaa.
Le patrimoine agricole ainsi que les ouvrages hydrauliques traditionnels de l’oasis de Guerrara courent actuellement un grand danger, à en croire Abdallah Hariz, président de l’Association de préservation du patrimoine et des monuments historiques de la ville, qui dénonce « l’invasion du béton, la persistance des eaux stagnantes et le passage du réseau d’assainissement en pleine palmeraie ». D’autres fléaux menacent la palmeraie, il s’agit de la paupérisation de la population et la fuite des jeunes vers d’autres régions plus prospères. Mais la jeune génération de Guerrara ne fait pas que fuir un état de fait qui s’instaure en fatalité.
Grâce à sa coopération avec des institutions européennes, « le projet de restauration des ouvrages hydrauliques traditionnels de l’ancienne oasis de Guerrara a été monté ». Ce projet vise la réhabilitation de l’ancienne palmeraie dans le cadre du programme de la CEE ONG2, incluant la création d’un centre d’accompagnement et de suivi pour la sensibilisation des propriétaires de jardins et les écoliers de l’intérêt économique, social et culturel de la sauvegarde de l’oasis menacée de disparition.

• BRIGADE DE GUERRARA 11.924 habitants (14) dont dépendaient :
Hassi Rebib – Talemza – Bounoura 2.124 habitants – Ouled Yahia ben Salem 2.613 habitants
Ont appartenu à cette unité :
Adjudants Michel DOUZIECH, Prosper SAMSON
Gendarmes François ALBALAT, Jean BOURILLON, Claude DENANCE, Raymond MERCIER, Jean-Pierre NIBERON, Gilbert VOGT


Photo n° 23
Photo n° 24
« La Croix du Sud » n° 45

Photo n° 25
Photo n° 26
« La Croix du Sud » n° 39

METLILI DES CHAMBAAS
Metlili des Chambaas est à 35 kilomètres environ au sud de Ghardaïa, également dans la Chebka. Le ksar, situé sur les hauteurs, a été leurs habitations dans la vallée, lorsque là tranquillité fut rétablie. Après l'insurrection de 1871-72, nos colonnes de la province de Constantine poussèrent au sud d'Ouargla jusqu'à Goléa, oasis des Chambaâ, à 200 kilomètres au sud de Metlili. Cette tribu avait assiégé Tougourt en 1871 et en avait massacré la garnison indigène. Dès que le Tell fut pacifié, on résolut de la châtier; une expédition fut préparée à Tougourt, et, en janvier 1873, le général de Gallifet marcha sur Ouargla et de là sur Goléa qui avait déjà été visité en 1862-1863 par M. Duveyrier. D'Ouargla à Goléa il y a 321 kilomètres (7 ou 8 étapes) en plein désert; l'infanterie et un équipage d'eau durent être transportés à dos de chameaux. Les tribus voisines nous avaient fourni 3 000 de ces animaux. L'expédition ne rencontra pas de résistance. Une maison de commandement fut installée à Goléa, mais on n'y laissa pas de poste permanent. Une partie des Chambaâ firent leur soumission, les autres se retirèrent dans le Touat.

• BRIGADE DE METLILI DES CHAMBAAS 11.663 habitants dont dépendaient :
Sebseb – Hassi Masseb – Hassi Touiel – Hassi Fahl
Ont appartenu à cette unité :
Gendarmes Ahmed BENYOUCEF, Jean-Paul BRIE, CORNEILLE, Guy CREPIN, Michel FRERE, Robert MILLEMANN

Photo n° 27
Photo n° 28
« La Croix du Sud »

EL GOLEA (actuellement El Ménéa) est une commune de la wilaya de Ghardaïa en Algérie située à 267 km au sud-ouest de Ghardaïa. Sa superficie est de 27 000 km2. El Goléa était le nom donné à la ville avant l'indépendance de l'Algérie. La ville est le lieu du tombeau du père missionnaire Charles de Foucauld. El-Goléa se compose de trois parties bien distinctes, un Ksar au sommet d’un rocher isolé en forme de pain de sucre, un village nègre au pied, et des vergers de palmiers. Le Ksar est entouré d’une muraille bâtie en grosses pierres, percée d’une seule porte placée dans un angle rentrant, qui constitue, ce que les gens du métier nomment une caponnière, un puits, placé près de la porte et pour lequel il a fallut creuser le roc à plus de trente mètres de profondeur, assure, en cas de siège, l’approvisionnement en eau de la place, il n’y a dans le Ksar qu’une seule rue, partant de l’unique porte et allant, formant la vis, aboutir à la casbah, cette rue est bordée à droite et à gauche de magasins construits à moitié dans le roc et dans lesquelles les nomades enferment leurs approvisionnements, mais où ils ne logent point. Une seule maison du Ksar est habitée, c’est une grande maison de construction berbère dont la façade principale regarde l’Ouest. Le plan sur lequel est bâti El-Goléa est original, il rend en même temps la défense de la place facile. Il avait été proposé au seizième siècle par Bernard de Palissy, qui conseillait aux gens de la religion de se bâtir une ville de refuge sur le modèle d’une coquille. Un cimetière arabe entoure la muraille du Ksar, et au pied du rocher se trouve un village occupé par une cinquantaine de famille Berbères ou nègres, tous ayant la peau noire, c’est ce que l’on est convenu d’appeler la ville basse, les habitations sont en pisé et peu confortables.

• BRIGADE D’EL GOLÉA 14.212 Habitants dont dépendaient :
Hassi Djafou - Hassi Gouiret Moussa - Safiet Iniguel - Hassi Khanem - Hassi Nebka - Hassi Marraket - Zaourou - Inhal - Bou Khenfous - El Homr - M' Guiden - Sarret - Hassi Inifel - Chebaba - Fort Miribel - Tabaloulet
Ont appartenu à cette unité :
Adjudant René BUGEAUD
Gendarmes Hubert AMBROISE, Hubert BUGEAUD, Jean-Claude DUCHAMP, René PATTE, Lucien HUGUET, Pierre PORTA NADAL, André THOUVENEL.


Photo n° 29
El-Goléa — Hôtel Transatlantique
Photo n° 30

Photo n° 31
El-Goléa — Vue générale
Photo n° 32
Le tombeau de Charles de Foucauld

TERRITOIRE DES OASIS

OUARGLA est une ville d'Algérie et le chef-lieu de la Wilaya d'Ouargla. La ville d’Ouargla, à 128 mètres d'altitude, se situe à 190 km à l'est de Ghardaïa, 160 km au sud-ouest de Touggourt, 388 km au sud de Biskra.
Les habitants du Ksar (ancienne ville), appelés les Ouarglis parlant une variété du Berbère s'appelant Tagargrent et ils sont essentiellement de souche Berbère les At Brahim, Les At Ouagguine et les At Sissine .

Une vraie capitale du désert, entourée de cinq petites oasis : Beni Thour, Sidi Khouiled, Chott, Rouissat, Said Otba et N'goussa. On évalue à environ un million le nombre de palmiers. Les oasis sont irriguées à partir de puits artésiens d'une profondeur moyenne de 60 mètres, on en compte plus de 800 dans la région.
Ouargla se situe au sud-est de l'Algérie, à 800 km de la capitale Alger, la région la plus célèbre est « Gharbouz » en ouargli « Foundou », et la nouvelle région Khadra.

LA COMPAGNIE DE GENDARMERIE D’OUARGLA

La compagnie de gendarmerie de OUARGLA est mise en place le 15 Juillet 1957. Cette unité dépend directement de la 10ème Légion de Gendarmerie d’Alger, commandée par le Colonel BEZANGER.
Au 1er Janvier 1958, à la création du GROUPEMENT AUTONOME DE GENDARMERIE DU SAHARA, on procède à un redécoupage des circonscriptions et à la constitution de nouvelles unités. La section de gendarmerie de OUARGLA, devenue entre-temps compagnie, forme avec les compagnies de TOUGGOURT, GHARDAIA et LAGHOUAT le Sous-Groupement des Oasis. L’État Major s’installe au chef lieu de département à LAGHOUAT (Chef d’escadron DUPAIN, aujourd’hui décédé), ville qu’il quittera en 1960 pour rejoindre OUARGLA, nouveau chef lieu.
C’est donc en 1958 que la Gendarmerie s’implante vraiment au SAHARA. Les brigades du Sud de la compagnie sont mises en place cette année là.
Au 1er Juillet 1960, cette « grande » compagnie limitée par les autres compagnies du Sous-Groupement, par le Sous-Groupement de la SAOURA, par la Tunisie la Libye et le Niger, s’étend sur une superficie de 1.090.000 km² (2 fois la France) peuplée seulement de 70.000 habitants et dispose d’un effectif de 1 officier et 110 sous-officiers ainsi répartis :
Le Groupe de commandement est installé au 1er étage de l’hôtel Gabillard à OUARGLA.et se compose de 5 personnes.
Les Brigades : OUARGLA 28 personnes - AOULEF 8 personnes - EDJELEH 10 personnes - FORT FLATTERS 8 personnes - HASSI-MESSAOUD 18 personnes - IN SALAH 10 personnes - IN EKKER 14 personnes TAMANRASSET 10 personnes.


Photo n° 33
Ouargla – Préfecture
Photo n° 34
Ouargla – Vue Générale


L’effectif des postes permanents d’EL GASSI, FORT THIRIET, OHANET, IN AMENAS, AMGUID, ARAK est fourni par les brigades territorialement compétentes.
Il faut signaler la présence appréciée de 2 ou 3 harkis par brigade.
Le 31 décembre 1962 les unités de Gendarmerie du SAHARA sont dissoutes. La compagnie de Gendarmerie d’OUARGLA a vécu seulement cinq ans et demi.
Pendant cette période elle s’est adaptée à la transformation complète de cette partie du SAHARA. Découvert en 1956, exploité à partir de 1958, le pétrole a modifié les régions d’OUARGLA et EDJELEH. La ville d’HASSI-MESSAOUD se crée, OUARGLA se développe, supplante LAGHOUAT et devient le chef-lieu du département.
Le nombre d’habitants, musulmans et européens, augmente. Le réseau routier se modernise et prend de l’ampleur, 500 kms de routes seront construites ou reconstruites.
La création du centre d’essais nucléaires d’IN EKKER entraîne l’augmentation des effectifs de la compagnie, un peloton méhariste est mis sur pied à TAMANRASSET. Ce peloton est constitué de 40 supplétifs avec méharis et de deux gendarmes montés sur méharis fournis par la Brigade de Gendarmerie. .
D’autre part le poste permanent d’IN EKKER est transformé en brigade. Un peloton de Gendarmerie Mobile s’installe à IN AMGUEL pour assurer la protection rapprochée du Centre.
À EDJELEH on modifie l’implantation de la brigade car à la suite d’une vérification de frontière on s’est aperçu que la brigade était en LIBYE. La brigade d’EDJELEH est aussitôt transférée à IN AMENAS.
Au cours du premier semestre de 1962 la construction de la caserne de gendarmerie d’OUARGLA est enfin terminée.
L’État Major du Sous-Groupement, le groupe de commandement de la Compagnie et la Brigade d’OUARGLA s’y installent.
De 1958 à 1962 la compagnie suit donc l’évolution générale de l’Est saharien, elle assure seule toutes les missions de police car sur sa circonscription la Police Nationale n’existe pas. On rencontre seulement le Directeur des Polices Urbaines du département des OASIS dont les effectifs sont constitués par son adjoint. À OUARGLA il a cependant une brigade de la D.S.T.
La Gendarmerie est devenue rapidement indispensable, mais au prix de quels sacrifices. Tout le personnel accomplit de dures tâches dans des conditions difficiles.
Pour la compagnie d’OUARGLA dont les trois quarts des brigades sont à plus de 500 kms du siège de la compagnie, il faut reconnaître un mérite supplémentaire au personnel de ces unités qui heureusement disposent de toutes liaisons radio avec le commandant de compagnie.

