Jacques MASSÉ

appelé du contingent 56 2/B
714ème Compagnie de Transmissions


Déplacer le pointeur de la souris sur les décorations

 

 

CIT 48
RI 18
CT 714

 

Le récit, les photos et légendes sont de Jacques MASSÉ

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Après avoir fait mes classes à AGEN au 48ème Centre d'Instruction des Transmissions,

Caserne Valence à Agen


j'ai été dirigé sur MONTMEDY pour y effectuer deux stages de téléphonie : le stage 101 et le 201 au 18ème Régiment d'Infanterie.
Je fus nommé Caporal pendant cette période.

Vue de Montmédy
Groupe de stagiaires en manœuvres de nuit

 

Ma formation dans le domaine de la téléphonie se poursuivit à NOUATRE

 

La caserne 102ème CMT de Nouatre

Équipe de foot
102ème CMT

 

Je participais alors à la réfection de matériel téléphonique dans un atelier civil.
Je fus nommé Caporal-chef à NOUATRE.

Puis ce fut le départ pour l’Algérie avec la sacro-sainte halte de MARSEILLE au camp de transit à Sainte-Marthe (no comment !).
La traversée se fit avec ce bon vieux « Ville d’Alger » qui était loin, à cette époque, d’en avoir fini avec les transports de troupes.

Le Ville d’Alger

 

Au débarquement à Alger nous fûmes aussitôt acheminés à BOUKADER-CHARON aujourd’hui BOUKADIR.


 

Vue d'ensemble
de Charon

 

Nous sommes restés quatre mois à BOUKADER-CHARON pour assurer la sécurité du village où nous logions sous tentes sur la place du village.
Les stages de formation à la téléphonie me semblaient loin et nos occupations n’avaient plus rien à voir avec la technique.

Quelques photos de BOUKADER-CHARON

 

La mairie de Boukader
(vote décembre 1958)

Décembre 1958, le vote à BOUKADER-CHARON pour l’élection présidentielle
du Général De Gaulle

Notre chien
fidèle ami

Noël 1958 Popote dans la chambrée

Noël 1958 à BOUKADER

 

Puis nous nous retrouvons à ROUIBA pour 2 mois hébergés dans une maison forestière.

 


Vue sur les mines de fer de Rouiba

 

Notre rôle à ROUIBA était toujours d’assurer la sécurité.
ROUIBA à l’époque était un secteur industriel important avec entre autres des mines de fer.

Notre « palombière » !!!
Un poste d’observation, monté par nos soins
sur le toit de la maison forestière.

 

Je me retrouve nommé sergent !

1958 nous partons vers le sud direction LAGHOUAT

Route vers le sud

 

Nous resterons peu de temps à LAGHOUAT dans un camp de transit.
Ce camp où nous sommes restés environ 15 jours était situé à l’entrée nord de Laghouat, et pour ceux qui s’en souviendront, c’était l’ancien BMC de la Légion

Vue aérienne
de Laghouat

Notre camp à LAGHOUAT

 

 

Course dans le désert où la remorque de nos bagages
avait eu la mauvaise idée de se retourner

 

À nouveau, cap vers le sud jusqu’à OUARGLA

La carte qui suit permet de mieux situer le parcours

 

Avec OUARGLA, c’est le retour aux sources, notre job est l’entretien des lignes téléphoniques, ce travail s’étalera sur 4 mois.
Il s’agit de surveiller techniquement et militairement le relais VHF installé à 20 Km au nord de OUARGLA.
La garde de nuit était assurée par 4 « Chibanis », dont un fut mordu une nuit par une vipère de sable, après quelques soins sur place j’avais dû le ramener à Ouargla où si « Allah » l’a voulu il coule encore des jours paisibles !
Autre anecdote quand lors d’une sortie de nuit j’avais oublié de prendre le mot de passe, à notre retour, le bruit de la culasse du Lebel me rappela à l’ordre et le mot de passe devint : C’est le « Marr r gis », le Chibani reconnu ma voix et nous pûmes rentrer au camp sans craindre les « balles rouillées » !!

Photos prises sur la piste au bas du relais VHF
Crevaison du Berliet 300 qui faisait la liaison avec Hassi Messaoud

 

Après toute cette période je fus libéré à TOUGGOURT.
Rapatrié via Philippeville sur le bon vieux Ville d’Alger toujours en service !

Au cours du trajet en train entre Touggourt et Philippeville, le convoi dérailla sans autres dégâts, ce qui nous valu de passer une de nos dernières nuit dans la paille algérienne qui somme toute fut la bienvenue.

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GENDARMERIE


De retour d’Algérie je rentrai dans mes foyers dans la belle région Poitou-Charentes et repris mes activités à la quincaillerie quittée à mon départ en Algérie. Le job était plaisant, mais j’avais envie de voir du pays et l’occasion me fit entrer à la Gendarmerie Nationale.
J’avais terminé mon parcours d’appelé comme Sergent, mais là il me fallait tout reprendre à zéro…
Je rejoignis donc l’école de Gendarmerie de Maisons-Alfort courant 1961, après la formation d’usage, je fus muté illico presto devinez où, en Algérie bien sûr.
Et me voilà à nouveau sur ce cher Ville d’Alger !

