UN AN À OUALLEN
1949–1950

 

Les textes, photos et légendes sont de Jean-Marie LAPORTE

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LE SÉJOUR

    Le lendemain de cette arrivée, je m’échappe un moment (à ne pas faire seul l’été) et je vais cogiter à l’ombre d’un rocher. Dans la fournaise je regarde ce trou où je me suis condamné à vivre un an ! Pourrais-je tenir sans être malade ? Trop tard pour retourner, et j’ai pleuré comme le gamin que j’étais encore en pensant à ma mère, à mes 20 ans foutus puis j’ai serré les dents, je tiendrai ! et je suis rentré. Décrivons le poste. C’est une halte ancienne, le premier point d’eau en arrivant du Sud, région des Touareg Iforas. Relais pour les caravanes de moutons, de chameaux et, autrefois, hélas, d’esclaves. J’ai trouvé la trace du passage du convoi Paolacci dont les photos aériennes montrent bien l’exiguïté du fort et, dans un vieux livre de Géo, une photo aérienne du poste (restée à Alger). Fin des années 30 on prépare l’installation de lignes aériennes, aérodrome et bâtiments à Aoulef, puisqu’on vise la ligne Gao – Niamey. Devant le vide sidéral de la zone on décide d’activer Ouallen. Le Caporal FRASSE à partir d’Adrar convoie une caravane apportant le matériel. Je fixe la date courant 1934 ou 1935. Ensuite le poste est permanent hormis des évacuations temporaires pour débordement ou absence d’eau. La présence du Météo implique celle des Radios et des militaires de garde. FRASSE ira plus tard ouvrir Bou Bernous presque aussi paumé qu’Ouallen. Je ferai sa connaissance à Maison-Blanche, dont, devenu Ingénieur, il sera le patron.

Première photo aérienne de Ouallen
(mission Paolacci, Bourguet et Jean en novembre 1924)


    Le bordj se présente sous la forme d’un quadrilatère de terre passée à la chaux d’environ 35 m de coté. Le sable a monté sur les côtés, on peut sauter sans crainte de certaines terrasses d’autant que les barbelés, dont les piquets manquent parfois, s’y sont enfoncés. Les bâtiments accolés aux faces internes ont le toit en terre sur poutres de palmiers et bas ce qui garde la chaleur. En entrant à droite, la Météo. Une pièce avec porte et fenêtre me sert de bureau. Une armoire, un grand bureau, une ouverture donne sur la chambre dont je condamne la porte extérieure. Un meuble sert d’étagère avec ses planches sonores du crissement des termites, prises dans des côtés en toub, (nom de la terre gâchée). Pour dormir, un bat-flanc en terre et une natte. Au plafond, noyée dans la terre, une petite vitre. Je passerai une jambe à travers en faisant un cours d’astronomie. C’est l’horreur, le sang gicle ! Heureusement ce ne sont que de douloureuses déchirures de la peau. Une seconde ouverture donne sur une petite douche-lavabo éclairée par une lucarne donnant sur le bastion d’angle. Sortons, passons devant chez moi allons dans le bastion. Au pied, le trou des latrines. Un escalier mène à ma terrasse. On y trouve la herse néphoscopique, inutile faute de nuages et le pied du théodolite. Un Morin ancien modèle avec une optique remarquable et protégé par un capot métallique. Sortons et allons à la droite de la Météo. Un long bâtiment. D’abord la pièce des batteries et du groupe électrogène, puis le bureau de la radio où sur un grand meuble reposent un 26 bis, poste de peloton des années 30, on le couvre de sable, on le trempe dans l’essence, avec ses gros solénoïdes, il marche encore et un plus moderne, un quelque chose 26 bis, français fabriqué sous l’occupation et soigneusement saboté. C’est la seule pièce à avoir une ampoule électrique. Puis une grande pièce servant de magasin à vivres avec la bascule. Ensuite un bastion d’angle et son escalier qui mène à la terrasse où sont nos lits .On y suspend les guerbas d’eau. À mon arrivée mon frigo à pétrole est en panne de mèche. On tourne pour arriver au côté habitation des Sous Offs. Un bâtiment à deux portes et deux grandes fenêtres, abrité du soleil par une galerie, contient deux chambres. Ensuite une salle à deux fenêtres avec petite entrée et salle mess. J’en décorerai les murs. Puis une grande salle vide hormis une armoire à pharmacie presque vide aussi. Troisième côté entièrement consacré au logement des méharistes et son escalier. Dernier côté, cuisine et four à pain puis bâtiment où j’entrepose les caisses de soude et de ferrosilicium avec lesquelles on charge le générateur à hydrogène, dressé juste à côté. Au milieu de la cour, l’abri Météo assuré par des fils tendus dans des pieds en terre.