COMPAGNIE D’OUARGLA
Ont appartenu à cette unité :
Les Capitaines André AUZENET, Philippe MAGNET, Edmond NAVION, le Lieutenant DAUBERT.

Le rôle d’adjoint est rempli du 15 juillet 1957 au 1er avril 1962 par l’Adjudant, puis Adjudant-chef, puis Sous-lieutenant André AUZENET et ensuite par l’Adjudant-chef REMONDIN. Au groupe de commandement travaillent successivement les MdL-chefs Bernard RAULT et Alfred GIANETTI, les Gendarmes Charles SALMOCCHI, André CARLES, Claude DADAT, Daniel VOLLA.
L’Adjudant Augustin LEPRETRE au Service Auto


Photo n° 35
La Compagnie de Gendarmerie d'Ouargla
Photo n° 36
La Brigade de Gendarmerie d’Ouargla en 1962
« La Croix du Sud » n° 23 & 45

• BRIGADE D’OUARGLA 11.279 habitants dont dépendaient :
Bénithour 12.520 habitants - Rouissat - Sidi Kouilet - Sedrata - Hassi El Hadjar - Haoud El Hamra - Krechem El Rih - Square Bresson – N’Goussa - Chott - Akba - Bordj El Hobra.

Créée en 1957, en même temps que la Section, elle s’installe dans l’hôtel Gabillard au rez-de-chaussée. Pour tous les gens de OUARGLA c’est un événement car jusqu’à ce jour police municipale, police judiciaire, même police militaire sont assurées par trois officiers des Affaires Sahariennes. La brigade de gendarmerie doit donc s’adapter et se faire adopter. Elle commence d’abord par exercer son action dans le domaine militaire, puis, peu à peu, dans le domaine judiciaire. Mais à tout prix, les Affaires Sahariennes veulent conserver leur police municipale, installé dans un immeuble, place Flatters « le commissariat ». C’est la population autochtone qui fait son choix, elle vient de plus en plus nombreux à la brigade. Les Affaires Sahariennes abandonnent l’exercice de la police municipale et la Brigade vient s’installer dans le commissariat de la place Flatters. À ce moment là, la Brigade peut exercer tous les pouvoirs de police jusqu’à sa dissolution, le 31 décembre 1962. La Police Nationale a aussi l’intention de s’installer à OUARGLA comme elle l’a déjà fait à LAGHOUAT. Un commissariat est construit mais quelques jours après sa finition en 1962 il est «plastiqué». La Police Nationale n’ayant plus de commissariat et peu de personnel volontaire pour venir à OUARGLA, n’exercera jamais de missions de police. Quant au maire, Monsieur HERBELIN, il dispose seulement d’un « garde-champêtre », M BAHAMED.
En 1958 la population d’OUARGLA s’élève seulement à 7.000 habitants dont 640 européens. La population musulmane est composée de négroïdes : Béni-Sissines, Béni-Ouagines, Béni-Brahims et d’arabes : Chambaas, Béni-Thour, Larbas.
Suite à l’exploitation du pétrole à Hassi-Messaoud, situé à 70 kms, la vile de OUARGLA se développe rapidement de 1958 à 1961. 0n construit des immeubles, des écoles, un grand hôtel, un hôtel « spécial » et même deux boites de nuit ! La population augmente rapidement et atteint plus de 20.000 habitants en 1962.


Photo n ° 37
La Brigade d'Ouargla en 1960
Photo n° 38
Ouargla — Place du Marché
Photo n° 39
Ouargla — Place Garbillet
Photo n°40
Ouargla — Le Marché
Photo n° 41
Ouargla – Ville Nouvelle
Photo Jean CAUZ
Photo N° 42
Ouargla – Quartier Carbillet
Photo Jean CAUZ
Photo 37 : « La Croix du Sud » n° 23

Ont appartenu à cette unité :
Parmi les noms des gradés et gendarmes on peut citer :
Adjudant-chef Adrien GADEA, Albert BENEDETTO, Gustave THORION, Jean DUPLE
Adjudant André LEFEVRE, MdL-chefs Joseph LANG, Victor PEREZ, Aimé SOMMER
Gendarmes Hubert AMBROISE, AQUAIR, Raymond ARNAUD-JOUFFRAY, Joseph BÉGASSE, Raymond BENOIT, Francis BOIDRON, Jean BOURILLON, BUICHE, Bernard CADOUX, Roger CATEAU, Yvan CARLES, Michel CHAPDELEINE, Serge CHRETIEN, Pierre CŒUR, DEJEAN, DIDIER, Abdelaki DJEZZAZ, Belkacem DJAOUTI, Michel DONY, Marcel DUBOIS, André FOURCADE, GONGORA, Michel GOURDIN, Jean HAMELIN, JAUD, Claude JEAN, Ernest KURZ, Jean LAROCHE, LEPINE, Sauveur LOMBARDO, Jean MERCADIER, Paul NEZET, Claude PAILLOT, Grégoire PARAGUIAN, PELISSIER, PIERQUIN, Jean POGGIO, Ambroise POLI, Nestor QUATRELIVRE, Lucien SIMON, Pierre TABOURIECH, Robert TALBOT

• BRIGADE D'HASSI EL GASSI dont dépendaient :
El Agreb - Hassi Inifel
Ont appartenu à cette unité :
Gendarme Raymond ARNAUD-JOUFFRAY

Photo n° 43
El Gassi – Un Forage
Photo n° 44
El Gassi  – Incendie du Gassi Touil
Photo Jean CAUZ


HASSI MESSAOUD est une commune de la wilaya d'Ouargla, située à 86 km au sud-est d’Ouargla et à 176 km au sud de Touggourt. La ville est largement tournée vers l'exploitation du gisement de pétrole Hassi Messaoud, un lieu-dit dans l’immensité désertique du Sahara, est sortie de l’anonymat en juin 1956. Cette année-là, la guerre d’Algérie faisait rage. La société française SN Repal découvre du pétrole dans le sous-sol, du grès imprégné. Hassi-Messaoud confirme les richesses du sous-sol qu'Edjelé, sur la frontière libyenne, a déjà laissé entrevoir. Le premier puits porte le nom de MD1. Cette découverte, qui a coûté la vie à Jean Riemer, premier martyr de l'aventure pétrolière saharienne, modifie la donne politique et durcit la répression de l’armée coloniale contre la population qui apportait son soutien au Front de libération nationale (FLN). En pleine guerre froide entre les États-Unis et l’Union soviétique, la France voyait dans le découverte du pétrole dans le Sahara algérien une aubaine pour affirmer son indépendance énergétique vis-à-vis des deux superpuissances de l’époque. L’exploitation du gisement commence vraiment le 7 janvier 1958, au moment précis où les vannes des citernes de stockage d'Hassi-Messaoud s'ouvrent sans cérémonie : pour la première fois depuis qu'il a jailli des entrailles de la terre (1956), le pétrole coule dans l’oléoduc provisoire qui le conduit, après un voyage de 180 kilomètres, jusqu'à Touggourt, lieu de transit pour la métropole.
En ce début 1958, neuf puits sont en état de productivité : quatre sur le permis de la CFPA (devenue par la suite Total et basée à Ouargla) : OM 1, OM 6, OM 7, OM 81, et cinq sur celui de la REPAL (devenue Elf) (Oued-Mya) : MD 1, le « puits de la découverte », à qui son importance historique vaut d'être soigneusement grillagé, MD 1, 3, 4 et 5.
L'étendue reconnue de la nappe dépasse 800 km². Les puits font 3 000 mètres de profondeur, chacun revenant à 600 millions de francs de l’époque. La couche est située à une profondeur moyenne de 3 300 mètres, avec une épaisseur utile de 80 mètres. Les prévisions raisonnables des techniciens laissent espérer une production annuelle de 5 millions de tonnes à la fin de l'année, de 9,5 millions de tonnes en 1960, pour atteindre 14 millions de tonnes en 1962.
Lorsque l’exploitation du pétrole commence, Hassi-Messaoud compte 1 500 habitants. L’évêque de Laghouat y fait construire une chapelle, desservie par un père blanc venu de Touggourt. Douze commerçants, patente en poche, attendent de s'installer le long de la grande rocade asphaltée que l'on construit à cadence accélérée avec des moyens modernes. La liaison avec le Nord de l’Algérie s’effectue avec un Breguet deux-ponts qui se pose régulièrement chaque jour. En attendant celle-ci, par la piste, en partie goudronnée, les routiers ont amené, en un temps record, les 700 cabines alimentées qui équipent les bases des deux sociétés.
Les torchères sont visibles depuis l'oasis d'Ouargla, à 80 km plus au nord.

