Dominique PETIT
Lieutenant à la Compagnie Méhariste des Ajjer
août 1956 – décembre 1958

Le récit et les photos sont de Dominique PETIT

Pour agrandir la photo : clic sur la miniature et après visualisation : clic sur le bouton «Précédente» du navigateur pour revenir sur cette page

 

          ... Après avoir rejoint le PC de la compagnie à Djanet au mois d'août 1956, le capitaine Marchand me confie le commandement du 1er Peloton méhariste au cours d'une présentation au pied du bordj « Fort Charlet », puis le lendemain, à l'aube du jour naissant, nous nous mettons en route pour rejoindre Fort Gardel par petites étapes. Plus tard, je m'apprêtais à faire mouvement vers Iherir. J’écrivais le 28 novembre à ma tante Simone ce qui suit : « Je t’adresse ces quelques lignes car je sais qu’elles te feront plaisir sachant que tu aurais peut-être aimé venir dans ce beau pays. Je suis actuellement avec mon peloton à Fort-Gardel à 150 km nord-ouest de Djanet. Voilà un mois que nous y sommes arrivés et déjà je songe à quitter ce lieu pour remonter plus au nord. Fort-Gardel est un endroit favorisé en ce sens qu’il y existe sept puits, une trentaine d’habitants qui cultivent de maigres jardins et aussi quelques zones de pâturages pour les chameaux. La région est très pauvre, comme toute l’Annexe du Tassili des Ajjer qui compte 5000 habitants pour 382000 km². Sur ces 5000 habitants, 2000 sont fixés à Djanet et 1000 à Fort-Polignac. Il reste donc 2000 nomades à se partager le reste du territoire. Ils sont d’ailleurs localisés dans les régions montagneuses plus riches au point de vue, de l’eau et des pâturages pour chameaux et chèvres.
           La région Dider-Iherir où je vais bientôt me rendre est un centre nomade assez important. J’ai sous mes ordres 47 méharistes dont 3 sous-officiers, 2 français, 1 targui et des chameaux, nos véhicules. J’en ai 63 plus ou moins en bonne forme mais, dans l’ensemble, assez forts pour remplir le travail demandé. En cette période de l’année où la chaleur est tombée à 25° de 10h30 à 17h30 et 4° la nuit, les bêtes ne vont à l’abreuvoir que tous les 8 jours au lieu de 3 à 4 jours l’été, ce qui nous permet de parcourir des distances importantes sans s’inquiéter du ravitaillement en eau pour les chameaux. Ainsi en 8 jours on pourrait facilement parcourir 400 km et dans la région qui m’occupe, les points d’eau sont beaucoup plus rapprochés entre eux que cette distance. La montagne recèle un nombre incalculable de « guelta », cuvettes de 3 à 15 mètres remplies d’eau de pluie et cette eau se conserve presque indéfiniment.
           Je mène donc une vie nomade, mes affaires sont réduites au minimum, une cantine avec quelques effets de rechange, une petite caisse servant de bureau, un tapis, deux couvertures, une djellaba, un burnous, deux mezoued (grand sac de cuir en peau de chèvre) de fabrication locale dans lesquels se mettent diverses affaires et qui s’accrochent aux flancs du chameau, et la rahla (selle). C’est tout et la vie est belle. J’oubliais le calme reposant et l’horizon où la vue se perd, les masses noires des rochers immenses et les dunes roses, le ciel bleu. La nuit, les étoiles qui sont également nourriture de l’esprit. Voilà ma chère tante, crois bien que je ne t’oublie pas ».
           C’est donc le 8 décembre 1956 que nous avons fait mouvement vers Iherir, petite vallée perdue du Tassili où s’étale sur un kilomètre une jolie palmeraie au pied de laquelle circule une eau claire et transparente arrivée là par je ne sais quel repli du sous- sol ! Un bordj en torchis a été construit ici par nos anciens. Le coin est fort agréable et l’on comprend pourquoi il a été choisi comme résidence d’été par l’Amrar, le chef des touareg Ajjer.

