Jean-Claude BALSÉGUR

 

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La vie au 3ème GT

3ème GT, la nationale 7
La garde en hiver
À la CCS
Devant la pierre
du 3ème GT

À la CCS
En tenue Légion
En jeep…
La gazelle

La chambre,
le coin
musique
Le 3ème GT
est bien défendu
L’entretien
de la station de pompage
Mon dob Nestor

Reggan Ville depuis
le château d’eau
Le GLR des cuisines de retour de l’école de Reggan
La gendarmerie algérienne
de Reggan
Vent de sable
sur le 3° GT

Sur la route de Hamoudia
Le Plateau depuis
la route de Hamoudia
Un ancien fort sur la route
du Plateau


Les mois passaient, une grosse angine soignée à l’hôpital du Plateau à grand renfort de pénicilline. Le père Cent, peu fêté car en convalescence.

La préparation du déménagement a commencé, au casernement, par la fabrication de caisses de multiples dimensions. DIAVORINI, le menuisier trace et découpe et l’ensemble des corps de métiers assemble et cloue.

Courant mai, on m’annonce que je fais partie du détachement précurseur pour Bechar avec quelques soldats de la CCS pour accueillir les premières missions.
Nous partons avec un 4x4, un 6x6, 2 gazelles et la jeep du lieutenant MERLE, chef du détachement. Le colonel et l’état-major rendent les honneurs pour notre départ devant le bordj des Sénégalais au son de la trompette de CAPDUPUY.
Arrivée à Bechar après deux jours de piste et à peine le temps d’installer les premières nécessités, je m’occupe de l’approvisionnement en eau, la mission de la première compagnie arrive. Nous n’avons pas encore de filliod d’affectées, nous devons tous dormir dans un hangar où tous les animaux de compagnie (chiens, chats, singes, fennecs) s’en donnent à cœur joie toute la nuit.
Petit à petit la vie s’organise, les missions arrivent et repartent, bientôt tout le 3ème GT est à Bechar. Entre-temps mon copain Jean-Michel THOMAS a eu la quille et est parti de Reggan.
D’autres missions vont déménager Hammaguir et partent pour Mers el-Kébir.
Au casernement, nous devons remettre les bâtiments en état pour les livrer à l’ALN.
Comme distractions nous avons les sorties en ville avec le souk, la place des chameaux et ses marchands de brochettes, le café du centre et son Scopitone, le restaurant Moustache, le café très sympa de la Palmeraie, les promenades dans la palmeraie et, bien entendu, le quartier réservé sous contrôle de la Légion avec la célèbre Fifine, Le Chat Noir, le Chabanais pour les plus connus.
J’ai appris qu’un orchestre du Matériel, les Diamants, avait besoin d’un guitariste, je suis allé à quelques répétitions avec FOULON et ai pu jouer à deux bals à la piscine des officiers. Courant juin, la situation s’est trouvée très tendue avec la population car la guerre des 6 jours a éclaté entre Israël et l’Egypte. Les caillassages des véhicules et des hommes étaient fréquents et nous devions agir avec diplomatie… dans la mesure du possible. Cette période a été fatale à mon appareil photo, victime d’un projectile.


Bechar et la piste

Détachement précurseur,
la jeep du lieutenant MERLE
Après Adrar
direction Bechar
La piste de Bechar
Les (vrais) Sahariens

Bivouac sur la
piste de Bechar
avec DIAVORINI
Rencontre du détachement précurseur de la CCS avec une mission de retour de Bechar
Sur la piste de Bechar
La halte de Ksabi

L’arrivée du détachement précurseur à Bechar
Bechar : la place
des chameaux
Bechar : le CIEES
Bechar : le quartier
de la Barga