• BRIGADE D’HASSI MESSAOUD 5.645 habitants dont dépendaient :
Belhirane - Rhour El Baguel - Fort Lallemand - Nezla - Hassi Touareg - Draa El Baguel - Hassi Tartrat - Rhourde Bou Rouahla
Ont appartenu à cette unité :
Adjudants-chefs Henri LEBRE, Georges MINET
Gendarmes Gilbert AMBROISE, Joseph BÉGASSE, Gérard BRAYELLE, Henri COCHET, Robert DAVID, René FABE, François KOTTEWICZ, Jean MALAISE, Roger PERRETI, Roger SEMINEL, Jean ULMET


Photo n° 45
La Brigade d’Hassi Messaoud
Photo n° 46
Hassi Messaoud – Un Forage
Photo n° 47
Hassi Messaoud – Un Puit de Pétrole
Photo Internet
Photo n° 48
Hassi Messaoud – Vue Générale
Photo Internet
Photo 45 : « La Croix du Sud »


FORT FLATTERS
En 1943, au bordj, l’annexe était commandée par l’Adjudant Sauron aidé de deux sergents et quatre hommes de troupe, tous des Compagnies Sahariennes. Trois opérateurs radio du Génie et trois civils, deux météorologues de l’office National de Météorologie et un opérateur radio-gonio du STF, Ministère de l’Air, Service des Télécommunications, tous trois affectés spéciaux pendant la guerre et dépendant de la Base Aérienne de Blida, assuraient la présence Française.
La Population de la petite palmeraie située près de l’annexe était composée de quelques familles noires. Plus loin, à environ 5 kilomètres à l’ouest de Fort Flatters, à la zaouia Sidi Moussa, vivait une tribu de touaregs IFORAS.
Il n’y avait pas de piste d’atterrissage, c’est l’oued desséché qui servait de piste, juste en face de la petite station radiogoniomètrique, dans un axe est-ouest. Ce terrain plat très large fait de fech fech rouge était bordé au nord par une haute falaise qui marquait la fin du Gassi Touil.
En 1946, deux opérateurs radio se trouvaient dans l’ancien bordj, Un sergent des Subsistances, un sergent du Génie, un civil, Floquet, à la fois instituteur et postier et l’Adjudant Vacher, chef de poste, étaient dans l’annexe, en bas, près de la petite palmeraie.
Quelques années plus tard, au cours de l’été 1948, on retrouve encore une dizaine de militaires français à Fort Flatters. Un adjudant, un sergent radio et un homme de troupe de la Saharienne occupent le bordj, trois ou quatre militaires du Génie ont leur quartier dans des bâtiments à quelques centaines de mètres de la station radio opérée par trois caporaux chefs de l’Armée de l’Air qui avaient fait la stage radio à Fez au Maroc en 1947. L’indicatif Radio de l’époque était FXF, celui de l’aérodrome FGFF. L’arrivée du JU 52 de la rotation mensuelle du sud demeurait la principale attraction.
En dépit des débuts de la rébellion le 1er novembre 1954, l’Armée de l’Air ne possède toujours que six hommes et deux tentes à Fort Flatters à la fin de l’année 1956. Cette situation ne durera cependant plus longtemps, le 1ier mars 1957, suite à une décision de renforcer les moyens de l’Armée de l’Air en place sur les confins Algéro-Lybiens, l’Instruction numéro 5422 de l’Etat Major de l’Armée de l’Air ordonne la création du Détachement de Terrain d’Opérations numéro 48/540 de Fort Flatters.

• BRIGADE DE FORT-FLATTERS 1.961 habitants dont dépendaient :
Hassi Bel Guebbour - Zaouia Moussa - Hassi Tabankort - Tin Fouye - Issaouane - Mazoula - Gara Kranfoussa - Iskrine - Tabelbalet
Ont appartenu à cette unité :
Adjudant Guy COMBRAQUE, Gendarmes Lucien GUILLERRME, Charley VILLARD, Roger PERRETI, Maurice SIMEON


Photo n° 49
Fort-Flatters — La Base Aérienne
Photo n° 50
Fort-Flatters — Le Fort
Photo n° 51
Fort-Flatters — Aéroport Inondé
Photo n°52
Fort-Flatters — La Légion
Photos 49, 50, 51 & 52 : Source Fort-Flatters.com http://www.fort-flatters.com/

Photo n° 53
Véhicule de la Brigade en difficulté
Photo n° 54
Le gendarme PERRETI en patrouille
Photos 53 & 54 : « La Croix du Sud » n° 58

FORT THIRIET
Le Poste de Fort Thiriet, était le siège de la Compagnie Méhariste de Mariksène avec un peloton monté qui naviguait dans le Grand Erg Oriental, un peloton porté à Fort Thiriet et un second à Ohanet. Le Poste de Gendarmerie a été créé en janvier 1960 à Fort Thiriet avec un détachement à Fort Carcouet à la frontière tunisienne pour le contrôle des entrées et sorties du territoire. En raison de la construction du Pipe Line Edjeleh La Skira par les sociétés GTM et Trapégaz, la circulation sur cet axe était importante par la présence d’un important effectif d’ouvriers. Fort Thiriet était desservi par des liaisons aériennes importantes tant civiles que militaires.
Pendant la construction du Pipe Line un Avion Piper Apache piloté par Monsieur DELOUME et appartenant à la GTM assurait les liaisons urgentes avec Ouargla et Alger. Tout le personnel était logé dans un camp qui se déplaçait tous les 40 kms. Monsieur NOGUEZ en était le responsable et Monsieur COUSSEAU chef du Personnel. Le nom de Fort-Thiriet est un hommage au colonel R. Thiriet, Commandant du Territoire militaire des Oasis sahariennes, mort à Tripoli d'Afrique le 21 novembre 1956 où il représentait l'Algérie au sein de la Commission de délimitation de la frontière Saharo-Libyenne.

• BRIGADE DE FORT THIRIET

De Fort Thiriet dépendait : El Borma, Bordj Sif Fatima, Bordj Messaouda, Fort Carcouet, Bordj El Kadra, Fort Sainy, Fort Timellouine, Bordj Mareksen, Ohanet, Askarene,et Tamadanet.
Ont appartenu à cette unité :
MdL-chef René BOUDRET, Gendarmes Joseph BÉGASSE, Jean BOURILLON, Florent LAGARREC, LE SCANFF, Michel RIGOLOT


Photos n° 55 & 56
Fort Thiriet
Photos Pierre-Fernand LACROIX
Photo n° 57
Fort Thiriet
Photo Jean BOURILLON
Photo n° 58
Fort Thiriet
Construction Pipe Line
Photo n° 59
Construction Pipe Line
Photo n° 60
Le Bordj de Fort Saint
Roger DUVOLLET — Volume VIII
Photo 57 : « La Croix du Sud »


Pendant que la bataille faisait rage à Bizerte, un autre drame, de moindre importance, se jouait dans l’est saharien où Bourguiba a également fait valoir ses prétentions, notamment sur la borne 233 marquant l’extrémité sud du territoire revendiqué, les 20 et 21 juillet 1961, des soldats tunisiens renforcés de « volontaires » ont attaqué le poste avancé de Fort Thiriet tenu par une douzaine de méharistes de la Compagnie Méhariste de Mariksène. Durand deux jours, le sergent Noël et son groupe résisteront sous une pluie d’obus de mortiers. L’intervention de l’aviation permettra d’infliger de lourdes pertes aux Tunisiens (près de 200 morts), alors que les sahariens déploreront un mort et devront abandonner la position.

EDJELEH
C’est en janvier 1956 que le pétrole a été découvert pour la première fois au Sahara, a Edjeleh, dans la région d’In Amenas, Fort Polignac à l’époque. La découverte du plus grand champ pétrolier algérien, Hassi Messaoud est intervenue en juin de la même année. Le fort Polignac représente la genèse de la ville d’Illizi. Il constitue un relais incontournable dans la chaîne des tours, implantées dans le territoire du Tassili à l’époque française. Le Fort Polignac témoigne d’une expérience humaine exceptionnelle, une expérience de survivance d’un groupe de soldats en plein désert, dans un contexte sécuritaire qualifié de très critique. Il s’agissait d’une ambition, celle de conquérir l’immense Sahara, de découvrir le territoire du Tassili N’Ajjer. Illizi est une commune de la wilaya d'Illizi en Algérie, chef-lieu de la wilaya du même nom. Elle porta le nom de Fort-Polignac lors de la période française.

IN AMENAS est située à 240 km au nord-est d'Illizi, à 730 au sud-est d'Hassi Messaoud et à environ 1 500 km au sud-est d'Alger. In Amenas est située dans le Sud-Est algérien, proche de la frontière libyenne, dans une région riche en ressources naturelles, notamment gazière.

• BRIGADE D’EDJELEH 3.577 habitants dont dépendaient :
In Akamil – Acheb - Ifefane - Zarzaitine - In Aménas - Tihalatine - Tiguentourine - Tan Emellel - Ouan Taredert - El Adeb Larache - Assekaifaf - Fort Polignac 2361 habitants


Photo n° 61
La Brigade d’Edjeleh
Photo n° 62
Le Gendarme Roger PERETTI à OHANET
« La Croix du Sud »

Photo n° 63
Les Transporteurs à Edjeleh
Photo n° 64
L’Aéroport d’Edjeleh
Source : CHARGE UTILE Magazine
Photo 63 :
Cliché Fondation de l’automobile Marius Berliet
Photo 64 : Cliché collection Gervais Lumet



Ont appartenu à cette unité :
Adjudant René BALLAY, MdL-chef Joseph CALISTI et les Gendarmes René COEFFEC, Léon FOURMENT, Serge GUERPILLON, HENDRIX, Jacques JEUNE, Roger PERETTI, André PIERRON

C’est en janvier 1956 que le pétrole a été découvert pour la première fois au Sahara, à Edjeleh, dans la région d’In Amenas, Fort Polignac à l’époque. La découverte du plus grand champ pétrolier algérien, Hassi Messaoud est intervenue en juin de la même année. Auparavant, en 1954, a eu lieu la première découverte d’hydrocarbures, il s’agissait d’une grosse accumulation de gaz qui a été trouvée à Djebel Berga, au sud d’In Salah. C’était là le premier grand gisement de gaz algérien dont les réserves étaient estimées à 100 milliards de mètres cubes, qui n’ont pu être exploitées par manque de débouché commercial.
C’est aussi, dès 1953, qu’ont été attribués les premiers permis de recherches à quatre grandes compagnies françaises : la Société Nationale de Recherche et d’Exploitation des Pétroles en Algérie (S.N.REPAL), la Compagnie Française des Pétroles - Algérie (C.F.P.A.), la Compagnie de Recherche et d’Exploitation Pétrolières au Sahara (C.R.E.P.S.) et la Compagnie des Pétroles d’Algérie (C.P.A.). Par ailleurs, c’est en 1945 qu’avait été créé le Bureau de Recherches Pétrolières (BRP), un organisme public dont l’objectif était de mettre en place les conditions nécessaires pour aboutir à l’indépendance énergétique de la France et des territoires sous domination française.
Telle était, très brièvement résumée, la situation du secteur pétrolier français quand a été déclenchée la guerre d’indépendance algérienne, le 1er novembre 1954.
On se souvient que de grands espoirs avaient été fondés, tant du côté français que du côté algérien, sur le gouvernement Guy Mollet, qui avait affiché sa volonté de mettre fin à la guerre par des négociations. On se souvient aussi que l’on avait attribué la reculade opérée par Guy Mollet, à l’accueil que lui avaient réservé les Pieds Noirs, en février 1956, lors d’une visite mémorable à Alger. C’est parce qu’il avait été bombardé de tomates, avait-on dit, qu’il avait fait volte face et procédé à la nomination de Robert Lacoste, un « faucon », comme gouverneur général de l’Algérie, en remplacement du général Georges Catroux, supposé être une « colombe ».
Ceci n’explique cependant pas le changement de politique amorcé, plus tard, par le gouvernement socialiste, ni la ligne politique suivie par les différents gouvernements qui ont suivi, y compris celui du général de Gaulle. C’est la mise à jour de richesses pétrolières fabuleuses au Sahara, dès le début de cette année 1956, qui a constitué la véritable raison de la poursuite puis de l’intensification de la guerre, comme on allait s’en rendre compte plus tard.
Tout de suite après la première découverte à Edjeleh, on se mit à réfléchir au niveau des plus hautes autorités de l’Etat français sur la manière de séparer le Sahara du reste du territoire algérien et d’en faire une entité à part. C’est cette situation jugée inacceptable pour les Algériens qui fera capoter toutes les tentatives de règlement pacifique de la « question algérienne », comme on disait à l’époque.
C’est ainsi que plusieurs idées, consistant à garder le Sahara sous juridiction française, furent émises tout au long de l’année 1956. Celle qui fut finalement retenue était d’en faire une entité politico-économique autonome, entretenant des liens très lâches avec les pays riverains, mais sur laquelle la souveraineté française serait encore plus accentuée qu’auparavant.
C’est Houphouët Boigny, futur président de la république de Côte d’Ivoire, alors ministre d’Etat du gouvernement Guy Mollet, qui élabora le projet définitif qui fut approuvé par l’Assemblée Nationale, le 29 décembre 1956. Cette initiative a, ensuite, fait l’objet d’une loi, promulguée le 10 janvier 1957, portant création de l’Organisation Commune des Régions Sahariennes (OCRS). Dans son article premier il y est dit :
« Il est créé une Organisation Commune des Régions Sahariennes, dont l’objet est la mise en valeur, l’expansion économique et la promotion sociale des zones sahariennes de la République Française et à la gestion de laquelle participent l’Algérie, la Mauritanie, le Niger et le Tchad ».
La participation de l’Algérie à la gestion des zones sahariennes françaises démontre que le Sahara n’était déjà plus partie intégrante de l’Algérie. Mais ce n’est pas tout. Très vite, dans la foulée, était créé, en juin 1957, un ministère du Sahara, le titulaire du portefeuille étant également désigné délégué général de l’OCRS.
C’est le 7 août 1957 qu’allait intervenir, au plan juridique et administratif, la séparation définitive du Sahara du reste de l’Algérie. Depuis 1902 et jusqu’à cette date, le Sahara était administrativement constitué de « quatre territoires du sud algérien », gouvernés depuis Alger par le gouverneur général de l’Algérie. En vertu des dispositions prises ce 7 août 1957, les quatre territoires du sud algérien étaient transformés en deux départements sahariens, intégrés au sein de l’OCRS, les départements des Oasis et de la Saoura. Ces deux départements constituaient le noyau des zones sahariennes de la République Française, visées à l’article premier de la loi de janvier 1957.