Sur le pont
du Ville d’Alger

 


Puis traversée effectuée je rejoignais l’Escadron 5 10 ter à Batna dans les Aurès, c’était le 26 juin 1961 !


La ville de Batna
Sous préfecture de Batna en 1962

 

Contrairement à mon premier « stage » Algérien, à Batna une caserne nous attendait.


Caserne de Gendarmerie à Batna,
la croix sur la photo marque mon logement


En 1961, l’Algérie se préparait à l’indépendance et comme le savent ceux qui sont passés par là, les Aurès, c’était un secteur chaud !!
De ce fait nous réalisions un certain nombre de patrouille pas toujours appréciées mais nécessaire au maintien de l’ordre.

Au départ d’une patrouille dans la ville.


Nous faisions en sorte que nos relations avec la population soient au mieux !

Lors d’une visite en ville.



Il y eut aussi sur Batna la formation au permis moto.


Formation Moto Batna 1962


La vie dans cette période ne fut pas trop mouvementée à l’encontre d’autres camarades qui n’eurent pas la même chance que nous.


Photographiés devant le blindé.

Je suis à gauche, au centre Dumas dit
« le toubib »


Nous avions pu de ce fait visiter les ruines de Lambèse, où s’étaient installés les Romains sous l’empereur Claude en 40 après JC.


Je vous laisse faire la visite de ce site que d’aucuns ont certainement photographié de leur côté…

 

Lambèse 1962


L’arc romain aujourd’hui

 

La fin de l’Algérie française est programmée !



Puis ce qui devait arriver… La fin des hostilités !!!


Manifestation marquant
la fin des hostilités.


D’autres images quand l’Algérie recouvrait son indépendance, le peuple nous montrant tout à la fois que désormais demain serait différent…

Ci-après quelques photos de la liesse bien compréhensible des algériens.

Les deux photos qui précèdent montrent ces manifestations
devant notre caserne.

 

Notre départ était désormais au programme !
Le 26 novembre 1962 départ de Batna.
Affecté à l’escadron 13/2 de Gendarmerie mobile à Valenciennes.
Muté ensuite à la brigade motocycliste de cette unité, je fus au cours de la période, détaché 2 mois à Dunkerque en renfort de plage.

Le passage dans cet escadron m’a permit d’effectuer de nombreuses escortes de convois exceptionnels pour des transferts de pièces importantes entre Usinor Dunkerque et la Centrale de Chinon.

Puis en 1965 j’étais muté à la brigade motocycliste de Périgueux.

De 1966 à 1970 je continuais mon parcours à la Gendarmerie Départementale à la brigade mixte de Libourne. J’eus l’occasion et le plaisir au cours de cette période d’effectuer un stage de perfectionnement à l’école motocycliste de Fontainebleau.

Stage motocycliste à Fontainebleau.


Puis je rejoignais à nouveau le peloton de Périgueux, jusqu’au 1er octobre 1976 où, telle l’expression, je fus rayé des cadres…

Participation à la sécurité du rallye du Périgord.


Inutile de dire le nombre d’anecdotes qu’il me serait possible de citer, le quotidien d’un gendarme le confronte à tellement d’évènements que si tous mes collègues réunis écrivaient leur histoire il faudrait créer la bibliothèque des « Faits divers et variés » d’un corps qui a toutes raisons de servir…

Malgré tout, « clin d’œil » je pourrais vous dire l’histoire d’une nuit passée à surveiller un logement qui de source sûre était occupé par des « malfaisants » recherchés de longue date !

Dispositif en place donc, la nuit se passe sans incident tous aux aguets à tour de rôle, le style de nuit « blanche » où l’on n’y voit rien tellement il fait noir !!!
6 heures du matin, branle bas de combat, d’aucuns se jettent sur la porte du logement enfoncée à la hâte, pour s’apercevoir que cette nuit là les « oiseaux » n’étaient pas dans le nid !!! À supposer que l’informateur fut félicité.

Une dernière photo pour le « fun », nous étions omniprésents y compris pour l’accueil des touristes…

Je suis en deuxième position, c’est la gendarmerie de…proximité !


Après quelques années de « break », l’amour de la moto ne m’avait pas quitté, de ce fait je me suis rendu acquéreur d’une BMW 650 une ancienne d’un peloton motocycliste en parfait état de restauration.
À la suite de cet achat je pris une licence au club cycliste de St Astier pour escorter à nouveau les épreuves cyclistes !



Au premier plan Raymond Poulidor aux côtés de Joël Jeannot
Je suis en arrière plan sur la moto




Le 19 mars 2011 ils se sont rencontrés

Jacques et Alain au monument aux morts de St Astier en Dordogne.

 

Lors de la remise de la Médaille de la Reconnaissance de la Nation
le 19 mars 2012 à St Astier en Dordogne