À Fort Gardel - Juillet 1956
En route vers Iherir le 8 décembre 1956
Le bordj d'Iherir
Ma monture, un azelraf (yeux bleus)
de bonne allure


          ... Le 11 décembre 1956 vers 16h00, lors de la vacation radio avec le PC à Djanet, je reçois la mission de me rendre à hauteur de Ghat, afin d'étudier un itinéraire permettant à des véhicules lourds, venant de Tin Alkoum, d'accéder au plateau du Tassili le long de la frontière avec la Lybie. Aussitôt avec le sergent-chef Cabrol, mon adjoint, nous préparons cette expédition. Le sergent Ag-Khan m’accompagnera avec 13 méharistes, 6 chaambas et 7 touaregs et le 1ère classe français Magnin, radio. Le reste du peloton sous les ordres de Cabrol rejoindra Fort-Gardel.
           Après avoir réparti les vivres et rassemblé les chameaux, nous avons pris la piste qui emprunte le plateau du Tassili en direction d’Essayene.
           Nous parcourons ainsi plus de 400 km en 9 jours dans des conditions climatiques assez pénibles en cette saison. Nous sommes en moyenne entre 1200 et 1400 mètres d’altitude. Il fait froid 10 à 11° le jour aggravé par le vent qui souffle et la nuit la température tombe rapidement pour atteindre -2 à-3° vers 7h00 du matin.
           Nous progressons du lever au coucher du soleil sans arrêt ou presque et le plus souvent à pied pour soulager les montures.
           Chaque jour le sergent Ag-Khan qui connaît parfaitement toute cette région, m’indique l’endroit le plus favorable pour baraquer la nuit. Le cinquième jour, la nuit étant arrivée, nous marchons toujours et je demande à Ag-Khan ce qu’il en est. Il me répond que la région n’est pas favorable pour les chameaux, il y a beaucoup trop de lauriers roses qui sont autant de poison. Nous continuons encore un bon moment puis à nouveau j’interroge Ag-Khan qui me fait la même réponse. Nous arrivons alors sur un glacis après avoir franchi un oued escarpé et là je décide l’arrêt pour le reste de la nuit, au grand mécontentement d’Ag-Khan. De toute façon, il fait nuit noire, il serait dangereux de continuer. Peut-être Ag-Khan prévoyait-il les étapes en fonction des campements nomades que nous serions susceptibles de rencontrer, cela je voulais l’éviter.
           Le lendemain en fin d’après-midi, le radio butte sur une pierre, tombe lourdement sur un rocher la tête en avant et se coupe le nez en profondeur. Nous sommes arrivés à hauteur de l’akba d’Assakao qui mène à Djanet. Une akba est un passage rétréci et très pentu qui permet de relier le plateau du Tassili à 1200 mètres à la plaine 400 mètres.

Le 1ère Classe Magnin, radio
... tombe lourdement sur un rocher...