Photos n° 65, 66, 67 & 68
Vues de la Vallée de la Mort entre Fort-Flatters et Ohanet
Photos 65, 66 et 67 Jean CAUZ - Photo 68 Joseph CHAPUY

IN SALAH
In Salah ou Aïn-Salah est une ville d'Algérie de la wilaya de Tamanrasset, située au centre du Sahara algérien, dans le Tidikelt. Ain Salah était autrefois entourée d'une grande forêt, aujourd'hui pétrifiée, comme on peut en voir dans le parc national de Petrified Forest, aux États-Unis, et, à une échelle moindre, dans l'île grecque de Lesbos. In Salah aligne ses ksour du Nord au Sud : Ksar Jdid et sa mosquée au minaret élevé, Ksar Mérabtin. Les constructions de toub brun-rouge, aux formes géométriques, s’échelonnent en ordre lâche le long des hautes dunes (afreg) qui les séparent de la palmeraie située à l’Ouest. Elles sont installées de part et d’autre de la ville européenne qui se réduit à deux rangées de constructions (hôtel, écoles, poste bordant l’avenue Laperrine, appelée aussi Rue des Ethels qui conduit du bordj où se trouvent les bâtiments administratifs, à la palmeraie.

• BRIGADE D’IN SALAH 8.144 habitants dont dépendaient :
Bordj Ain El Hadjad - Bordj Ain Gettara - Tamesguidat - Foggaret Ez Zoua 1.137 habitants - Foggaret El Arab - In Ghar 1.753 habitants - Hassi Terraga - Berga - Hassi El Khreneg - Tiguelguemine - Tirhattimine - Hassi Habadra - A Redjem - Tadjemout

Ont appartenu à cette unité :
Adjudant-chef BESCOMPS, MdL-chef Lucien BASTET, Gendarme Michel RIGOLOT

Photos n° 69 & 70
In Salah
Photo n° 71
In Salah – La Brigade
Photo n° 72
In Salah - Vue de la Ville
Photo Jean CAUZ
Photo 71 : « La Croix du Sud »


AOULEF
Aoulef se compose de deux groupes de Ksour et de deux palmeraies distants de 6 kilomètres. Les pittoresques bâtiments rouges de style soudanais, du bordj et des installations de l’aéronautique civile, se trouve à Aoulef el Arab. Les Ksours sont resserrés en bordure des palmeraies avec leurs ruelles étroites et les vestiges de leur Kasbah. Aoulef et In Salah possèdent chacune un terrain accessible aux avions de transport lourd. La position centrale, la nature du sol, rendant l’accès facile aux types d’appareils les plus courants, ont fait d’Aoulef un terrain international muni des installations de communications et de radioguidage les plus modernes.

• BRIGADE D’AOULEF 8.892 habitants (18)
Ont appartenu à cette unité :
Gendarmes Jean BOURILLON, Paulin CAYSSIALS, Maurice FASSIOTTI, Jean MERCADIER, Roger SEMINEL


Photo n°73
Aoulef – L’Aéroport
Photo n° 74
Aoulef – Les Rethels
Photos n° 75 & 76
Vues des rues d’Aoulef
Photos Jean CAUZ
Photos 73 & 74 : Roger DUVOLLET Terres d’Afrique – Algérie et Sahara - Volume XVII


IN ECKER
Le Bordj d'In Ecker est situé sur la route In Salah-Tamanrasset, à la fin de la traversée du Tefedest qui commence à Arak. Il doit être un peu plus jeune que le Bordj d'Arak, construit en 1920. La première photo connue, de 1926, le montre comme un Bordj-Hôtel de la SATT (Société Algérienne des Transports Tropicaux). Comme beaucoup d'autres forts, il fut relativement peu occupé par l'armée, du moins jusqu'à la fin des années 50. En février 1961, un poste de Gendarmerie est créé pour les besoins du Commissariat à l’Energie Atomique (C.E.A.). La Brigade s’installe dans le Bordj jusqu’au 1er mai 1962 date à laquelle le personnel devra quitter les lieux suite à la contamination. Il semble que malheureusement l'état actuel du Bordj soit du même niveau que celui de son « frère » d'Arak : au bord de l'anéantissement. La SATT qui assure des voyages d’Alger à Zinder utilisaient les Bordjs d’Arak, In Ecker et In Guezzam pour la restauration et l’hébergement de leurs voyageurs. Les lignes de la SATT ont été créées en 1933 et les voyages se poursuivront jusqu’à la Guerre de 1939. En 1939 la guerre entraîne logiquement un tarissement du modeste flot touristique, le rationnement de l'essence et la pénurie de pneumatiques. Estienne réussit à maintenir cependant une activité réduite sur l'axe Alger-Zinder avec des moteurs alimentés à l'alcool.

 

Après le débarquement allié en Algérie (8-11-1942) la SATT offre ses services au Commandement allié et ses véhicules sont dirigés vers la Tunisie ou la Tripolitaine. Après 1945 les services antérieurs sont peu à peu rétablis sur les deux axes principaux et c'est l'axe central Alger-Tamanrasset qui se développe le mieux, même si le trafic est toujours demeuré faible.

• BRIGADE D’IN EKKER créée en 1960 se trouvait dans le Bordj jusqu’au 2 mai 1962 date à laquelle elle est transférée à la Base Vie d’In Amguel en raison de la contamination des lieux. Ses attributions s’étendaient sur :
Bordj de Tadjemout - Bordj d’Arak - Marabout Moulay Hassan - Amguid - Absemazed - Garret El Djenoun - Mertoutek - Bordj d'In Ekker - In Amguel - Idélès - Hirhafok


Photo n° 77
La Montagne et le Bordj d’In Ekker
Photo de René DEU
Photo n° 78
Intérieur du Bordj d'In Ekker
Photo Joseph BÉGASSE
Photos n° 79 & 80
Intérieur du Bordj d'In Ekker
Photos Joseph BÉGASSE
Photo n° 81
Photo Pierre TABOURIECH
Photo n° 82
Photo Joseph BÉGASSE

Ont appartenu à cette unité :
MdL-chef René BOUDRET, Gendarmes Joseph BÉGASSE, Raymond BRAMBILLA, Léon GUERIN, Antoine HERMANOWIEZ, Florent LAGARREC, Robert MADEC, Pierre TARBOURIECH

• BRIGADE D’IN AMGUEL
Après le 1er mai 1962 le poste d’In Ecker est transféré à la Base Vie d’In Amguel à 40 kilomètres du Bordj.
Son effectif va s’accroître rapidement au fur et à mesure du transfert. La base du CEA (Centre d’Expérimentation Atomique) où les tirs se feront dans des galeries de la Montagne d’In Ecker, alors qu’à Reggan les tirs étaient aériens, se trouve à Oasis II.

Photos n° 83 & 84
In Amguel — Base Vie
Photos Robert LIONNET
Photo n° 85
In Amguel  — Village
Photo Joseph BÉGASSE
Photo n° 86
In Amguel  — Service des Essence
Photo Joseph BÉGASSE
Photo n° 87
In Amguel  — Aéroport
Photo n° 88
In Amguel — Escale

Ont appartenu à cette unité :
MdL-chef René BOUDRET, Gendarmes André AMI, Claude AUBRY, Joseph BÉGASSE, Raymond BRAMBILLA, Ignace BURGANA, René COEFFEC, Bernard DAVID, René ELSUSO, Léon GUERIN, Joseph GRAZZIANI, Antoine HERMANOWIEZ, Florent LAGARREC, Robert MADEC, André MALIVERNEY, Michel RIGOLOT, Gérard RIVOAL, Maurice RODET, Bernard SEZILLE DE MAZANCOURT, Pierre TABOURIECH, Claude VIARDOT

De la Brigade dépendaient les postes d’Arrak et d’Amguid dont le personnel était détaché pour une période d’un mois. Ces postes servaient de base de contrôle pour l’accès au Centre d’Expérimentation Militaire des Oasis (CEMO). Le personnel du CEA résidait à Oasis II. L’aéroport se trouvait à mi distance entre In Ekker et In Amguel (Base Vie).

ARAK

Le poste d’Arak est situé entre In Salah au Nord qui se trouve à 274 km et In Ekker au Sud qui est 192 km. Les Bordjs d’Arak et d’In Ekker ont été construits dans les années 1925-1926 par la Société Algérienne des Transports Tropicaux et servaient de relais hébergement et restauration pour les voyageurs. Ce poste est occupé par un gendarme et des harkis et sert au contrôle pour les rentrées sur le site du CEMO. En 1962, après l’indépendance de l’Algérie, le FLN ayant souhaité prendre le poste, l’autorité militaire a détaché un peloton de la Légion Étrangère pour permettre le service. Le peloton était commandé par le Lieutenant PINTOU.

