Entre radios

 

Articles parus dans le Journal Interactif du 3ème Groupe de Transport

Bonjour à tous,
Bonjour Gilbert,
J’ai pris beaucoup de plaisir à te lire car nous avons quelques points en commun.
Le premier c’est que comme toi j’ai été radio, mais à un niveau inférieur.
Je suis de la classe 65 1/B, muté à Reggan d’Octobre 65 à Mai 66.
Tu trouveras mon parcours sur ma page dans la rubrique « Ils y étaient ».
Le second point c’est In Ecker.
Nous sommes le 16 Février 1966, et après avoir passé la nuit dans les gorges d'Arak, prés du fort tenu par la Légion, notre convoi repart en direction d’In Amguel.





Après quelques heures de piste notre convoi s’arrête près d’un Dakota de l’armée de l’air qui s’était posé à cet endroit.
On nous dit qu’ils ont lâché un ballon sonde pour connaître la direction du vent, qu’un essai nucléaire allait avoir lieu et que nous serions stoppés.
Notre chef de convoi devait être au courant, mais n’en savions rien.

Plus loin, en effet, à 7 ou 8 km à vol d’oiseau au nord d’In Ecker, « mesure Google Earth » l’Infanterie de Marine barrait la piste.

Il y avait là des camions civils d’un côté, nous nous sommes garés de l’autre et une caravane touareg plus à l’écart. Un vrai tableau du désert !
Le Taourit tan Affela était visible de l’endroit où nous trouvions.
Je ne me souviens plus de l’heure qu’il était, mais lorsque le tir eut lieu, un immense nuage de poussière s’éleva au dessus de la montagne.
Le sol se mit à trembler sous nos pieds, puis un grondement sourd et puissant se fit entendre.
Combien de temps cela avait duré ? Je ne sais pas, tant j’étais fasciné et occupé à prendre des photos.

Nous avons bivouaqué sur place et au menu du soir avons dégusté un gazelle qui avait fait le voyage avec nous, à l’arrière du GBC.
La nuit venue, l’infanterie de marine nous offrit un feu d’artifice grâce aux balles traçantes tirées par la 12,7 qui était montée sur le 6x6.
Le lendemain nous passions au pied du Taourit.

À In Amguel, j’eus le plaisir de retrouver un copain de classes de Laon, Jean Pierre Dumouchel, peut-être l’as-tu connu ?
Il était lui aussi radio et faisait partie du dispositif, en combinaison blanche, autour de la montagne au moment du tir.
Le troisième Djanet.
Lorsque cette mission se préparait, il était question de prendre un radio de Reggan. Cette mission devait être assez longue. Certains radios étant à quelques jours de la quille (nous étions tous des appelés) il y avait risque de sous-effectif, ou alors il fallait qu’il y en ait un qui fasse du rabe.
C’est peut-être pour cette raison que l’on se dirigea vers les radios d’In Amguel et que tu fis partie de cette mission.
Quant aux camions je ne sais pas s’ils étaient du 3ème GT, mais si c’était le cas, ce serait intéressant de chercher à savoir.

Amitiés Sahariennes à tous.
Henri

Henri CASTEL - 25 mai 2012

La page d'Henri

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Bonsoir Henri,
Heureux de faire ta connaissance.
Tu es le second à avoir répondu à ma récente mise en ligne, par l'ami Michel.
C'est un début prometteur et j'espère qu'il y en aura d'autres.
En 65/66 nous nous sommes certainement rencontrés, hélas pas souvenance...
En tout cas pour le périple DJANET, tu m'épates en m'apprenant que tu connaissais la raison pour laquelle c'est moi qui ai été désigné, et cela 45 ans après.
Comme quoi le monde est petit.
Tes photographies sont d'excellente qualité.
Ne te gênes pas à me contacter quand tu voudras.

Amitiés Sahariennes.
À bientôt.

Je réside dans le dpt de l'Hérault (Sète).

Gilbert BENEITO - 25 mai 2012

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