    À mon arrivée nous sommes quatre blancs et je suis le plus âgé. Le Sergent CORRE gentil breton et ami mais il partira début juillet, il sera remplacé par BACCONIER, agréable, puis CAVIGLIOLI, on ne peut plus Corse ! Je ne sais pourquoi mais le Corses m’aiment bien ! Les Caporaux-chefs DUVERNEUIL et LEBOUCHÉ, deux braves gars qui seront relevés en mars. Leur successeur, le Caporal-chef BELLANDO, va poser un problème. Fils d’un Amiral commandant l’Aéronavale en 1939 il a échoué aux études destinées à en faire un Officier. Son père l’a obligé à s’engager. Il est arrivé à Ouallen en passant devant la tombe du légionnaire.

Vu de l’ouest et tombe du légionnaire

Il a le moral à plat. Je parlerai de lui à mon retour et l’Armée préférera éviter un suicide en le rapatriant à Adrar. Les méharistes sont six avec un première classe, d’abord ALIA puis BOUHAHOUS un homme de valeur et mon ami. Avec eux je palabrerai pas mal, apprenant des mots d’arabe oubliés maintenant. Il y a un boy commun, MAJOUB, venu d’Adrar et payé en communauté. Autres habitants : les tarentules qui nous passent sur le corps la nuit, on dort dehors jusqu’en début septembre, les scorpions, parfois sous mon abri, les vipères cérastes nombreuses. En promenade on les voit parfois s’enfouir en se tortillant et seuls les yeux et les cornes affleurent. Leurs traces sont nombreuses. Une fois dans les herbes sèches de l’oued on a vu un tabaene, petit cobra pas content gonflant sa tête plate. Nous avons à la main des cravaches de peau tressée de gazelle et on tape devant nous. L’hiver les bestioles se feront rares, sans doute le froid. D’ailleurs nous sommes protégés par un marabout. On ira tous à sa date (?) boire le thé sur sa tombe dans l’Oued. Le bordj est dans la sortie de cet oued qui se perd dans les sables un peu plus loin. Sur le talus, la tombe d’un légionnaire mort là incite à la réflexion. De mes contacts avec les anciens d’Adrar il devait être de passage car il ne semble pas que la Légion ait séjourné là. Il fait chaud dans la cour et les pièces basses de plafond. Fin juin et juillet sont durs, d’autant que le sable souffle souvent. En sueur, des serviettes à portée, on passera des heures à jouer au Monopoly jusqu’à très tard le soir. On frôle les 30 sinon plus au lever du jour, les 40 à 9 h, les 45 à midi. Je n’ai pas observé de maximum à 50 mais on a tourné quelques fois à 49 . La baisse qui s’amorce en août est tout d’abord contrariée par l’augmentation de l’humidité due aux moussons soudanaises. Je l’apprendrai plus tard, et ça se sent, puis devient plus sensible et septembre nous parait idyllique. Que dire des mois suivants ? Novembre, décembre sont plus froids mais on ne fait que frôler 1 degré matinal avec un maximum entre 18 et 20. En mars la remontée s’accentue tandis que je fais la connaissance des vents de sable dus à l’harmattan. Forte inversion nocturne, puis dès sa disparition le voile léger se lève au ras du sol en montant peu à peu jusqu’à la convection qui brasse tout ça, rares sont les jours tranquilles. Je fais les obs de 6, 9, 12 et 18 h et le pilot à 8 h. Souvent perdu peu après 3 000 m le petit ballon dans quelques cas favorisés par l’inversion du champ de vent en altitude sera observé jusqu’à 12 000 m, j’ai dit que l’optique était remarquable !