Photo n° 89
Arak Pompe à essence Shell
Photo n° 90
Arak Pompe à essence Shell
Photos 89 & 90 : Guide du tourisme automobile et aérien au Sahara - Shell 1934-1937

Photo n° 91
Arak Hôtel Restaurant
Photo n° 92
Arak Hôtel Restaurant
Photo n° 93
Arak — Vue Générale
Photo Michel RÊTEUX
Photo n° 94
Arak — Le Bordj
Agrandissement de la Photo 93
Photo n° 95
Arrak – Le Bordj et la Légion
Photo Michel RÊTEUX
Photo n° 96
Photo Alain GOBÉ



AMGUID
Après l’indépendance de l’Algérie le Poste d'Arak ainsi que celui d’Amguid restera sous contrôle de la France jusqu’à la fin des expérimentations militaires d’In Ekker. Le dernier tir en Algérie a été réalisé le 16 Février 1966.

Photo n° 97
Amguid
Le Bordj et les alvéoles
Photo n° 98
Amguid
Le Bordj et les Méharistes
Photo 97 : Diaporama Pierre JARRIGE
Photo 98 : L'Illustration. À voir Le grand tourisme au Sahara sur le Site du 3ème GT

• BRIGADE DE TAMANRASSET 2.733 habitants dont dépendaient :
Touareg du Hoggar 9.822 habitants - Tit - Abelessa - Silet - Outout - Tazrouk - Tahifet - Assekrem - Amsel - Fort Motyzinski - Tadjnout - Tin Missao - Timiaouine - Tin Zawatine - In Guezzam - Djanet 2.552 habitants - El Hadjadj - Hassi Issendel - Hassi Tadjenout - Fort Tarat - Tihoubar Ti Affela - O. Torset - Iherir - Tin Taradjeli - Toukmatine - Mont Ounan - Fort Gardel – Zoaouatallaz - Serrouenout - In Debiren - Tin Alkoum - Astkine - In Ezzane - Affellahlah - In Azzaoua - In Attei - In Ebeggi - In Fedjeg - Inglene - Ennedid - Terhenanet

Ont appartenu à cette unité :
Adjudant-chef Georges MINET, MdL-chef René BOUDRET, Gendarmes Auguste CAILLE, Jacques CHANTELOUBE, Pierre LACASSIN, Florent LAGARREC, Robert MADEC, Pierre MARTINEZ, Ramon MARTINEZ, PERRIN, Christian RICHARD, Maurice RODET, Bernard SEZILLE DE MAZANCOURT, Robert TALBOT, André VAN DE WINCKELE

Photo n° 99
Brigade de Tamanrasset
Photo n° 100
Le Gendarme André
VAN DE WINCKELE
Photo n° 101
Annexe de Tam (site 3ème CAST)
Photo n° 102
Photo n° 103
Bordj Père de Foucault
Photo n° 104
Photos 99 & 100 : « La Croix du Sud » n° 8 & 43

Cette brigade disposait également d’un Peloton Monté sous le commandement du Gendarme André DE WINCKELE. Il était formé de deux Gendarmes et de vingt cinq harkis.
IN GUEZZAM

Un petit bordj niché au milieu d’une touffe d’arbres, dernier poste du Sahara algérien situé à mi-chemin entre Tamanrasset et Agadez, plus de 400 km le séparent de ces deux centres, l’isolement est total. Il n’y a rien et je ne puis m’empêcher de penser à ce qu’ont dû endurer les gars qui ont séjourné dans cette solitude ! Et bien, on ne s’ennuyait pas à In Guezzam. Le poste était occupé par des éléments de la compagnie méhariste de Tamanrasset et de deux gendarmes de la Brigade de Tamanrasset dont dépendait In Guezzam.

Photo n° 105
Le Poste d’In Guezzam
Photo n° 106
Le Bordj d'In Guezzam
Photos n° 107 & 108
Vues de l’intérieur du Bordj
Photo n° 109
Vue Extérieure du Bordj
Photo n° 110
Deux Méharistes
à l’entrée du Bordj


DJANET

FORT CHARLET (actuel Djanet) 2.552 h est une oasis située en pays Touareg, dans Parc National du Tassili. À quelques 2.300 kilomètres de la capitale algérienne, dans le désert saharien. Djanet est fondée au Moyen Âge par les Touaregs. De 1915 à 1962, l’oasis de Djanet a porté le nom de Fort Charlet, en souvenir du capitaine Édouard Charlet qui procéda à l’occupation pacifique de Djanet, le 27 novembre 1911, à la tête de 135 méharistes de la Compagnie Saharienne du Tiddikelt qu’il commandait alors. Il initia avec eux des travaux d’amélioration de l’oasis, en particulier en construisant une route. Si ce fort n’avait pas été occupé par l’armée française, il l’aurait été par les turcs, qui cherchaient à l’époque à étendre leur influence dans cette région. L’oasis de Djanet est relativement riche en eau et de ce fait une importante culture maraîchère s’est développée. La palmeraie importante de 30.000 palmiers, produit évidemment des dattes, mais aussi la plupart des légumes (pommes de terre, betteraves, tomates...) et des fruits (olives, agrumes...) nécessaires à l’économie locale. Djanet est également un carrefour routier ou transitent des marchandises venant de Ghât dans le sud de la Libye et du Niger voisins.
Le tourisme organisé par les Touaregs s’est particulièrement développé et a permis à la ville de profiter de la petite industrie qui l’accompagne (petite hôtellerie, artisanat touareg local...). Djanet est devenue ainsi une des portes d’entrée de trois régions sahariennes différentes : le Tassili N’Ajjer à l’ouest, la Tadrart rouge vers le sud, et non loin de l’Akakus libyen. Cette région du Sahara est d’une diversité géographique importante.
On y trouve pratiquement tous les types de déserts dans un périmètre assez réduit, et d’une grande richesse archéologique en raison de ses 5.000 gravures rupestres répertoriées, redécouvertes en 1934 et qui seraient datées, pour les plus anciennes, de la période florissante avant que le désert ne s’installe, il y a 12.000 ans environ.


Photo n° 111, 112, 113 & 114
Djanet – Vue Générale

 

TERRITOIRE DE TOUGGOURT

LA COMPAGNIE DE GENDARMERIE DE TOUGGOURT

La Compagnie de Gendarmerie de TOUGGOURT est progressivement mise en place à partir du mois d’avril 1957. Elle dépend jusqu’au 31 décembre 1957 de la 10ème Légion Ter de Gendarmerie de Constantine et de la Compagnie de Batna.
À la création du Groupement Autonome de Gendarmerie du Sahara placé sous les ordres du Lieutenant Colonel Yves OURTA la Compagnie est tout naturellement rattachée au sous-groupement des OASIS. Le Lieutenant SOULE rejoint son poste à la tête de la Compagnie au cours de l’été 1957 et la quittera à la fin de l’année 1960, remplacé le 1er janvier 1961 par le Capitaine NATALI. Son adjoint est l’Adjudant-chef BODIN.
La Compagnie de TOUGGOURT est très exactement adaptée au territoire militaire à l’extrémité nord-est du Sahara. Elle couvre une superficie de 90.000 Km². La circonscription a, en gros, la forme d’un carré de 300 kilomètres de côté limité au nord par le département de Batna et les Aurès, à l’Est par la Tunisie, au sud par le territoire d’Ouargla et à l’ouest par celui de Ghardaïa.
L’étendue de la circonscription est modeste par rapport à celle de OUARGLA sa voisine du sud, mais son importance est grande en raison de sa position à proximité du Constantinois et de la Tunisie et du volume de sa population de 220.000 habitants sur un total de 600.000 pour l’ensemble du Sahara Algérien. La moitié environ de cette population est sédentarisée dans les palmeraies de l’Oued Rhir et du Souf, l’Oued Rhir étant la dépression qui descend en pente douce du nord vers le sud, de Biskra jusqu’à Touggourt et le Souf, la région Est en grande partie recouverte par les dunes du Grand Erg oriental. À l’ouest de l’Oued Rhir c’est le reg jusqu’au MZAB et aux Monts des OULED NAIL.
La circonscription de TOUGGOURT est sensible, très peuplée, relativement riche. L’exploitation du palmier constitue une richesse, l’Oued Rhir et le Souf produisant environ 16.000 tonnes de dattes Deglet Nour, soit plus des trois quart de la production totale du Sahara pour les dattes de qualité.

Bien entendu la région de l’Oued Rhir située immédiatement au nord des champs de pétrole de Hassi Messaoud, connait un trafic très important (route, voie ferrée, pipe-line) dont la surveillance constitue une mission importante pour la Gendarmerie.

— Les principales villes où s’implantent les cinq brigades de la Compagnie sont :
TOUGGOURT : 15 000 habitants
DJAMAA : 5 000 habitants - à 50 Kms au nord de Touggourt
M’RAIER : 5 000 habitants - à 100 kms au nord de Touggourt
EL OUED : 15 000 habitants - à 100 Kms à l’est de Touggourt
GUEMAR : 8 000 habitants - à 10 Kms au nord d’El Oued.

Photo n° 115
Le Lieutenant SOULE
et ses Gradés et Gendarmes

Photo n° 116
La caserne de Gendarmerie
de Touggourt

Photo n° 117
Photo n° 118
Photo n° 119
Le Train en Gare de Touggourt
Photo n° 120
Le Train arrivant à Touggourt
Photos 115 & 116 : « La Croix du Sud » n° 24

Ont appartenu à cette unité :
Capitaines Jean SOULE, Nonce NATALI, Adjudants-chefs René BODIN, Léon MONET

BRIGADE DE M'RAIER (Meghaer) 11.397 habitants dont dépendaient :
El Ourir - El Arfiane - Mazer

La brigade de M’RAIER est créée au mois de janvier 1958. Elle s’installe dans des conditions matérielles difficiles dans une maison située à la sortie sud de la ville.
La circonscription a une superficie de 20 000 Km² pour 20 000 habitants. La région est très sensible étant un lieu de passage à proximité des régions montagneuses du département de BATNA. Tout comme pour les B.T. de DJAMAA et de TOUGGOURT les axes nord sud de la RN 3, de la voie ferrée et du pipe-line traversent la circonscription.
La surveillance du trafic est une mission importante de l’unité qui détache en permanence deux gendarmes au poste militaire de contrôle de STILL situé à l’entrée du « Sahara administratif » à mi chemin entre M’RAIER et BISKRA. Par ailleurs la brigade surveille la population sédentaire et nomade, les chantiers de forages et des sismiques. Elle participe aux nombreuses opérations militaires conduites en direction des montagnes du nord et du nord est.
Bien entendu, tout comme à DJAMAA ou à GUEMAR, brigades limitrophes du sud et de l’est, il n’est pas question de vivre en famille à M’RAIER.