           Après avoir donné notre position par radio au PC comme chaque jour, j’annonce l’évacuation de Magnin accompagné d’un méhariste sur Djanet afin qu’il puisse recevoir les soins appropriés à sa blessure. Ils rejoindront Djanet en deux jours tandis que nous continuons notre approche vers Ghat que nous apercevons dans le lointain le 18 décembre vers 11h00 du matin.
           Un temps magnifique s’est installé depuis la veille, le ciel est bleu, l’horizon visible dessine une frange de verdure qui n’est autre que la palmeraie de Ghat à quelques 20 km de notre point d’observation.
           Je fais baraquer les chameaux en deçà de la ligne de crête et nous nous installons pour une pause. De mon côté j’accède au sommet d’une dune et déploie ma carte sur laquelle est tracée la frontière qui sépare le Sahara français du Territoire libyen. Ce tracé résulte de discussions entre la France et la Turquie qui se sont tenus en 1911, mais des désaccords profonds subsistent toujours dans cette région, les Italiens puis les Libyens voulant s’approprier le passage de l’oued Essayene qui commande l’accès vers le sud, c’est à dire vers le Tchad et le Niger. Du côté français nous avons toujours su faire comprendre que ce passage était nôtre, d’où l’importance du poste de Tin-Alkoum qui en est le verrou.
           Tant bien que mal, dans l'après-midi, nous nous dirigeons vers Essayene. Je fais un relevé d'itinéraire possible en indiquant chaque fois que cela est nécessaire les aménagements à pratiquer, tels que les élargissements, les trous à combler, les rochers à faire sauter, etc...
           Avant la tombée du jour nous sommes à hauteur du village d’Essayene. Le village constitué de quelques zéribas (sorte de paillotes) est abandonné et formons le carré pour la nuit afin de faire face dans toutes les directions. Toujours méfiant dans cette zone proche d’El-Barka en Libye à portée de tir de fusil, nous sommes prêts à toutes éventualités.
           Rappelons nous que « c’est le 6 avril 1913 que le Lieutenant Gardel en mission dans les environs de Tin-Alkoum, décide d’aller aux renseignements vers Ghat, car apprend-t-il qu’une harka (compagnie) est en formation sous l’influence de la Senoussia qui prône la guerre sainte et s’apprête à marcher sur Djanet.
           Le 10 avril le groupe commandé par Gardel est à Essayene, (à l’endroit même où nous sommes aujourd’hui). À 15h00 il est encerclé par la harka du Sultan Ahmoud. Tous les chameaux sont tués ou blessés. Gardel et ses hommes sont submergés. Durant la nuit un courrier est parti pour Djanet. À l’aube le combat reprend. Il faut en finir ou mourir. Gardel et ses méharistes s’élancent baïonnette au canon. C’est la fuite de la harka et pour Gardel la victoire. 47 hommes de la harka sont tués ou blessés et pour Gardel 2 tués et 10 blessés dont 6 gravement. Boukeghba doit être amputé d’une jambe, ce qui est fait sans anesthésie. Le 15 avril Gardel et ses hommes rentrent à Djanet » (cf. Méharistes au combat de Raymond Lacroze, Ed. France Empire).
           Le 19 décembre nous reprenons la piste vers Tin-Alkoum, 25 km plus au sud.
           De retour à Djanet le 26 décembre, je fais mon rapport sur la mission qui m’a été confiée, puis je rejoins Fort-Gardel le 10 janvier.
           Le peloton est à nouveau regroupé après le retour de toutes les patrouilles.

Le 17 janvier 1957 au puits d'Aheledjem dans l'oued Timedioune
Le puits d'Idriss
à Fort Gardel
Les nouvelles s'échangent autour
des rituels verres de thé à la menthe...