Thé sur la tombe du Marabout


    On se rencontre dans la cour ou bien on va se rendre visite pour échanger quelques mots et, bien sûr, à la Radio.
    Il y a eu une femme, que je n’ai pas connue, la Chaoua, fille d’un chefaillon targui du cru, elle était allouée au Chef de Poste ! CORRE ayant refusé c’est le Caporal-chef DUVERNEUIL qui s’y mit. La cohabitation avec le reste de la population devenant pénible on renvoya la belle ! Son père, ulcéré vint faire une chikaia ! Les méharistes se sont marrés ! Un autre problème se posa à nous. J’ai parlé de trafic d’esclaves. Un jour un môme d’une caravane se refugie au poste en expliquant tant bien que mal qu’il ne voulait pas repartir ! Entrée des Touareg la carabine ostensiblement montrée. S’ensuit une longue discussion en au moins trois langues et dialectes. L’enfant avait été officiellement « recruté, loué par son père », Adrar contacté par radio nous a dit de laisser tomber ! Armement d’Ouallen : une MAT de la Résistance et 6 mousquetons !

    On va se promener le plus souvent à deux dès le retour du temps supportable. Deux axes, vers le Col de Taghit à environ 5 kms, pour voir les rupestres. On peut longer le djebel en passant devant les formes géométriques des tombes préislamiques où des lieux de prière, soit longer le haut du djebel souvent recouvert de sable. Dans quelques petites gorges annexes on peut trouver un arbre qui s’est accroché là. On peut remonter l’oued. Après un large virage il commence à se rétrécir par des ressauts successifs en forme d’escalier. Quand il a plu, un méhariste est venu me voir un soir à la Météo et l’air mystérieux m’a dit : « Écoute » et en tendant l’oreille j’ai saisi un vague et faible grondement très loin. Le matin nous étions dans le brouillard qui cachait encore l’eau venue s’étaler devant le Fort. BACONNIER et moi avons remonté le lit de l’oued. Nous nous sommes baignés dans les larges vasques remplies comme des piscines, le tout au milieu des fleurs et des papillons et je jure que c’est vrai ! Plus haut c’est l’enfer noir de mon arrivée. Nous avons découvert très tard que nous trouvant bien jeunes un méhariste nous suivait de loin pour nous éviter de nous perdre !

Dans l’oued après la pluie


    Nous n’irons jamais vers la vallée au loin ni vers le Sud par où arriveront les caravanes et où l’on distingue un piton. À mi-chemin du col il y a le terrain d’aviation : terre damée et marques au sol. Avant mon arrivée un Anson militaire s’est écrasé au Nord. Un peloton (celui de BARBA) a ramené les dépouilles qui ont reposé sur notre table de repas avant qu’un JU 52 vienne déposer les cercueils métalliques.

    Le Lieutenant BARBA, futur Contrôleur Général des Armées nomadisait vers les Iforas quand son poste graphie a lâché. Il était obligé de transmettre en phonie (on parle) sur Ouallen qui réexpédiait sur Adrar. Ça m’amusait de le faire et pendant trois mois j’ai ainsi participé à sa vie. Bien plus tard nous l’avons rencontré à la Rahla et sympathisé sur cette anecdote.

    Revenons au désert. Curieusement le retour à une vie plus normale va nous rendre le Poste plus sympathique. On se sent chez nous à l’abri de ses murs, on se retrouve au moment des repas. On regarde les migrations des hirondelles fourbues qui font halte et une fois des cigognes.