Photo n° 121
Photo n° 122

Ont appartenu à cette unité :

Adjudant MUNIER, Gustave THORION, MDL-chef Julien BLANCHARD, Gendarmes Lucien AMILHAT, Jean ARGENSON, Maurice ARNOUD, BRUNARD, Dominique CAPANACCIA, Aimé DUFOUR, Yves GARAUDE, Yves GEFFRAY, Georges GLEYSON, André POLI, Augustin RAYNAUD, Maurice ROUGEAULT, Albert THOMASSIN, VIOLIER, Claude YVONNET

• BRIGADE DE DJAMAA 17 968 habitants dont dépendaient :
Ourlana - Chemoura - Tamerna - Bou El Akriche - A Djedlaoune - A Sfala - Sidi Rached - Moggar - Sidi Slimane

La brigade de DJAMAA est mise en place au mois de mai 1957. La circonscription s’étend sur environ 10 000 Km² pour une population de 20 000 habitants. Elle est traversée sur 60 Kms par l’axe routier et la voie ferrée nord sud reliant Batna et Biskra à Touggourt ainsi que par le pipe-line Hassi Messaoud – Bougie. La surveillance du trafic le long de ces axes est une mission importante de la brigade qui par ailleurs établit des contacts serrés avec la population sédentaire des villages de l’Oued Rhir et avec les nomades des Ouled MOULET à l’ouest. La brigade surveille aussi des chantiers de forage, des équipes sismiques, les abords du pipe-line, l’importante station agricole d’El Arfiane.
Installé dans une maison louée à la sortie nord de la ville le personnel vit en célibataire.

Ont appartenu à cette unité :
L’Adjudant Léon MONET, Léon AUGE, MDL-chef Joseph LANG, Gendarmes Charles ASSANTE, AVERTY, Michel BŒUF, Michel DONY, Albert DUPUY, Maurice FASSIOTTI, Jean-Claude GUILLOUX, LANGLOIS, LEBRET, LEGRILL, René MAURY, PECHINOT, PITTEMAN, Robert PUYRIGAUD.

Photo n° 123
Djamaa — La Gare
Photo n° 124
Djamaa

• BRIGADE DE TOUGGOURT 26 117 habitants (20) dont dépendaient :
Mégarine 6 050 habitants - Zaouia Sidi Al - Ben Issoued - Sidi Bou Aziz - Tabesbest - Temacine 8 215 habitants - Tamellant - Blidet Amor - El Goug - Daglet Lagrouba - El Hadjira - Taibine - El Alia - Taibet 14 500 habitants - Mouiet Ben Ali - Bordj Mguitta - B Djedid - Bordj Ferdjane - El Ouibed - Oum Ez Zibed – Mouiet Derimini - Ouled El Allenda 4 847 habitants - Mouiet Ouennsa - Sahabane - O. Touati

La brigade de Touggourt est mise en place au mois de mai 1957. Elle s’installe dans une maison très bien située en face de l’Annexe. Elle est alors commandée par l’Adjudant-chef MAREL.
Touggourt est une ville de 15 000 habitants (dont 800 européens), siège du territoire militaire. Un commissariat de police y est implanté depuis plusieurs années. Hors de la ville la brigade a la surveillance d’une circonscription de 20 000 Km² pour 50 000 habitants. Touggourt et sa région sont importants car ils sont placés à l'extrémité de l’Oued Rhir, au terme de la voie ferrée à écartement normal qui les relie à Biskra, Batna, Constantine et la côte méditerranéenne. Cette voie ferrée et l’axe routier parallèle supportent un trafic très important en direction ou en provenance des champs pétroliers de Hassi Messaoud très proches et des zones de recherche. Très rapidement le pipe-line Hassi Messaoud – Bougie traversera de part en part la circonscription.
La brigade sera rapidement portée à 14 gradés et gendarmes équipés d’une Jeep, de deux Dodges et de deux motos. En 1959 une vaste caserne est construite à la sortie nord de la ville permettant à tout le personnel d’occuper, souvent en famille, des appartements très agréables.
L’implantation de la brigade se fait sans difficulté, les autorités et la population appréciant rapidement la qualité des services rendus. La surveillance s’exerce surtout dans les villages les plus importants de Temacine, Tamelat, Meggarine, Taîbet, El Hadjira, Sidi Slimane, Moggar ; mais aussi sur les pistes fréquentées, en particulier à l’ouest, par les populations nomades. Elle s’exerce aussi dans les zones où sont implantés les chantiers sismiques et tout le long des 110 Kms du pipe-line.
Ont appartenu à cette unité :
L’Adjudant-chef GONFALONE, Adjudant Léon MONET, Émile PECQUEUR, les Maréchaux des Logis-chefs DESOTHEZ, Roger GUENOBLE, Camille MARCHAND et YGNACE
Gendarmes Ange ADANI, Albert BELLET, Raymond BENOIT, Lucien BILIEN, René BODIN, Maurice BONNAUD, François BUONUMANO, Georges CONQUET, Raymond CONSTANT, Jean CUYEU, Gustave DESUTTER, Michel DONY, Bernard ETIENNE, Louis GAUTHIER, Robert GESSE, GUEGUEN, GOULET, René GROSSE, Antoine HERMANOWIEZ, Joseph JAEN, LASNE, Fernand MALDONADO, MOUSSE, PERIARD, Pierre ROCHETTE, Pierre TINE, VENANT

Photo n° 125
Photo n° 126
Photos : « La Croix du Sud » n° 50 & 51

• BRIGADE D’EL OUED (42) dont dépendaient :
Tiksebt - El Gourarir - El Ababaa - Amiche - Robbab 5 003 habitants - El Ogla - Lizerg - Trifaoui 2237 habitants - Kouinine 9 096 habitants - Ourmes
La brigade d’El Oued est mise en place à partir du mois d’avril 1957. Elle s’implante dans la ville aux mille coupoles, au cœur du Souf, au milieu d’une population d’environ 70 000 habitants dont les deux tiers sont des sédentaires.
L’intégration de la brigade pose à l’origine quelques problèmes, le Souf, isolé de l’Oued Rhir par les dunes du Grand Erg Oriental, étant une région très indépendante dont les autorités voient arriver la Gendarmerie avec une certaine appréhension. La prudence, la bonne volonté et le tact de l’adjudant-chef CASTELAIN permettront d’améliorer rapidement les choses. La population accueille avec beaucoup d’intérêt cette force tout à fait sereine, bienveillante et dévouée qu’elle ne connaissait pas. Les 14 gradés et gendarmes sont installés en célibataires dans une vaste maison très bien située dans la ville. Dotée d’une Jeep et de deux Dodges, la brigade assure la surveillance des zones habitées, les unités militaires contrôlant les espaces qui touchent à la Tunisie et aux massifs montagneux du nord.
Un Peloton Monté a été créé à El Oued dans les mêmes conditions et les mêmes raisons que celui de Tamanrasset en 1960. El Oued ayant une population nomade dans le Souf, il fallait disposer également de gendarmes nomades. Placés sous les ordres de deux gendarmes, le peloton était formé de 20 harkis recrutés parmi les anciens militaires des Compagnies méharistes. Le peloton était commandé par le Gendarme RICHAUD secondé par le gendarme GANGLOFF infirmier diplômé

Ont appartenu à cette unité :
Adjudant-chef Fernand CASTELAIN, MdL-chef TERROIR, TRUCI, Gendarmes Gilles ARTUS, Michel BECKER, Dominique CAPANACCIA, Maurice CAPDEPON, René ELSOSO, Paul FENOUD, GARAUDE, Alain GAMGLOFF, GRESSETEAU, André LINARES, Émile PECQUEUR, Marc PEFAU, PERRIN, Robert PLUVIAUD, Louis RICHAUD, René ROUSSY, SCIACALLUGA, Alain SALES, André SEGAS

Photo n° 127
El Oued – Vue Générale
Photo n ° 128
Le Peloton Monté de la
Gendarmerie d’El Oued
Photo n° 129
El Oued – École des Garçons
Photo n° 130
El Oued – Hôtel Transatlantique
Photos 128 : « La Croix du Sud » n° 9

• BRIGADE DE GUEMAR 11 032 habitants dont dépendaient :
Behima 3 468 habitants – Z’Goum 2 720 habitants - Debila 5 273 habitants - Sidi Aoune 2 690 habitants - Dremini - El Rhaute - Bordj Bel Hadj Kaadour - B El Araf - Tamerza - Betita - Négrine - Taghzout - Mouiet El Kaïd - Sif Soltane - Reguiba du Souf 9 196 habitants - El Gottai - Rhamra - Dmita - Hobba - B Foulia - B Djahli - Roumi - Bordj Bou Chahma - Bordj El Njeir - Bayada 5 775 habitants - Magrane 4 333 habitants - Rebaïa du Sud 6 938 habitants - Arab Gheraba 6 792 habitants - Ouled Sayah 5 194 habitants - Hassi Khalifa 5 023 habitants - Said Ouled Amor 4 640 habitants - Nakhla 4 328 habitants - Oulet Moulet 2 031 habitants - Tinedla el Berd

La brigade de GUEMAR est mise en place au mois de mars 1958. Elle est placée à l’entrée nord du Souf, à 10 Kms d’El Oued en bordure de la seule route d’accès à cette région. Sa mission principale est le contrôle du trafic de cet axe et du seul aéroport du Souf implanté à 2 Kms de la brigade.
La population à surveiller est de l’ordre de 20 000 habitants dans les deux cantons de GUEMAR et de KOUIMINE. La brigade est installée en bordure de la route nationale et de la ville dans les locaux de l’ancienne gare désaffectée des Chemins de Fer Algériens qui reliaient El Oued à Biskra par une voie ferrée très étroite.
Inspirée par les mêmes vertus militaires qui ont fait la force de notre Arme au cours des siècles et sous tous les cieux la Gendarmerie du territoire de Touggourt allait, pendant près de six années, servir avec un dévouement et un sens de l’humain reconnus par tous. Dispersés par le vent de l’Histoire les officiers et sous-officiers de la compagnie trouveraient ailleurs de nouvelles possibilités d’agir au service de leur pays mais pour toujours sans doute ils garderaient au fond de leur mémoire et de leur cœur le souvenir du SAHARA.

