MICLOT
m’a promis de me prendre avec lui lors d’un voyage à
Adrar. Un coup de téléphone, ils sont invités
à la fête de la Croix- Rouge, il y a de la place. Ça
tombe bien, un ingénieur d’Alger est là (NIERAT
ou LENINIVIN (blond). Je lui laisse la Station et embarque avec
les MICLOT dans la Land Rover. J'y retrouve la petite Geneviève,
l’âge de Jean-Pierre. On utilise la Piste Impériale
(et non celle des palmeraies que je connais au 3/4), c’est
le plat désertique. À mi chemin on fait halte à
un petit chantier où quelques militaires présentent
les armes. Puis c’est Adrar. Dès l’entrée
sur la Grande Place je sais que je vais connaître des moments
uniques tant l’émotion m’étreint à
l’idée de retrouver ces lieux de bonheur. Je vais à
la Météo pour la revoir, ensuite je ne sais plus comment
je vais au terrain où près de la Tour est installée
la nouvelle Météo. Je rencontre mon collègue
qui m’a prêté une Peugeot 403 avec laquelle j’ai
pu circuler et même aller dans la palmeraie, je ne sais plus.
En vrac je déjeunerai dans la famille RICO, commerçant
ayant épousé une indigène très belle
et très distinguée que j’ai connue, connus aussi
les deux garçons et la fille qui a épousé DELACROIX
le Commandant d’Aérodrome que j’ai vu débuté
après SANSONNETTI, je déjeunerai le lendemain chez
eux avec leurs adorables enfants blonds mais au teint un peu marqué,
ou c’est le soleil ? Je retrouverai mon ami FLEURENS devenu
Maire. Je passerai à la Poste encaisser mon argent. Les préposés
me reconnaissent et ne cessent de me secouer les mains ! On m’introduit
dans le bureau du Receveur, dans mon dos une voix douce «
Bonjour M. Laporte », c’est Mme
GALVEZ aussi surprise que moi. Je mangerai aussi chez elle avec
des enfants Moulay Tayeb ayant eu Janine comme Institutrice. M.
GALVEZ a été exilé par l’Armée.
Nous le retrouverons une éternité plus tard à
la Rahla. Ce brillant esprit érudit perdra la mémoire
! Je ne peux diner à l’hôtel tenu maintenant
par ANDRÉANI marié à la fille STALDHER sœur
de celui-ci, transporteur qui venait déjeuner à la
maison et nous avait livré la radio à accus et qui
avait réussi l’exploit de tamponner à Béchar
la Micheline qui ne passait qu’une fois par jour ! On me donne
l’adresse d’une gargote dans le village arabe tenue
par un légionnaire. J’y mange fort bien et dans une
ambiance conviviale. Il a été fait prisonnier à
Ðiên Biên Phú, j’évoque le commandant
POUGET commandant l’ALAT et qui vient me faire la causette
dans le bureau. Je vous prie voilà mon nom parlez lui de
moi. Je le ferai dès mon retour, POUGET sursaute, une demi-heure
plus tard j’entends un moteur et je vois son petit zinc décoller
pour Adrar !
Mais c’est le soir que je serai le plus bouleversé,
je couche dans la chambre d’hôte, c’est à
dire « chez moi » !
Le lendemain je vais me promener dans tous les lieux connus : Palmeraie,
Casbah du Caïd, Éolienne toujours là avec des
rats crevés dans le bassin village arabe, toujours Mme
LECERF à l’épicerie, retrouvant odeurs, images,
souvenirs ! Mais le lendemain c’est le retour avec MICLOT.
Que de souvenirs à raconter à Janine !