    À cette époque j’ai beaucoup lu. Le soir j’allumais la lampe à acétylène (il a fallu apprendre à la garnir de carbure et à régler le pointeau d’eau) et me plongeais dans mes ouvrages. J’avais trouvé peu de livres dans le Poste. Il y avait un ouvrage de Marcel Griaule sur l’Abyssinie mais surtout la première édition de Méharées de Théodore Monod. Je découvrais le Sahara en y étant au cœur mais sans connaissance hormis le voyage et je commençais à l’aimer. Et il avait vécu dans le même endroit, mangé à la même table. Et puis je fis appel à mon brave collègue HESSLOELH demeuré à Alger. Je lui commandais les ouvrages et avec une infinie patience il me les faisait parvenir. Des normaux, Alexis Carrel, les livres de sciences de Jean Rostand et surtout des Que Sais-Je, cette collection était encore toute jeune et son format facilitait son envoi. Je fis venir tout ce qui me manquait sur l’Antiquité, Sumer, Chaldée, Egypte, Grèce, Rome, etc. ainsi que des domaines plus divers, les Sociétés secrètes, la Franc-maçonnerie ainsi que la Cryptologie qui m’a passionné. Longtemps ces petites livres me suivirent et encombrèrent mes bibliothèques successives. Il y a 2 ou 3 ans je fis un vide et faute de trouver acquéreur j’en jetais beaucoup. J’eus le réflexe d’en garder un peu en souvenir du plaisir qu’ils m’avaient procuré. Là aussi je regrette ce geste imbécile qui me prive à travers eux de mon passé. Je commis même quelques vers dont les feuilles sont depuis longtemps détruites.
Je me revois sur mon petit bureau dévorant mes livres. Une voix crie « à table ». Je traverse la cour avec le quinquet à acétylène qui tremblote, hormis la Radio il n’y a pas d’électricité. On se retrouve avec plaisir ensemble. Que mange-t-on ? L’ordinaire du méhariste : couscous, sardines à la tomate, singe et pâtes (la chorba), ah, que de pâtes !, le tout préparé avec de l’huile rance par le boy MAHJOUB. Le pain – la kessera – est dur et on boit de l’eau. À la froidure, deux ou trois fois, on fait venir des conserves et des alcools de chez Mme Lecerf, l’épicière d’Adrar. Mais les caravanes arrivent en septembre. Malgré la maigreur du bétail on peut enfin acheter et manger du mouton, du beurre targui fondu qui est transporté dans une guerba. On partage l’animal avec les méharistes qui s’occupent de la cuisson, entre autres les brochettes d’abats : les melfouf. On se gave de viande. Au début je laisse mes cheveux pousser, avec la barbe, mais rapidement je me lasse. Que faire ? Ma mère m’a laissé une petite trousse avec du fil, des aiguilles et une paire de petits ciseaux. Mèche par mèche, coincées entre les doigts je les coupe. Ça va prendre un certain temps mais j’arriverai à offrir une meilleure coupe que celle du figaro-tailleur (il me fera mes chemises) d’Adrar : LAMOURI. Admiratifs les Caporaux-chefs me demandent d’opérer sur leur tignasse de près de 15 mois, quand ils mettent le képi, les cheveux descendent au dessous des épaules ! J’accepte la tâche qui sera longue mais les braves petits ciseaux tiendront le coup ! Nous avons un chien, le brave Dick puis un autre amené par CAVIGLIOLI. On joue avec lui, aussi avec des souris lâchées, accrochées à des ballons ! Deux ou trois fois on tire au fusil Garand près de la soute à munitions. Je suis bon tireur et monte d’un cran dans l’estime des méharistes. Je me donne même le plaisir de descendre au jugé un charognard venu se poser dans l’oued : un cran de plus chez les méharistes !

    Et puis il y a des visites. Une panne totale de radio fait déplacer l’Adjudant BATESTI. Le chauffeur VANCONVENBERG a connu l’incroyable : être isolé plusieurs jours avec son Dodge sur un îlot au milieu d’un oued en crue. Puis le convoi de ravitaillement en juillet, venant de fermer Bidon V, puis celui de septembre. En mars c’est le Capitaine SINTHE des AMM, en poste à Reggan, qui l’accompagne dans un Fiat et relève le Sergent. Le Capitaine de l’Annexe, FAVERGEAT, fait visiter le coin à deux femmes élégantes. Ensuite une équipe de radios dirigés par le lieutenant DUBUS (FA9IO) viendra nous équiper de postes enfin plus modernes, tout simplement des surplus américains ! Il trafique avec les amateurs, on contacte l’Australie !

    À chaque arrivée mes amis se mettent en grande tenue et je photographie la petite troupe. Une fois un galonné m’engueule car je ne suis pas en tenue ! Mon séjour à Ouallen me vaudra d’échapper au Service Militaire. Je fais des économies : ces chiffres ne veulent plus rien dire mais l’écart demeure. La bouffe me coûte 50 Fr par mois et je gagne environ 180 Fr plus la prime de 100 Fr tous les trimestres. Je me fais livrer un poste portatif de l’époque où le transistor restait à inventer. Lampes cacahuètes et deux types de piles pour les alimenter, ça marche tant bien que mal, puis mon premier 24-36 de marque Sem qui est franchement mauvais, je continue sur mes vieux Kodak d’avant-guerre (14-18). Et je rêve d’avenir ! De Bidon V nous parviennent un tas de revues dont Paris-Match, j’y vois la mode prochaine. Je me choisis veste anglaise, pantalon de gabardine, chaussures ! Vivement le départ ! Et bien il s’approche avec le retour des chaleurs quand le coup me frappe. Un message de la Direction m’informe, à son grand regret, l’impossibilité de le faire et que je resterai 6 mois de plus ! J’explique dans un autre Opus que PATROU au cours de ses deux précédents séjours s’était livré au racket de bêtes auprès des Touareg. Le Territoire refusait cette nouvelle affectation. J’ignore le fond de cette affaire mais je veux partir. J’adresse un télégramme en rappelant :