Photo n° 131
Photo n° 132
Photo n° 133
Photo Internet
Photo n° 134
Photo Internet
Photos 131 & 132 : « La Croix du Sud » n° 6

Ont appartenu à cette unité :
L’Adjudant MARTINEAU, TERROIR
Gendarmes Albert ANEAS, Fernand CASTELAIN, Roger CIEUTAT, DOLIE, Lucien HOUGET, JAMIN, Gérard MERCIER, Jean MEZIL, PERRIN, Camille PRUD’HOMME, ROUE



TERRITOIRE D'AIN SEFRA

Les Brigades suivantes et celle de Béchar dépendaient du Groupement et de la Compagnie de MASCARA
Chef d’Escadron Jean-François LE MOIGNE
Brigades d’AIN SEFRA,
Brigade de GERYVILLE,
Brigade de MECHERIA Gendarme Paul FONTVIELLE,
Brigade de Bidon II
Sous Groupement de la Saoura :
Ont appartenu à cette unité :
Commandant René RICATTE
Gendarmes René AIMAITRE, Robert BERTOTTI, Marcel BLANCHAMP, Hubert BRUGEAUD, Marcel BUTON, Pierre CAZALA, Pierre CHAZAL, François CINI, Jean-Émile DEBERNARD, Georges DUCOUDRE, René GONZALES, Jean-Marie GRESSET, Jean François LEMOIGNE, François MONE, Gabriel SOTIN


COMPAGNIE DE COLOMB-BÉCHAR
Ont appartenu à cette unité :
Capitaines Jean-Claude LACROIX, CASTELAR, Pierre RISPAL, MdL-chef Gabriel BONNASSIEUX, Gendarmes François CINI, FUSTIER, QUINTANILLA

 

Le lieutenant
RISPAL
Remerciements à François RISPAL,
fils du lieutenant (1952) puis capitaine (1953) Pierre RISPAL, commandant la Compagnie
de nous avoir fait parvenir ces photos
clic sur la vignette pour agrandir la photo

 

Photos n° 135 & 136
Colomb-Béchar – Vue Générale
Photo n° 137
Vue de la Ville
de Colomb-Béchar
Photo n° 138
Caserne de Colomb-Béchar
Photos 138 : « La Croix du Sud » n° 28

BRIGADE DE BREZINA 5 059 habitants
Ont appartenu à cette unité :

BRIGADE D’EL ABIODH SIDI CHEIKH 9 927 habitants (2) dont dépendait :
Ksour du Nord 1 064 habitants

Photo n° 139
Photo n° 140
Photos 139 & 140 : « La Croix du Sud » n° 6 & 54

Ont appartenu à cette unité :

Adjudant-chef Gilles ARTUS
Gendarmes Charles AIMARD, Albert ALIBERT, Guy BEAUFORT, Bernard BRUNET, Marcel BUTON, Robert GUERIN, Jacques LESTAGE, Louis MARZIN, Nonce NATHALI, PÉLISSIER, Armand PELLE, Jean PIOCEAU, PONSENARD, Jean SARRAILLER

BRIGADE DE BENI OUNIF 3 180 habitants dont dépendaient :
Moghar - Djenem Bou Rezg - Ben Zireg

Ont appartenu à cette unité :
Gendarmes Antoine BISONI, Gilbert CARRETIE, Jean-Émile DEBERNARD, François ESTABLE, René GIRARD, Pierre GRANDIDIER, René GUIGUET, Raymond MERCIER, Claude MORIN, Jean PIOCEAU, Michel RASSET, Edmond STELLA


Photo n° 141
Photo n° 142
Photo n° 143
Photo n ° 144


BRIGADE DE COLOMB-BÉCHAR 16 408 habitants dont dépendaient :
Lahmar - Boukais - Safsaf - Bordj Menouarar - Béchar Djedid

Avant la création de Colomb-Béchar la Brigade se trouvait à 3 kms de là à Bidon II où ont servi les Gendarmes Guy COMBRAQUE, Roger GIRARD, Joseph GILLET, Jacques BOURRET, CAREL

Ont appartenu à cette unité :

Adjudant-chef Marcel RUIZ, CLERMONT, CHAMPSAUR, Adjudants Firmin AGUIRE et Auguste HERY
MdL-chefs Yves ADERT, BONNACIEUX, KERANFLECH, BUZEAU, Pierre JACQUES
Gendarmes Claude AUZERAL, Jacques BAHEUX, Pierre BARBOTTE, Jean BEAURIN, Édouard BERNANCOURT, Adrien BLARY, André BRIGNON, Vincent BROTONS, Marcel BUTON, Émile CARBONNE, André CASSARD, Yves CHATET, Georges CHARLOT, François CINI, Raymond CLEVENOT, Jean-François COLLY, Jean-Émile DEBERNARD, Albert DECUGIS, DELEAGE, Gustave DESUTTER, Roger DEUFFIC, DUCROCQ, Jean-Pierre DUPEYRAT, Robert ELOI, FILLIOL, Georges FONTANET, FORET, Séverin FRANCESCONI, Claude FRANCOIS, Louis GAUTHIER, Robert GENSAC, Roger GIRARD, Guy GOMEZ, Marc GUEVENEUX, Robert GUERIN, René GUIGUET, Henri GUILLON, Abel GUILLOTEAU, GUINOT, Jacques HARROUCHE, Georges HEANSEL, Auguste HERY, François HOBON, Pierre JACQUES, Roland KIRCHTETTER, Gérard LESSOUEILH, Michel LE TRIDIEC, LOPEZ, Louis MAGNIER, Raymond MALGOIRE, Joseph MARCHAND, Louis MAURIN, Édouard MERLEVEDE, Émile MONMEGE, Maurice LAPORTE, Jean PAIN, Yves PENNARUN, Joseph PEREZ, Jean PEUCH, Raymond PIAT, Jacques PINTON, Alain POUSSET, Mahmoud REJEB, Joseph RICO, Jean-Claude STERLING, SUBRA, Armand TACHET, TINI, Fernand TREVERO, Yves TROULHET, Jean ULMET, André VAN DE VINCKELE

Photo n° 145
Photo n° 146
Photos : « La Croix du Sud » n° 23

BRIGADE DES RECHERCHES COLOMB-BÉCHAR
MdL-chef Yves RIOU, Gendarmes Georges BOUCHET, Jean ULMET
BRIGADE DE KENADSA 7 225 habitants dont dépendaient :
Djort Torba - Bordj Méridja - Ksi-Ksou 1 552 habitants

Photo n° 147
Photo n° 148
Photos : « La Croix du Sud » n° 34
Ont appartenu à cette unité :
Adjudant Charles BERNA, MdL-chef Guy COMBRAQUE, Gendarmes René AUMAITRE, Pascal BARRES, Gérard BRAYELLE,
Jean COMBE, Michel DEPUYDT, Roger DEUFFIC, Robert GERMAIN, Georges HAENSEL, Louis MAURIN, Armand PELLE, François PEREZ (1), Raymond PIAT, Gilbert SEGUI, Jean ULMET.

(1) -Le Gendarme François PEREZ est décédé « Mort pour la France » le 25 octobre 1958. La 27ème Promotion de l’École de Châtellerault portera son nom.

BRIGADE D’ABADLA
3 476 habitants dont dépendaient :
Hamaguir - Mechra Hassi Boumédienne
Ont appartenu à cette unité :
MdL-chef Jean PEUCH, Gendarmes François CINI, Henri GUILLON, GUINOT, Gabriel PIDANCET, Robert PUYRIGAUD, Sylvain SCARPARO, TINI
Photo n° 149
Photo n° 150

BRIGADE DE BENI-ABBÈS 2 605 habitants dont dépendaient :
Beni-Abbès 2 605 habitants - Taghit 2 082 habitants – Igli 2 199 habitants - Zegharmra 2 605 habitants – Ougarta - El Ouata 3 003 habitants - Guerzim 950 habitants - Oglat Béraber - Tabelbala 1 534 habitants - Hassi El Khabi - Kerzaz 1 594 habitants - Timoudi - Bordj Ksabi - Tamine - Taghouzi 6 764 habitants - Bordj Foum El Kreneg

Photo n° 151
Photo n° 152
Photo n° 153
Photo n ° 154
Photo n° 155
Photo n° 156

Ont appartenu à cette unité :
MdL-chefs Guy COMBRAQUE, Joseph GILLET, Gendarmes Guy CAPDEGELLE, Jacques DESMETS, Pierre GABASTOU, André GRAPIN, Edmond STELLA

COMPAGNIE D’ADRAR

Ont appartenu à cette unité :
Commandant de la Compagnie : Lieutenant François MOPPERT
Adjudant-chef Victor JACOPS
Gendarmes Villars LESNE, Yves PENNARUN, Gustave THORION.

Photo n° 157
Photo François MOPPERT
Aérodrome d’Adrar
Inspection du Général GRIBIUS commandant la Z.O.S. à Colomb-Béchar.
Le lieutenant MOPPERT rend les honneurs avec son détachement de gendarmes mobiles


Photo n° 158
Photo Victor JACOPS
Prise d’armes en 1961 place Laperrine à Adrar
Le général de MAISON-ROUGE serre la main de l'Adjudant Victor JACOPS


Photo n° 159
Photo n° 160
Photo 160 : « La Croix du Sud » n° 11

BRIGADE DE TIMIMOUN
7 817 habitants dont dépendaient :
Charouin 1 188 habitants - Beni Islem –Taoursit - Timimoun 7 817 habitants - Hassi Moussa - Hadj Guemane 4 291 habitants - Tindjillet - Zaouia Debagh - Tahantas - MGuiden - El Homr - Hassi Touargui - Oglet Djouab - Hassi Fatna - Hassi Ticem - Fort Mac Mahon - Tsabit 4 767 habitants - Deldoul 5 518 habitants - Tberghamine - Aouguerout 3 812 habitants - Oufrane - Kabertène – Tsabit - Sbaa 627 habitants - El Guerara - Meraguen

La ville ocre plantée au bord de la hamada caillouteuse domine une riche palmeraie en bordure de la sebkha rose et blanche, au loin une mer de dunes entraîne l'œil à l’infini. On ne passe pas à Timimoun, on y reste.
Timimoun la « flamboyante » fait partie de la trilogie des villes rouges avec Adrar et In Salah, toutes construites d’argile dans le même style néo-soudanais.
C’est au capitaine français ANTHÉNOUR que la ville doit son caractère africain. Il fit construire au début de 1900 la porte du Soudan, le siège de la Daïra, la mosquée et surtout le splendide hôtel de l’Oasis Rouge, véritable joyau aux murs entièrement sculptés de motifs berbères. La construction du Ksar et date de l’empire almohade, au XIIème siècle.
Dans le Ksar forteresse, les ruelles étroites couvertes, les habitations encastrées les unes dans les autres permettent une climatisation naturelle. Passages et boyaux s’entrecroisent entre les hautes murailles ocre foncé, labyrinthe qui mène à la Palmeraie, havre de verdure et de fraîcheur.
Guidée par le bruissement de l’eau dans les séguias, on découvrira une palmeraie très riche. Trois étages de cultures sont constamment entretenus.

