IL Y A 40 ANS : NAISSANCE DE LA MÉMOIRE MÉTALLIQUE

 

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Dès sa création, la Fondation Berliet se donne pour objectif d’assurer la pérennité et la valorisation du patrimoine automobile.
Dans les faits, la sauvegarde de la collection initiale va commencer avant 1982.





Musée Berliet en 1956

 

A la recherche d’un toit pour les véhicules du musée.

Interrogé sur France Culture en 2008, Paul Berliet disait :


« En 80, je me suis trouvé devant une situation inattendue : j’ai été prié d’évacuer rapidement les véhicules anciens Berliet, qui constituaient le petit musée à l’entrée de l’usine de Vénissieux. Cette injonction m’a fait prendre conscience que si rien n’était entrepris, la mémoire de la marque disparaîtrait…. »


      



Musée Berliet en 1980 à l’usine de Vénissieux


Paul Berliet prend alors des mesures conservatoires temporaires dans des musées ou des lieux privés. Certaines pièces sont également stockées au lieu-dit « la ferme », sur le site de Renault V.I.




Stockage à la ferme RVI Vénissieux en 1981

 

Commence ensuite une recherche de locaux dans laquelle l’homme d’action s’investit personnellement. L’extension du Musée de l’Automobile de Rochetaillée est un temps évoquée. D’autres projets sont étudiés avec la Ville de Lyon, tels que l’édification d’un « musée des Transports » sur un terrain de l’ancien aéroport de Bron et surtout à Gerland, dans la halle Tony Garnier. Aucune de ces propositions ne va finalement aboutir.


Naissance du Conservatoire…

Parallèlement à ces prospections, Paul Berliet se tourne vers une solution à titre privé : dès 1981, Madame Colette Berliet met gracieusement à disposition un terrain situé dans l’Ain, sur la commune du Montellier. Un hall – encore appelé « hangar » – est ainsi érigé afin d’abriter une partie des 70 véhicules et matériels de la collection d’origine. Une deuxième construction suivra courant 1982, portant à 2400 m² la surface disponible. D’autres extensions vont s’échelonner jusqu’en 2011. Le Conservatoire de La Fondation Berliet compte aujourd’hui cinq halls, couvrant une surface de 7200 m² et abrite 280 voitures et véhicules industriels, moteurs et organes restaurés.


    

Le premier hangar en 1981                                           
Arrivée des premiers véhicules en 1981


Sensibilisation et recherches tout azimut !

« En avant pour recueillir dans des casses, les épaves de nos anciens concurrents ! » (Paul Berliet – 2008).
C’est effectivement avec enthousiasme, que les passionnés de la première heures vont aller « à la chasse aux véhicules anciens ». Par ailleurs, dès 1981, Paul Berliet écume la France entière à la rencontre de casseurs et de transporteurs qui possèdent des parcs de véhicules de marques disparues (Bernard, De Dion, Willème etc.). Il va se rendre également chez plus d’une vingtaine de concessionnaires Berliet-Renault V.I, afin de les sensibiliser à son projet de sauvegarde du patrimoine. Cette campagne de recherches sera relayée par les bénévoles, membres et amis, afin d’élargir la prospection non seulement au matériel, mais aussi aux documents techniques, photos, archives etc.




Le Berliet type M de 1910 retrouvé en Corse

Cette belle énergie porte ses fruits ! En 1982, la jeune Fondation Berliet possède une centaine de voitures, camions, cars et bus. La « mémoire métallique » initiale, constituée par la famille et l’ex « Musée Berliet » s’est rapidement enrichie : Plusieurs véhicules vont être offerts par des concessionnaires et des professionnels, certaines belles pièces proviennent également de dons privés. On compte aussi des achats, ainsi que plusieurs véhicules Latil, Renault et Saviem offerts par Renault V.I.




Le conservatoire en 1984




Le conservatoire en 1984

Source :

http://www.fondationberliet.org/la-fondation/


Je remercie Madame Nathalie Maubert
du centre de Documentation de la Fondation
Marius Berliet pour son autorisation à publier
cet article sur notre site

Alain Chuette juin 2022