        1 – Les conditions de mon affectation,
        2 – Les promesses formelles de DUCASSE,
        3 – Les conditions épouvantables de vie l’été,
        4 – La mauvaise nourriture, la santé s’en ressent.

    En conséquence et quelque soit les conséquences, je monterai dans le convoi qui évacue Bidon V et passe nous livrer les vivres. En catastrophe Alger détourne un agent nommé BASSET prévu pour Ouargla (pauvre CHAPTAL !) et me mute à sa place. BASSET est un garçon aimable, paisible mais bedonnant. Le méhariste, en le voyant, aura la cruauté de le faire monter, accroché derrière la rahla ! Il arrive crevé après les épreuves qui furent miennes et de plus on lui fera faire plus d’un an ! Peu après je pars. On ne peut attendre longtemps la venue des tornades de l’été. Je mentirais en disant que c’est sans émotion que je quitte Ouallen, ses bons et ses mauvais moments mais je mets cap au Col de Taghit avec joie et impatience. Que me réserve ma nouvelle vie ?
Là aussi j’ai déjà décrit ce voyage qui après plus d’un mois et demi me mènera à Ouargla en passant par Adrar qui me plaira tant au point que je demanderai à y revenir.

    Ma vie personnelle et professionnelle, je le répète, seront la conséquence de mon séjour. Je suis vieux, malade, cardiaque, avec un AVC et un virus qui m’a lésé un ventricule, veuf, ce sont mes années sombres ! Parfois mon esprit retourne là-bas, alors je revois la beauté de la Voie Lactée qu’on admirait de la petite terrasse, la camaraderie entre nous, un moment je m’évade. Du Poste il ne reste que des ruines et des charognes abandonnées par les caravanes ! Le Temps, le Progrès et l’Indépendance sont passés par là !

Jean-Marie LAPORTE
Mise à jour le 3 septembre 2012.
Si fautes il y a c’est la faute à l’ouette paquard !

 

1949

Le beau méhariste

La vallée, une gorge
qui monte sur le djebel
Le bordj et le puits dans la vallée
Le Bordj dans toute son opulence
Devant mes locaux
Ma chambre
Le Bordj
La cour du Bordj
et CORRE
Au fond le
logement Météo
Vent de sable
Ma Croix du Sud
Mesure du vent
L’abri Météo
Avec CORRE et LEBOUCHER au théodolite
La radio
à gauche le 26 bis
Avec EL ALIA
et BEN AMAR
Le théodolite
Le Caporal-chef LEBOUCHER en tenue
Le Sgt CORRE,
chef de poste
1ère classe ALIA
Le boy MAHJOUB
LEBOUCHER
Arrivée de
l’Adjt BATESTINI
COORE et
l’Adjt BATESTINI
Départ du Capitaine VIGNE et son escorte
Départ du convoi
de ravitaillemen
t
On décharge le camion
Tanezrouft :
La halte de midi
Tanezrouft :
Balise 250 avec le
médecin anglais
Les 3 pitons près
du col de Taghit

1950

Le beau méhariste
Vue du Bordj
Je joue avec
Dick
LORENZI, BACONNIER et DUVERNEUIL
Le 4x4 de BARESTINI

Sous-lieutenant DUBUS et Sergent VANCOVENBERGHE
Le méchoui
Le beau micro
Le Sergent CAVIGLIOLI
me souhaite mes 21 ans
Arrivée de Touareg
Chef Targui
Un Chambaa et
un Targui
Les Dodge
de l’équipe radio,
DUBUS devant le Bordj
Départ du camion de ravitaillement et du Cne SINTHE et du Sgt BACCONIER
Camion du ravitaillement semestriel avec le Cne SINTHE
La bouffe pour 9 hommes et six mois

Le départ
Adieu Ouallen


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Un an à Ouallen - La décision *** Le voyage Ouallen - Ouargla