Photo n° 161
Le Bordj
Photo René GALLANI
Photo n° 162
La Poste
Photo René GALLANI
Photo n° 163
L’Hôtel Transatlantique
Photo René GALLANI
Photo n° 164
Place de la Poste

Ont appartenu à cette unité :
Gendarmes Émile CARBONNE, Jean-Robert DUCOURET, Yves PENNENARUN, Robert PUYRIGAUD, Louis SERVILLE

KERZAZ
Située à 330 kilomètres au sud de Béchar, la localité de Kerzaz, plus connue par la zaouïa du saint patron Sidi Ahmed Ben Moussa, s’est imposée au fil du temps comme la ville sainte du sud-ouest algérien. Placée sous la protection des cheikhs de la zaouïa, cette cité du désert servait jadis de refuge aux nombreuses familles qui fuyaient les sempiternels conflits et querelles entre tribus et venaient s’installer dans ces lieux où la paix semble régner pour l’éternité. De nos jours, trois ksour forment Kerzaz, promu chef-lieu de daïra en 1986. Le Megssem (nom signifiant emplacement au creux d’une vallée) regroupe l’ensemble des édifices publics communaux et de daïra. Les premiers arrivés à Kerzaz édifièrent un ksar au pied de la montagne dominante attribué à une tribu dite des « Ouled Mali ». Ksar Kerzaz, seconde agglomération, est à deux kilomètres du siège de la commune et se repartit en trois quartiers : « Matlaa », « Ksar Aassraf » et « Ksar El-Mourabitoun ». Ce dernier ksar conserve intacts aussi bien son cachet traditionnel que sa muraille et son enceinte.
C’est un véritable lieu de pèlerinage des membres de la confrérie qui, de l’avis de nombreux spécialistes, compte plusieurs milliers d’adeptes répartis à travers les différentes régions du pays. Ils viennent chaque année à l’occasion du Mawlid pour un pèlerinage à Zaouïa El-Kebira.

Photo n° 165
Internet
Photo n° 166
Internet

BRIGADE D’ADRAR 2 126 habitants dont dépendaient :
Adrar 2 126 habitants - Timmi 8 573 habitants - Bouda 3 349 habitants - Tililiane - Tamentit 1 484 habitants - Fenoughli 1 350 habitants - Zaouiet Kounta 5 311 habitants - Bahmer - El Ahmar - Tamest 3 381 habitants
Ont appartenu à cette unité :
Gendarmes René AUMAITRE, André CHARNEAU, Jean DUFEAU, Louis DRIGEARD, Jean FAUCHEUR, Gabriel FERRE, Robert GENSAC, René GIROUD, Pierre ISARD, JOEGER, Jean-Pierre JOUXTEL, Maurice LAPORTE, André LE MAGUER, Gabriel LE NORMAND, Villars LESNÉ, Michel LE TRIDIEC, Roger NIVOIN, Yves PENNARUN, Michel RASSET, Pierre SALOME, Jean SARAILLER, Bernard SUPLIGEAU, TILLY, Gustave THORRION, André VAN DE WINCKELE

Photo n° 167
Photo n° 168
Photo n° 169
Photo n° 170
Photos 168, 169 & 170 : « La Croix du Sud » n° 11 & 55


BRIGADE DE REGGAN 4 898 habitants (66) dont dépendaient :
Tazoult - Tiouliline - Inzegmir 4 690 habitants - Sali 1 810 habitants - Reggan 4 898 habitants - Taourirt - Zouiet Reggan - Le Poste Weigand - Ouallen - Bidon V - Bordj Mokhtar - Boufadi 1 750 habitants - Tinerkouk 5 728 habitants

Commandant de la brigade de Reggan-Palmeraie : MdL-chef Paul BRETEZ
La brigade de Reggan-Palmeraie a été dissoute le 1er janvier 1963, le personnel et le matériel ont été repliés sur la base de Reggan-Plateau.

Ont appartenu à cette Brigade, les Gendarmes Gérard BLONDEAU, Henri BOUVET, Yvan DIDELOT, Louis GAUTHIER, Paul GOYÈRE, Claude MORIN, Pierre OTT, Robert PUYRIGAD, Claude QUOINCHON, Robert ROBINI.

Reggan appelée pompeusement Reggan-Ville comprenait trois parties : la palmeraie avec ses jardins en aval vers le Tanezrouft, les habitations indigènes autour d'une grande place copie de la place d’Adrar, et le bordj, ancien hôtel transsaharien avec ses piscines et ses propres palmiers, occupé par l’administration et par les habitations des officiers supérieurs. Un peu à l’écart, les campements (tentes et villas de toub dans la mode du pays) du 11ème Régiment du Génie Saharien.
À un kilomètre au sud de Reggan, à quelque distance de la piste impériale, se trouvait la palmeraie de Zaouiet Reggan qui recueillait les derniers restes d’eau avant le Tanezrouft. Zaouiet Reggan était célèbre dans tout le sud du Touat, par son « marabout » le tombeau d’un saint homme qui faisait l’objet d’un pèlerinage qui drainait quelque milliers de fidèles à l’occasion de sa fête à laquelle j’ai eu l’occasion d'assister.
Jean BELLEC : http://www.kerleo.net/voyages/sahara/sahara.htm

 

Pause au Pk 250
Sur la photo de gauche à droite :
L’Aspirant Médecin BODIN du GSMT d’Adrar,
les gendarmes Villars LESNÉ et Bernard SUPLIGEAU d’Adrar
et le Gendarme Pierre OTT de Reggan.

Devant la brigade de Reggan-Palmeraie
MdL-chef Paul BRETEZ,
gendarmes Pierre OTT et Paul GOYÈRE


Photo n° 171
La palmeraie de Reggan
Photo n° 172
La Base de Reggan
Photo Jean BELLEC
Photo n° 173
Photo n° 174


BRIGADE DE TINDOUF 2 333 habitants dont dépendaient :
Naga - Oum El Assel - Rhemilès - Bordj Fly Sainte Marie - Hassi El Khébi - Tindouf 2 333 habitants - Tinfouchy - Tamtert 618 habitants
La Brigade a été créée le 1er novembre 1958.
Tindouf est située à 840 km de Béchar. La route est excellente, mais le pays est celui des mirages, vous ne rencontrez que des cailloux. Tindouf est silencieuse, discrète. Elle ne s’anime que durant le mois de Mai au moment du « Mouggar », la foire et la fête. Il y règne une magnifique ambiance avec des jeux, des danses et surtout le grand marché de l’Artisanat qui regroupent une multitude de touristes qui arrivent par avion et tous les nomades de l’Ouest Africain.
Ont appartenu à cette unité :
Gendarmes Guy COMBRAQUE, Claude AUZERAL, Hubert BRUGEAUD, Guy CAPDEGELLE, Irénée GALTIER, Henri LEVY, Rémy ROUQUET, Gabriel SOTIN

Photo n° 175
Photo n° 176
Photo n° 177
Photo n ° 178

Le Poste de Tinfouchy

Photo n° 179
Tinfouchy
Vue de la tour (45 m)
Photo René GALLANI
Photo n° 180
Le Bordj
Photo n° 181
Tinfouchy
La tour de 45 mètres
Photo René GALLANI
Photo n° 182
Le Bordj



TINFOUCHY se trouve dans l'erg Iguidi sur la route qui relie Béchar à Tindouf. Le Bordj est distant de 84 kilomètres d’Hassi El Khebi et de 288 de Tindouf. C'est en décembre 1929 qu’une première reconnaissance en automobile a été effectuée de ce lieu. Le Bordj a été construit en 1950 par le capitaine KISTNER et l’Adjudant-chef HAJDIC de la compagnie de discipline de la Légion. Il est situé sur le territoire de la Brigade de Tindouf.

Le Poste de Bordj Pérez (Le Prieur – Moktar)

Le Bordj Pérez est situé au sud de l’Algérie, à l’est du désert du Tanezrouft, dans la wilaya d’Adrar près de la frontière malienne. Ce poste frontière était distant d’une dizaine de kilomètres de la frontière et à une cinquantaine au nord de Tessalit. Les convois transsahariens à destination de Gao, Tombouctou, Bamako et Abidjan y faisaient escale.
Outre les transports de fret, souvent des animaux venant du Sahel vers les marchés sahariens y transitaient. Le poste était occupé par des gendarmes que l’on ravitaillait à l’occasion de vols sur Tessalit. L’aérodrome était tracé sur un reg en graviers et, les gendarmes n’étant pas reliés par VHF, le C 47 les réveillait en faisant un passage à basse altitude au dessus du Bordj.

Photo n° 183
Vue Générale de Bordj Pérez
Photo Jean BELLEC
Photo n ° 184
Les Gendarmes
BOUCHET et LAPORTE
Remise du Bordj aux Autorités Algériennes
Photo 184 : « La Croix du Sud » n° 12


Le Bordj Fly Sainte Marie

Pour rapprocher des reguibat la base d’opérations des compagnies de l’ouest, la construction d’un bordj est décidée dans le Menakeb. En 1927, le point d’eau de Bou Bernous est choisi.
C’est l’Adjudant Chef LECERF qui exécute les travaux dans des conditions extrêmement pénibles, pendant que le groupe mobile du Touat sous les ordres du Lieutenant LANIBOIS assure le protection des chantiers.
Le 19 janvier 1927, un convoi de 50 ouvriers et 300 chameaux transportant leur ravitaillement et le matériel destiné à la construction du Bordj, quitte Timimoun sous le commandement du capitaine ROUGIÈRAS et l’escorte du 2ème peloton méhariste. Le 5 février, le capitaine commandant procède au tracé de l’ouvrage et à l’installation du chantier et les travaux sont aussitôt commencés sous la direction du Lieutenant LANIBOIS.
Au mois de juillet 1927, un convoi de quinze travailleurs escortés de trois méharistes se perd dans l’erg. Tous meurent de soif. Quelques jours plus tard, une patrouille de trois méharistes se perd également. On ne trouve les cadavres que trois mois plus tard. Le Bordj portera le nom « Violette » nom du Gouverneur Général de l’Algérie.

Photo n° 185
Vue Générale
Photo n° 186
Le Bordj
Photo n° 187
Intérieur du Bordj
Photo n ° 188
Entrée du Bordj

Le Bordj d’Ouallen

Au sud de Reggan, deux postes, sortes de haltes, jalonnent la piste : Bidon V et Bordj Le Prieur, sorte de poste frontière avant le Soudan. Mais, avant d’arriver à Bidon V, à deux cents kilomètres de Reggan, sur la gauche commence la piste d’Ouallen… nom mystérieux d’un ancien puits situé au bord d’une ancienne voie de transhumance utilisée aussi bien par les populations sahariennes que soudanaises, au temps où les caravanes n’avaient pas encore été supplantées par les camions. C’était un point d’eau important car unique dans la région, et donc un point de passage obligé pour les caravanes transsahariennes.
Piste isolée, à quatre vingt kilomètres de la piste centrale, où personne ne passait jamais en dehors du vent et des nuées de sauterelles. Mais Ouallen présentait un intérêt majeur pour la météorologie fort importante pour les lignes aériennes survolant le Sahara, de sorte que l’autorité militaire y avait installé une petite garnison, réduite il est vrai à un sous officier radio, un caporal chargé de la météo, deux chameliers musulmans détachés de la compagnie méhariste du Touat.
Jacques ANNIC a tenu de février 1957 à mai 1958 la station météo d'Ouallen en compagnie de deux radios de la compagnie saharienne et quelques goumiers.

Photo n ° 189
Vue aérienne
Photo Jacques ANNIC
Photo n ° 190
Intérieur du Bordj
Photo Jacques ANNIC

 


Courrier pour Joseph BÉGASSE

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