Michel MARIET

appelé du contingent 60 2/B
711ème Compagnie de Transmissions
à Colomb-Béchar
Janvier à septembre 1962

 

8e RIT
Mont
Valérien

CIT 88
Montélimar
GRET 801
St Denis
711e CT
Béchar

 

À Colomb-Béchar j’étais chiffreur au Centre de Transmissions à la sortie de la ville en face de la caserne de la Légion Étrangère. Je dépendais de la 711ème Compagnie de Transmissions qui se trouvait en ville et qui a déménagé vers avril 1962 à côté de la caserne de la Légion, c'est-à-dire en face du Centre de Transmissions.

J’ai été appelé le 1er septembre 1960 (à 20 ans) au Mont Valérien au 8ème Régiment de Transmissions, mes classes au Kremlin-Bicêtre. Novembre 60 à fin février 61, stages de chiffreur à Montélimar. Mars 61 à début janvier 62 à l’annexe du Ministère des Armées à Levallois-Perret. Départ en Algérie début janvier 62, retour en France début octobre 62, démobilisé à Versailles le 15 novembre 62. Caporal-chef à partir du 1er août 61.

En ce qui concerne « La Rafale », je l’ai prise en janvier 62 : Oran – Colomb-Béchar, à cette époque l’Armée ne mettait plus de paille dans les wagons à bestiaux, car en fumant et avec des mégots mal éteints il arrivait que le ou les wagons brûlent (précisions : le 1er jour Oran – Perrégaux se faisait par le train régulier Oran –Alger, nous étions dans « La Rafale » que les 2ème et 3ème jours). Le retour Colomb-Béchar – Oran début octobre 62 se faisait avec « L’Inox » mais j’ai moins de souvenirs car il était presque normal, nous étions assis sur des banquettes en bois. Autre souvenir, les locomotives étaient criblées d’impacts de balles et on nous demandait, en particulier lors de la traversée des gorges de Mascara, de ne pas fumer devant les portes ouvertes !

Je joins 2 photos de cette période prises dans la palmeraie de Colomb-Béchar vers janvier-avril 62.




Michel MARIET - 9 octobre 2008

 

Régulateur-Chiffreur JE ME SOUVIENS !


Voici les machines que l’armée utilisait pour chiffrer ses messages, dans les années 60, aujourd’hui les micro-ordinateurs font ce travail certainement plus rapidement.

À cette époque, le message « secret » qui nous intéressait arrivait tous les 2 mois, il venait d’Oran, il précisait la date d’embarquement et le nom du bateau. Ces informations essentielles pour les libérables, étaient remises au QG de Colomb-Béchar pour être données ensuite aux différentes unités. D’une manière générale, beaucoup de libérables avaient ces informations avant les chefs d’unités. Les informations partaient du centre de transmission, très vite elles étaient connues dans les principaux bars de la ville, en disant « tu ne le répètes pas » on était sûr que la propagation serait plus rapide.

Michel MARIET - Octobre 2014