          … Dès le 17 janvier je pars au pâturage des 2ème montures dans l’oued Timedioune à 80 km ouest. Nous sommes au puits d’Aheledjem dans la nuit du 19 au 20 janvier où les 100 chameaux de réserve sont rassemblés pour être abreuvés.
           Les 4 méharistes chargés du troupeau sont heureux de nous voir leur apporter des vivres. Les nouvelles s’échangent autour des rituels verres de thé à la menthe.
           Les chameaux sont en très bon état. Dans l’ordre des choses, chaque méhariste est doté de deux montures, l’une en service au peloton, l’autre au pâturage. Ainsi par alternance tous les douze mois, la monture en service va se refaire une « bosse » en échange de la 2ème monture qui prend du service.
           Le 23 janvier à notre retour à Fort-Gardel, l’oued Afara est en crue. De très loin l’on entend le bruit sourd du bouillonnement de l’eau qui dévale sur plus de 200 mètres de large et qui durera 12h00. Il y a plus de 5 ans que l’oued n’a pas coulé et déjà l’on prévoit l’abondance des pâturages dans quelques mois.
           La venue du Capitaine Marchand Commandant la compagnie est annoncée pour le 1er février, avec lui le Capitaine Batimes, médecin-chef à Djanet. Il est de coutume en de telles circonstances que le peloton se présente en tenue de parade, les méharistes montés sur les chameaux. La revue précède le défilé au petit trot. C’est tout simplement magnifique. C’est ensuite le paiement de la solde, puis la perception des vivres pour les 3 mois à venir. Les vivres sont constitués principalement de farine, pâtes, huile, sucre, sardines, sauce tomate concentrée, thé, menthe, oignons et aussi les fameuses boites de singe de Madagascar. La viande n’est pas au menu de tous les jours. De temps à autre, un méhariste est dépêché pour aller tuer soit une gazelle soit un mouflon, généralement dans un délai de 3 à 4 jours.
           Du 6 au 8 février, j’effectue une reconnaissance en amont de l’oued Afara au contact des nomades installés dans ce secteur.
           Le 26 février le caïd El Hassan, chef des tribus des Kel Iherir, vient nous rendre visite. Pendant que le thé à la menthe se prépare nous échangeons toutes les formules de politesse en usage et cela prend du temps. Puis le thé est servi. Enfin nous parlons de la pluie et du beau temps. En effet la pluie est tombée avec une rare intensité dans la cuvette de Tarat. Dans 3 ou 4 mois l’acheb (herbe) sera si abondante que la quasi totalité des nomades Ajjer seront au rendez-vous avec tous leurs troupeaux.
           Ce sera pour le chef d’annexe, le Capitaine Rossi, l’occasion d’aller au milieu d’eux faire le point et recueillir par personne interposée tous renseignements utiles sur ce qui se passe à Ghat. L’antenne médicale devra s’attacher à soulager les douleurs aux yeux, oreilles et dents d’un grand nombre venus spontanément se faire soigner.

Après le défilé
1ère Classe Chefferi Ag Djebour
Lieutenant PETIT
Lahcen Ag Sidi, un géant d'une noble tribu

           Le caïd El Hassan a l’œil vif et la rumeur circule qu’il possède une moustache si longue qu’il peut la nouer derrière le cou. Il ne m’est pas permis de lui demander de me la montrer, car il serait indécent pour lui de baisser son litham (voile qui cache son visage). Je ne peux qu'imaginer !
           Le 22 avril de retour à Djanet après avoir été opéré de l’appendicite à Alger, le capitaine Marchand me confie le commandement du 4ème peloton porté composé d’une quarantaine d’hommes dont 1/3 de jeunes français du contingent et 2/3 de chaambas originaires de la région de Ouargla.

Le Capitaine Marchand
Commandant la compagnie
Le 8 juin 1957 visite du Colonel d'Arcimolles,
rencontre avec le Caïd Brahim, aménokal des Touareg Ajjer

           Le peloton est transporté sur 5 dodges 6x6 et dispose comme armement outre des fusils MAS 36, de 2 FM et d’un mortier de 60m/m.
           Les missions des 2 pelotons portés de la compagnie sont principalement des missions de reconnaissance et d’intervention rapide en cas de besoin. L’accès du plateau du Tassili, véritable forteresse, à trois jours de marche de Djanet après l’ascension de l’akba d’Assakao, s’étend une véritable forêt de pierres au sein de laquelle ont été découvertes de très nombreuses peintures rupestres par l’explorateur saharien Henri Lhote il y a déjà quelques années.
           Il avait obtenu, ces derniers temps, d’envoyer une mission sur les lieux pour y effectuer le relevé systématique de toutes les peintures. Depuis déjà 2 mois est au travail une équipe de 3 jeunes gens sortis des Beaux-arts. La technique pour effectuer le relevé des peintures consiste à humidifier les parois avec une éponge, les couleurs et les traits apparaissent alors très visiblement. Il faut aussitôt appliquer un calque et relever les contours.
           Cette méthode pour aller vite n’en a pas moins été une catastrophe pour les peintures qui humidifiées perdaient une grande partie de leurs pigments encore en place. Si bien qu’aujourd’hui la lecture de ces peintures est moins aisée.
           Toujours est-il que le 4 mai 1957, Monsieur Henri Lhote en personne est arrivé à Djanet par avion spécial Nord 2501 venant d’Alger avec comme objectif d’aller larguer matériels et vivres au camp de base de nos 3 artistes sur le plateau afin qu’ils puissent terminer leur mission sans perte de temps.

