Gérard CHOPIN

Appelé du contingent 57 2/C
Mécanicien à l'atelier & dépanneur en opération

 

Les photos et légendes sont de Gérard CHOPIN

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JE m’appelle Gérard CHOPIN, classe 57 2/C, j’ai été incorporé directement en Algérie en janvier 1958. J’ai fait mes classes au CIT 160 à Béni-Messous, près d’Alger.
Nous étions au camp de Birakem, sous des tentes américaines, un peloton par chambrée, une seule lampe et un poêle à bois, deux rangées de lits à étage.


CIT 160 à Béni-Messous

CIT 160
Beni Messous

1 Gérard CHOPIN -
3 Michel GREZEL

Pendant
les classes

Contingent 57 2/C
Une partie
du Peloton

Au mois de mai 1958 j’ai rejoint le GT 515 dont le QG se trouvait à Méchéria.
De là j’ai été immédiatement affecté à la 1ère compagnie basée à Colomb-Béchar, qui est devenue 3ème GST au 1er janvier 1959.



GT 515 et 3ème GST à Béchar

Ma fonction principale était mécanicien à l’atelier & dépanneur en opération.

La première opération je l’ai effectuée le lendemain de mon arrivée à la compagnie, quelque part dans le désert, c’était une urgence. Le dépanneur qui était sur place à dû être ramené et hospitalisé. Le 1er contact avec le désert et la vie de nomade a été très dur, nourriture boisson, climat, etc. pour un jeune qui, 4 mois avant son incorporation, n’avait pas quitté son village, quel dépaysement !

Ensuite je travaillais au garage qui était commandé par le chef WOSS, assisté du brigadier-chef Jean-René DENIÉ. Nous étions tous les 2 d’origine de Loire-Atlantique, le courant est passé immédiatement. Avec Jeannot il fallait toujours battre des records de temps par exemple pour refaire un embrayage de GMC, changer un pont, etc.…

Le 1er janvier 1959 Jeannot a été promu MdL et moi 1ère classe (à titre exceptionnel pour être adjoint au chef de garage) le chef WOSS étant parti suivre la formation d’Adjudant.

Jeannot me dit « ce soir on va arroser ça ». Je t’emmène en ville à pied. En arrivant à la place des chameaux, il décide de faire le tour en partant du coté gauche, et là nous avons fait un arrêt à chaque bar et la même chose de l’autre coté en revenant. À la fin il y avait un certain excès d’alcool et voila les ennuis qui commencent : bagarre, insultes, etc.…

Le lendemain matin il partait en opé, heureusement, car voilà le branle-bas, la P.M. avait fait un rapport sur les faits de la nuit et ça chauffait dur pour Jeannot. On parlait de cassure (encore une fois !). Heureusement il n’est revenu que plus d’une semaine après et son esclandre avait été un peu oublié, il y avait d’autres chats à fouetter, alors il s’en tirera avec une petite mise au point et on en parla plus.

Quant à moi j’ai été malade toute la journée, je n’ai pas quitté la piaule, c’était ma 1ère cuite et je dois vous avouer la dernière également.

J’ai dit avoir été nommé à titre exceptionnel, oui, en effet il n’y avait aucun gradé « appelé ». Les camarades étaient nommés 1ère classe après leur départ en permission libérable, pour ne pas avoir à augmenter le montant de leur solde.

Nous avions un régime bien particulier, assimilé aux engagés, avec une enveloppe de paie mensuelle comportant deux colonnes : crédit et dépenses (nourriture, électricité, habillement, etc.…)

Autres anecdotes : le soir, extinction des feux, le MdL (FILIPI je crois) de semaine passe, puis un quart d’heure après repasse pour s’assurer que tout est éteint et là dans la baraque « fillod » il y a la lampe d’un sous-officier d’allumée, échange de noms d’oiseaux puis l’ampoule s’éteint par un coup de pistolet que le sous-off tire de son lit !

Le midi c’était le rassemblement des sous- off au mess. Les chansons paillardes bien sûr, apéro, puis apéro, noms d’oiseaux encore et voilà le chef ROBERT qui arrive très énervé à l’atelier, où je travaillais encore, un pistolet à la main. Il l’a massacré sur l’enclume !

En juillet 1959 nous sommes allés chercher à Oran les nouveaux camions Berliet Gazelles GBC 8 - 6x6 successeurs des GMC, nous avons roulé plusieurs centaines de kms dans la région d’Oran pour effectuer le rodage, les véhicules avaient été chargés de matériel que l’on ramenait à Béchar.

Au cours de la prise en main de ces nouveaux véhicules est apparue une faiblesse de jeunesse, une dizaine ont eu une défaillance de frein (dont le mien) qui était du type « air comprimé » une coupelle lâchait (probablement l’effet de la chaleur) et l’on était obligés de finir l’arrêt au frein à main, qui, je le rappelle, était à cliquet.

Les distances de sécurité étaient de rigueur, pour compenser le manque d’efficacité des freins.

Pas de pièces pour effectuer la réparation, nous avons terminé le rodage et par la suite pris la route pour rallier notre Cie : Oran, Saïda, Ain-Sefra, Méchéria, Béchar. Nous avons mis 3 jours pour 1 000 km environ, par une chaleur torride. Le trajet fut émaillé de quelques incidents.

Je me souviens de plusieurs camarades : CHIRON, Bernard BERTRAND, Alain DRONET, Michel EPAUD… tous travaillaient au garage.

L’encadrement : Capitaine DAUNIS, Lieutenant HAMMEL, Adjudant DUPONT.

 

Bernard
BERTRAND
(GT 515)

Colomb-Béchar
Août 1959

Entrée de
Colomb-Béchar

Gérard CHOPIN
Octobre 1959
Avec Bouziane mon aide mécanicien

Le parc des Gazelle
Le parc des GMC,
dans le fond la 2CV du capitaine DAUNIS

Le parc des GBO
1er novembre 59
Le T 100 et la Gazelle
transportant sa roue de secours

L’atelier en
novembre 59

*

Palmeraie de Taghit
Août 58

Palmeraie de Taghit, Bouhamama mon
aide mécanicien

* Accroupis : Jean DENIÉ (avec le képi), à l’extrême droite Bernard BERTRAND
Debout : Gérard CHOPIN, CHIRON (électricien) et Alain DRONET


Réception au camp Moll


Gérard CHOPIN
Décembre 2012