Le café de la Palmeraie
Le souk


Enfin, le 27 juin est arrivé, jour du départ de Bechar. Tout le 3ème GT a embarqué dans les camions et le colonel a remis les clés du camp à l’ALN. Plus loin, en longeant la voie de La Rafale, en me retournant, je me suis dit, l’épopée est terminée, adieu le Sud et bientôt bonjour la France.
Nous avons passé la nuit à la belle étoile dans une palmeraie, au pied de l’Atlas, avec pour repas un méchoui que nous avons préparé sur place.
Le reste du parcours s’est bien passé, dans les villages, nous donnions des boites de nourriture aux enfants et nous étions remerciés par une volée de cailloux à notre départ. Il fallait se rendre à l’évidence, ce n’était plus le Sud !
Quelques jours passés à Mers el-Kébir où nous avons fait un peu de tourisme et baignades.
Avec quelques copains nous avions sympathisé avec une famille de restaurateur Pieds-noirs sur le port. FOULON avait attrapé un lapin je ne sais où, nous leur avons donné, ce qui nous a valu un très bon repas.

Puis l’embarquement à bord du Breguet 2 ponts et l’arrivée à Bordeaux Mérignac par une belle journée d’été comme seule la France sait en faire et que l’on attendait depuis longtemps.
La traversée de Bordeaux en chantant : « Adieu Reggan, c’est bien de faire les cons en Algérie ! Revoir enfin les jolies filles de la France car le pays natal c’est toujours mieux qu’la coloniale c’est bien normal ! » (Air connu de tous les Sahariens).

Ruelle, le camp de la Braconne, au milieu des bois, quel changement ! Enfin pas trop car même libérables nous avons eu droit à la garde et au défilé de présentation à Angoulême.
Une perm’ pour le 14 Juillet où notre arrivée à Paris en grande tenue a été fort remarquée.
Quelle joie de retrouver ma famille et Pâquerette ma fiancée. Un week-end trop court et le retour à la Braconne pour la dernière ligne droite.

Dans la semaine, la quille a brillé pour la 66 1/C et j’ai du dire au revoir à tous les copains car je devais faire 15 jours de rab’ en compensation de ma perm’ de fin d’année. Cette prolongation m’a « permis » de monter une semaine et une garde. Mon successeur au casernement ayant pris ses fonctions, pour m’occuper, le lieutenant du foyer m’a demandé d’installer la sono au bar, dans les salles et sur les terrasses. Travail somme toute intéressant et me permettant de préparer mon retour à la vie civile.

Enfin, MA QUILLE est arrivée et c’est avec joie que j’ai rendu mon paquetage, malgré l’offre du commandant de rempiler…
Cette fois-ci, c’est bien fini mais que de souvenirs… Je ne parle ici que des bons souvenirs, ce séjour au cœur du désert m’a fait connaître des gens formidables que j’espère revoir un jour…

40 ans après, ces retrouvailles se font grâce à Michel Fernez. MERCI.

Jean-Claude »

 

Retrouvailles

Jean-Claude BALSÉGUR et Jean-Michel THOMAS en janvier 2007

Jean-Claude BALSÉGUR & Gilbert DURÉCU Le Havre en 2007
... Et que la chaîne de l'amitié continue... Gilbert


Jean-Claude BALSÉGUR et Alain TONTONI
à Ottange (Moselle) le 16 décembre 2007


Jean-Claude BALSÉGUR et René DEU
Petite promenade chez les Ch'tis en avril 2008


Les « Scorpions »
à Reggan
Noël 1966
Les «News Scorpions»
à Septmonts
le 29 mai 2008

Jean-Claude BALSÉGUR et Aimé MOLLION
le 29 mai 2008 à Septmonts (Aisne)


Jean-Claude BALSÉGUR – 66 1/C – CCS – Électricien
René DEU – 66 2/A – CCS – Chauffeur Gazelle
Aimé MOLLION – 66 1/A – CCS – Radio
Jean-Michel THOMAS – 66 1/B – CCS – Jardinier
Alain TONTONI – 66 2/A– CCS – Coiffeur

 

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