En mission de largage de matériel
sur le Tamrirt, avec Henri Lothe
Le poste d'In Ezzane, inhabité,
au creux d'un cirque immense,
sentinelle du désert aux portes du Niger
La trace du passé
gravé dans la pierre
Quelques trouvailles néolithiques aux pieds des dunes dans l'Erg d'Admer

           J’ai l’avantage de pouvoir accompagner Henri Lhote dans cette tâche. Après avoir largué comme convenu vivres et matériels nous avons survolé à plusieurs reprises cette fameuse région du Tamrirt, véritable chaos de pierres, qui recèle encore probablement beaucoup de trésors cachés.
D’un coup d’aile nous sommes allés survoler Iherir pour revenir nous poser à Djanet après un magnifique rase-mottes au-dessus du bordj.
           Dans cette région, témoin des forêts anciennes, vivent encore quelques cyprès rabougris.
           Il y a ici et là d’autres vestiges laissés par les Garamantes (hommes du néolithique, 5000 ans) et notamment dans l’erg d’Admer à hauteur du djebel Tiska au pied des dunes sur des espaces balayés par le vent et mis au jour, par le déplacement du sable, des ateliers où se pratiquait la taille du silex. Partout des éclats, des pointes de flèches, aussi des œufs d’autruches et les déchets sur le sol racontent l’histoire de la fabrication des perles dans l’épaisseur de la coquille.
           En d’autres endroits, ce sont des plats creux en pierre servant au concassage des graines, le pilon est là à côté !

Lieutenant
SERRES
Lieutenant
AMMAN
Médecin
capitaine
BATIMES
Médecin
lieutenant
MORVAN

          … À la mi-mai avec le médecin Lieutenant Morvan, le breton aux yeux bleus, nous nous rendons à Issalane à 200 km nord du puits d’In-Azzaoua au devant du peloton Brossolet qui s’est rendu dans l’Aïr (1000 km) recruter quelques touareg, acheter des naïls, des rahlas et qui maintenant rentre au bercail après plus de 3 mois d’absence.

... à l'ombre d'un tahla,
par une chaleur torride

           Comme prévu nous faisons notre jonction à Issalane. À l’ombre d’un tahla, par une chaleur torride au milieu des mouches qui sans arrêt tournent autour de nous, nous échangeons nos impressions sur les événements survenus au cours de la période écoulée et la grande aventure d’une randonnée dans l’Aïr avec la traversée du Ténéré. Brossolet a vécu là des heures extraordinaires.
           Nous avons chargé sur nos véhicules tout le « guèche » (toutes les affaires) acheté dans l’Aïr pour soulager au maximum les chameaux très fatigués après ce périple de plus de 2000 km.
           À l’aube du quatrième jour après notre liaison à Issalane, le peloton Brossolet fait son entrée à Djanet.

          … Le 25 novembre, de retour à Djanet, j’apprends la mutation du Lieutenant Seznec du 46ème BI, à Berlin, à la CMA, pour me remplacer à compter du 1er décembre 1958. Pour ma part, je dois rejoindre le 5ème REI (Régiment étranger d’infanterie) à Arzew et quitte Djanet le 5 décembre 1958.

 

Erg d'Admer au petit jour.
Peinture de C. Toubeau Maisonneuve
Février 1926